- Cercueil
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Pour les articles homonymes, voir Bière (homonymie).Pour l’article homonyme, voir Le Cercueil.
Un cercueil, ou une bière, est un coffre dans lequel on place un cadavre avant de l'ensevelir dans une tombe ou lui faire subir une crémation.
Autrefois, les cercueils étaient appelés des « bières » : on parle encore aujourd'hui de « mise en bière ».
Sommaire
Histoire
De nombreuses formes antiques de cercueils et sarcophages sont connus.
En Europe, à l'origine garni de plomb pour les rois et la haute noblesse, le cercueil quand il était fait de simple planches de bois pour le peuple.
Le cercueil est devenu obligatoire dans de nombreux pays, avec quelques dérogations, par exemple pour l'inhumation en mer, ou pour les moines trappistes qui pouvaient, morts, directement être mis en terre, sans cercueil.
Par exemple, le chroniqueur médiéval écrit à l'occasion de la mort en 1397 du duc (de Glocester) « (..)mort à Calais il fut moult honorablement enmbaumé et mis en un vaissel de plomb e dessus couvert de bois, et envoyé en cet état par mer en Angleterre »[1].
Le cercueil aujourd'hui
Le cercueil est généralement en bois de 22 mm d'épaisseur, et obligatoirement équipé d'un dispositif d'étanchéité au fond, et de quatre poignées. Les différentes formes de cercueil portent les noms de « Parisien », « Lyonnais », ou forme « tombeau ».
Des accessoires peuvent l'agrémenter à l'intérieur et à l'extérieur : capiton, coussin, drap pour l'intérieur, caches-vis, plaques, emblèmes à l'extérieur.
Un cercueil plus léger, d'une épaisseur de 18 mm, est utilisé de préférence pour la crémation. Un matériau complexe de papier est homologué pour la désignation populaire du « cercueil en carton » très utilisé en Suisse.
En France
Le cercueil s'est en quelque sorte « démocratisé ».
Il fait partie des prestations obligatoires définies par l'article L2223-19 du code général des collectivités territoriales. La fermeture du cercueil est autorisée par la commune sur présentation du certificat médical de décès et après les formalités de déclaration de décès.
Lors d'un transport de corps effectué en cercueil à l'extérieur de la commune de fermeture du cercueil, un policier vient vérifier l'identité du défunt, et après fermeture du cercueil, il appose des scellés sur les vis de tête et de pied.
Pour un séjour en caveau provisoire, un transfert à l'étranger, un transport aérien ou le décès après certaines maladies : le cercueil doit être équipé d'une enveloppe intérieure métallique étanche soudée appelée « zinc » (autrefois dans un alliage de plomb et d'étain). L'incinération de ce type de cercueil peut être source de pollution, de même que lorsque le cercueil contient des corps ayant fait l'objet de certains traitement de thanatopraxie (autrefois le corps était traité par des injections de mercurochrome).
D'après certaines légendes, les vampires dorment le jour dans des cercueils, pour se protéger de la lumière du Soleil.
Au Ghana, chez le peuple Ga
Depuis les années 50, certains membres du peuple Ga dans la région d'Accra sont enterrés dans des cercueils figuratifs lors de funérailles particulièrement animées. Les cercueils, dont la forme évoque souvent le métier du défunt, sont réalisés par des menuisiers issus de l'atelier Kane Kwei. En langue Ga, ils sont appelés Abebuu adekai (« boîtes à proverbes »). Eric Adjetey Anang est l'un de ces artistes ayant accédé à une reconnaissance internationale: plusieurs cercueils réalisés par ses soins sont exposés dans des galeries et musées d'art contemporain occidentaux. Par exemple, un cercueil poule blanche au Kunstmuseum de Berne et un coque rouge pour une collection privée d'Ataa Oko 2006, un cercueil en forme de Centre Pompidou par Kudjoe Affutu 2010[2], "Anthologie de l'humour noir", Paris: Editions Centre Pompidou. 2010. p. 37-51 dans la collection de Saâdane Afif. Un cercueil en forme de frigo pour l'exposition La carte d'après nature, NMNM de Monte Carlo (2011) est dans la collection de Thomas Demand[3]et un autre, le cercueil «Hummer» est dans l'exposition Fetisch Auto. Ich fahre, also bin ich (2011) au Musée Tinguely à Bâle.
Voir aussi
Notes et références
- chapitre LVI d'après les chroniques de Jean Froissart, livre IV,
- Regula Tschumi en Saâdane Afif (ed.) Lit de mort pour un vivant. Un cercueil pour le Centre Pompidou.
- Regula Tschumi. Berne. Benteli. ISBN 978-3-7165-1663-8 2011.Les trésors enterrés des Ga. L’art des cercueils au Ghana.
Articles connexes
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