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Mont Chaberton
Mont Chaberton
Face Sud-Est du ChabertonGéographie Altitude 3 131 m Massif Massif des Cerces Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Hautes-Alpes Ascension Première Voie la plus facile par le col du Chaberton Géologie Âge Roches Géolocalisation sur la carte : France modifier Le mont Chaberton est un sommet des Alpes françaises dans le massif des Cerces et précisément dans le chaînon du Chaberton, dans le département des Hautes-Alpes. Il culmine à 3 131 m d'altitude.
Sommaire
Géographie
Le mont Chaberton se trouve sur la commune de Montgenèvre dans le Briançonnais et est aisément reconnaissable à sa forme pyramidale et à son sommet plat. Il est également usuellement nommé Chaberton.
Histoire
Jusqu'en 1947, le Mont Chaberton faisait partie intégrante de l'Italie (commune de Cesana Torinese).
Avant la seconde guerre mondiale, les troupes italiennes y ont construit une batterie de huit tourelles surmontées de canons, tournées vers la France et Briançon défendant ainsi le passage du col de Montgenèvre. Pour cela, les soldats et ingénieurs ont réalisé une route depuis le village de Fénils (val de Suse) et ont arasé le sommet du Chaberton afin de créer un glacis défensif de tourelles. Le fort, parfois surnommé « fort des nuages », faisait l'orgueil des militaires italiens et était réputé, à l'époque, comme le plus haut et l'un des plus puissants du monde. Quelques jours après l'entrée en guerre de l’Italie, lors de la bataille des Alpes le 21 juin 1940, guidés par les observateurs de l'ouvrage du Janus, les batteries italiennes furent détruites par les tirs de l'artillerie de montagne française (154e Régiment d’Artillerie de Position). A l'issue de la guerre, le vallon des Baisses, le sommet du Chaberton et la batterie furent annexés par la France, déplaçant, de fait, la frontière à l'entrée du village italien de Claviere.
Pendant la période de négociation du traité de Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Georges Bidault, se laissait aller en privé à se plaindre du « chabertonisme » du général de Gaulle, président du gouvernement provisoire : il entendait par là la propension du général à se passionner pour des détails insignifiants, au risque de compromettre le rapprochement franco-italien auquel poussait Bidault. Ainsi en réponse à une note du 15 janvier 1946 où Bidault souligne qu'il ne serait pas de bonne politique d'exiger de l'Italie des clauses exorbitantes, le général lui répond-il deux jours plus tard en insistant sur l'importance qu'il accorde à l'annexion du Fort Chaberton[1].
Géologie
La montagne est essentiellement composée de roches du Trias supérieur.
Notes et références
- ↑ Jacques Dalloz, Georges Bidault, biographie politique, L'Harmattan, 1992 (ISBN 2-7384-1679-9), p. 120. Critiquant parallèlement la politique coloniale du chef de l'État, Bidault utilise le néologisme « clippertonisme ».
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (fr) Max Schiavon, Une victoire dans la défaite - La destruction du Chaberton, Briançon 1940, éditions Anovi, 2007 (ISBN 978-2-914818-18-6)
Liens externes
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