- Celluloïd
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Celluloïd Balles de tennis de table Général No CAS Propriétés physiques T° fusion ramollit à 80 °C Solubilité sol. dans l'acétone[1] Masse volumique 1,35–1,60 g·cm-3 [1] Précautions Transport - 2000
- 2002 Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le celluloïd est le nom donné à une matière composée essentiellement de nitrate de cellulose et de camphre. Elle est considérée comme la toute première matière plastique artificielle dont l'origine remonte à 1856. Sa composition a été petit à petit améliorée pour la rendre finalement facile à modeler et à produire. Son invention revient le plus souvent aux frères Hyatt en 1870. Le celluloïd est très inflammable et n'est quasiment plus utilisé aujourd'hui. On le retrouve le plus communément dans les balles de ping pong ou dans l'industrie cinématographique où il a servi à la production des précieuses pellicules, cependant il sera remplacé par un support de triacétate de cellulose moins inflammable. Aujourd'hui, les films sur support celluloïd sont appelés films flamme et leur utilisation en projection est interdite en raison de leur grande inflammabilité.
Sommaire
Historique
Pendant la guerre de Sécession, aux États-Unis, le blocus imposé aux Sudistes rend impossible l’importation de l’ivoire d'éléphant, dans lequel sont tournées les billes de billard. L'usage intensif d'ivoire faisait craindre l'extinction de l'espèce. La société Phelan & Collender, de New York, qui fabrique des accessoires pour les billards et voit son industrie menacée, lancent un concours destiné à récompenser celui qui trouvera un matériau de substitut à l’ivoire et le dotent d'un prix de 10 000 dollars (prix qui ne fut d'ailleurs a priori jamais attribué).
L'Américain John Wesley Hyatt (en), imprimeur, et inventeur amateur, débute ses recherches en 1863 sur le nitrate de cellulose avec l'intention de remporter ce prix. En 1869, après de nombreuses tentatives, il réussit à recouvrir une bille de billard avec du collodion, solution de nitrate de cellulose diluée dans de l'acétone ou de l'ether, qui laisse un film de cellulose lorsque le solvant s'évapore. Ce matériaux était cependant trop fragile pour résister aux chocs des billes de billard entre elles. En 1870, John et son frère Isaiah mélangent le nitrate de cellulose et le camphre et obtiennent le celluloïd. À l'époque on le produisait en broyant du papier de soie qu'on mélangeait à de l'acide nitrique et de l'acide sulfurique pour fabriquer le nitrate de cellulose qu'on "plastifiait" ensuite par addition de camphre (extrait du camphrier), de pigments et d'alcool.
Alexander Parkes et Daniel Spill avaient déjà étudié le camphre dans leurs premières expériences, mais ce sont les frères Hyatt qui ont reconnu sa vraie utilité et son rôle dans la création du celluloïd à partir du nitrate de cellulose. Isaiah commercialisa ce nouveau produit sous le nom de Celluloïd en 1872.
L'inventeur anglais Spill poursuivit alors en justice les frères Hyatt, se proclamant à l'origine de cette invention, de nombreux procès eurent lieu entre 1877 et 1884. Finalement on reconnut que le vrai inventeur du Celluloïd était en fait Alexander Parkes et le juge autorisa la poursuite de l'activité de toutes les fabriques de celluloïd, incluant la Hyatts' Celluloid Manufacturing Company.
Formulation
La formule typique du celluloïd contient :
- 70 à 80 parts de nitrate de cellulose : polymère de base ;
- 30 parts de camphre : plastifiant ;
- 0 à 14 parts de colorant ;
- 1 à 5 parts d'alcool éthylique : solvant ;
- et des agents stabilisants et réduisant l'inflammabilité.
Utilisation industrielle
Le celluloïd a beaucoup été utilisé pour la fabrication de manches de couteau, de touches de piano, de barettes, de peignes, de corsets, de cols ou de manchette durs, de billes de billard, de jouets (poupées comme les fameux « baigneurs » en celluloïd), de fausses dents... Sa haute inflammabilité a cependant toujours rendu sa production et son usage périlleux d'où son déclin avec l'apparition de nouvelles matières plastiques.
Actuellement le celluloïd est toujours utilisé pour la fabrication des balles de tennis de table, ou en bijouterie pour imiter certaines matières précieuses (nacre, écaille, perles...). Les feuilles de plastique sur lesquelles sont peints les éléments animés tels que les personnages dans les dessins animés sont toujours appelées « celluloïds » malgré le remplacement de cette matière par le triacétate de cellulose.
Voir aussi
Notes et références
- (en) S. Gangolli, The Dictionary of Substances and Their Effects: C, vol. 2, Royal Society of Chemistry, 1999, 2e éd., 865 p. (ISBN 0854048030) [lire en ligne (page consultée le 17 juillet 2010)], p. 269
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