- Chant messin
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Chant grégorien Plain-chant Latin ecclésiastique - Rythmique grégorienne ♦Précurseurs : Chant messin - Chant mozarabe - Gallican
♦Styles : Psalmodique - Syllabique - Neumatique - Mélismatique
♦ Organum
Neumes Modalité grégorienne Répertoire grégorien Articles sur la musique sacrée Le chant messin, Cantilena Metensis au IXe siècle, est l'ancêtre du chant grégorien. Il est à l’origine de la musique polyphonique.
Il s'agit d'un chant monodique (à une voix) et dont le sujet est uniquement religieux. On en trouve les prémices dans le chant des chrétiens de Gaule : le Gallican ; et celui des chrétiens de l'Empire romain : le « Chant vieux-romain ». C'est en fait un « mélange » des deux.
En effet sous les règnes de Pépin le Bref, puis de Charlemagne, se produit une réforme du clergé. Afin d'unifier le peuple Franc, Pépin le Bref fait imposer le Chant de Rome en Gaule. Il confiera cette tâche à Chrodegang, évêque de Metz[1] — Metz est alors la capitale du royaume franc. Cousin de Pépin le Bref et apprécié du pape, Chrodegang de Metz est un très bon intermédiaire entre le pouvoir pontifical et le royaume franc.
Venant demander de l'aide à Pépin contre les invasions des Lombards, le Pape amène une délégation de chantres et d'évêques conduits par Chrodegang en 766. Il demande à Chrodegang de faire de Metz la « vitrine » de la liturgie romaine et y envoie par conséquent des livres de chants, des antiphonaires, ainsi que des chantres romains pour former les Messins. La notation musicale n'existant pas encore, il a fallu une confrontation entre les chantres francs et romains. Ces derniers leurs apprirent leur manière de chanter puis s'en allèrent. Les réticences étaient toutefois si fortes que les Francs chantèrent les textes romains selon leur manière traditionnelle : la liturgie gallicane nécessitant plus de chant et surtout des chants plus longs que la liturgie romaine, on a d'une part arrangé des mélodies gallicanes pour qu'elles soient plus « romaines », d'autre part on a rallongé des mélodies romaines.
En 805, Charlemagne, choqué par les divergences énormes au sein de son empire, ordonne que tout chantre aille se corriger à Metz. Le chant de Metz se répand alors dans tout l'Empire Carolingien et supplantera même le vieux-romain à Rome. Le chant messin sera nommé « grégorien » à la découverte de l'arrangement effectué par les chantres Francs. La paternité du saint pape Grégoire Ier ne sert qu'au prestige et à l'humilité du chant. Ceci ne renvoie donc pas à saint Grégoire, pape bien antérieur et symbolisant la respectabilité romaine. Ce pape n'est donc pas l'inventeur du chant « grégorien ». En revanche, il n'est pas interdit de penser que Grégoire VII, pape de 1073 à 1085, a pu jouer un rôle dans la diffusion du chant messin, celui-ci constituant l'un des aspects unificateurs de la réforme grégorienne. L'appellation de chant « grégorien » est due à un moine du Mont Cassin qui, en 872, dans sa biographie de Grégoire Ier, qualifia cette réforme musicale en la rattachant fautivement à la réforme liturgique entreprise par le pape saint Grégoire
De tradition orale, le chant messin connaîtra un début de notation musicale avec l'apparition des neumes. Celle-ci apparaît au XIe siècle dans le Manuscrit de Soissons, étant encore très approximative. La notation en notes précises viendra la supplanter vers les XIIe et XIIIe siècles. C'est cette notation (évoluée, certes) que les musiciens utilisent encore aujourd'hui.
Notes et références
- évêques de Metz Liste des
Voir aussi
Liens externes
- Site de la mairie de Metz
- La plume culturelle — Metz, berceau du chant grégorien. Des plains-chants au chant messin (cantilena metensis)
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