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Vipère à cornes
Vipère à cornesCerastes cerastes Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Reptilia Ordre Squamata Sous-ordre Serpentes Infra-ordre Alethinophidia Famille Viperidae Sous-famille Viperinae Genre Cerastes Nom binominal Cerastes cerastes
(Linnaeus, 1758)D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : La vipère à cornes (Cerastes cerastes) est une espèce de serpent venimeux de la famille des vipères vivant dans les déserts d'Afrique du nord et du Moyen-Orient. Elle chasse à l'affût, généralement cachée sous le sable.
Sommaire
Description
Cette vipère doit son nom aux deux écailles dressées sur sa tête qui forment des petites cornes. Cependant, toutes les vipères à cornes n’en possèdent pas.
La vipère à cornes a une tête triangulaire très caractéristique qui se détache de son cou assez mince. Elle peut atteindre 80 cm de long, et peut vivre jusqu'à 10 ans. Elle se nourrit de petits rongeurs et de lézards. Elle est ovovivipare, et donne donc naissance à des petits vivants.
Quand elle se déplace, elle provoque un petit crissement dû à ses plaques dorsales aérodynamiques. C’est cette particularité qui lui permet de se mouvoir à reculons. Sa « robe » imite parfaitement les nuances du sable. Ce mimétisme va jusqu'à la couleur de ses iris.
Il existe différents modes de reptation parmi les serpents. La vipère à cornes utilise le déroulement latéral ou "side-winding". En fait, le serpent procède par une succession de "pas" sur le côté. Si l'on observe les traces d'une vipère à cornes sur le sable, on peut constater que le tracé est discontinu.
La vipère à cornes hiverne 2 à 3 mois. Elle fréquente le désert mais également les régions rocheuses, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient.
Cette vipère se déplace au hasard sur de grandes étendues. Ce type de déplacement est fréquent chez les espèces déserticoles. Les déplacements semblent liés aux conditions externes. À l'approche de l'hiver, les déplacements se réduisent puis le serpent finit par passer plusieurs mois enfoui pour hiverner.
L'appareil venimeux
Les serpents sont répartis en quatre groupes selon leur denture. La vipère à cornes possède une denture solénoglyphe. C'est le système d'injection du venin le plus élaboré. Le crochet est une dent très longue, dont le canal d'injection est clos sur toute sa longueur. De plus, l'os maxillaire, auquel il se rattache, ainsi que sa dent de remplacement, est court et articulé à l'avant de la mâchoire.
Ces dispositions permettent une injection en profondeur mais également le repliement des crochets lorsqu'ils sont au repos.
Particularités
Cette vipère meurt si la température dépasse 44°C, ce qui est le cas au Sahara. Pour survivre pendant les périodes chaudes, elle s’enfouit dans le sable, ce qui lui permet de maintenir sa température interne à 34°C. Elle ne laisse alors dépasser que ses yeux.
L’été, elle opte pour une vie nocturne ; par contre, dès que l’hiver arrive, elle devient diurne. Les nomades ont peur de ce reptile. Un dromadaire succombe en quelques minutes sous sa morsure. Chez l’homme, sa morsure n’est pas forcément mortelle mais provoque en local un gonflement impressionnant voire un œdème hémoragique.
Elle possède deux modes de déplacement, l'un sinueux lui permettant de progresser en toute discrétion, l'autre en pratiquant des bonds dont les traces sur le sable, qui sont semblables à des sortes de S allongés et parallèles, lui permettant de progresser à très vive allure (l'une des vitesses plus élevées atteinte par un reptile malgré sa petite taille) sur le sable brulant ou d'escalader les dunes aux pentes trop abruptes.
Sédentaire l’hiver, elle peut parcourir des kilomètres chaque nuit pendant la période chaude. L’eau est une denrée rare au Sahara. Le reptile se contente souvent de l’eau contenue dans le corps de ses proies.
Habitat
Elle fréquente les déserts (Sahel, Sahara) mais également les régions rocheuses, d'Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie…), d'Afrique de l'Ouest (Mali, Niger…) et du Proche-Orient (Arabie Saoudite, Irak, Israël…).
Sous-espèces
La classification actuelle reconnaît les sous-espèces suivantes :
- Cerastes cerastes cerastes (Linnaeus, 1758)
- Cerastes cerastes karlhartli, Sochrek, 1974 – Égypte, Sinaï
- Cerastes cerastes mutila, Domergue, 1901 – Maroc, Algérie
- Cerastes cerastes hoofieni, Werner & Sivan in Werner et al., 1999 – péninsule Arabique
Les sous-espèces C. c. mutila et C. c. karlhartli ne sont considérées comme valides par certains auteurs (McDiarmid, Campbell & Touré, 1999).
La sous-espèce Cerastes cerastes hoofieni doit son nom à Jacob Haim Hoofien (1913-1997), herpétologiste ayant étudié la faune de ces régions.Liens externes
- Référence TIGR : Cerastes cerastes LINNAEUS, 1758 (en)
- Référence Catalogue of Life : Cerastes cerastes LINNAEUS 1758 (en)
- Référence ITIS : Cerastes cerastes (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Cerastes cerastes (en)
- Référence NCBI : Cerastes cerastes (en)
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