- Celestine
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Célestine
Pour l’article homonyme, voir Célestine (homonymie).Célestine
Catégorie VII : sulfates, sélénates tellurates, chromates, molybdates, tungstates
Célestine -Sakoany Madagascar
(22x15cm XX10.1cm)Général Catégorie Minéral Formule brute Sr[SO4] Identification Masse moléculaire 183,68 g/mol Couleur incolore, bleu ciel ou pâle, jaunâtre, rougeâtre Classe cristalline et groupe d'espace dipyramidale - Pbnm Système cristallin orthorhombique Réseau de Bravais Primitif P Macle Sur {210}, et {110} Clivage parfait sur {001}, bon sur {201} Habitus Tabulaire, pyramidal, fibreux, massif, prismatique, globulaire,éeode. Fracture Irrégulière Échelle de Mohs 3 - 3,5 Éclat vitreux, nacré Propriétés optiques Indice de réfraction α=1,621-1,622 β=1,623-1,624 γ=1,630-1,632 Biréfringence Δ=0,009-0,010 ; biaxe positif Dispersion 2vz ~ 50° Polychroïsme incolore Fluorescence ultraviolet Fluorescence et thermoluminescence, souvent par inclusions organiques. Trait blanc Transparence transparent à translucide Autres propriétés Densité 3,9 Fusibilité fond difficilement en colorant la flamme en rouge Solubilité Trés faiblement soluble dans l'eau, et les acides Caractères distinctifs Magnétisme aucun Radioactivité aucune Principales variétés Barian Celestine Calciocelestine La célestine est un minéral composé de sulfate naturel de strontium de formule SrSO4 avec des traces de Ba;Ca. La célestine (pôle strontium) donne un isomorphisme complet avec la baryte (pôle baryum). Elle fait partit du groupe de la Baryte. Paradoxalement la couleur bleu pâle qui semble la caractériser n'est pas la plus couramment rencontrée.
Sommaire
Inventeur et étymologie
L'étude chimique a été faite par Martin Heinrich Klaproth en 1797, mais elle sera décrite par Abraham Gottlob Werner en 1798, le nom est inspiré du latin "caelestis" = céleste, en allusion à la couleur de ses premiers échantillons.[1]
Topotype
Bell's Mill, Bellwood, Blair Co., Pennsylvanie. USA [2]
Gîtologie
Minéral d'origine sédimentaire, typique des dépôts évaporitiques lagunaires, elle est fréquente dans les calcaires et les grès, où elle est associée avec calcite, dolomite, gypse, halite, soufre, fluorine.
Synonymie
Il existe pour ce minéral de nombreux synonymes [3]:
- celestite - célestite
- cliftonite (Greg-Lettsom)
- Coelestine (A.H.Chester 1896)
- colestine
- dioxynite
- eschwegite (Lévy 1837)[4]
- schutzite
- sicilianite (Lenz, D.G. 1800) [5]
- strontiane sulfatée (René Just Haüy 1798)
Variétés
- Barian Celestine (synonyme : barytocélestine, barytocélestite, célestobarite pour les francophones; barytocölestin (Ernst Friedrich Glocker 1839) pour les allemands [6]; barytosulfate of Strontian (Thomson, T. 1836), pour les anglo-saxons [7]) de formule (Sr,Ba)SO4, elle est le terme intermédiaire entre la célestine et la baryte. Il existe de nombreuses occurences dans le monde notamment en France :
- Plan de Labasse, Nabias, Vallée d'Aure, Hautes-Pyrénées.[8]
- Basse Normandie
- Calciocelestine (synonyme: calciocelestite), de formule SrCa[SO4]. Décrite par Wicke en 1860. [9] Il semble n'exister qu'une seule ocurence mondiale de ce minéral : Sierra Oscura, Socorro Co., New Mexico, USA.
Gisements remarquables
- Angleterre
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- Nouveaux Grès rouges près Pyle-Hill, Bristol
- France
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- Rémuzat (gisement "Laget"), Buis-les-Baronnies, Drôme[10]
- Carrière de Gypse d'Arignac, Tarascon-sur-Ariège, Ariège [11]
- Italie
- Tunisie
Utilité
La célestine est le seul minéral extrait pour la production de sels de strontium, qui sont utilisés dans l'industrie sucrière pour l'enrichissement des mélasses et pour la production de feux artificiels(couleur rouge), sous forme de Sr(NaNO3)2. Fabrication de colorants, de batteries électriques, de verres spéciaux et de céramiques.
Galerie France
Galerie Monde
Notes et références
- ↑ Klaproth, M.H. (1797) Beitrage zur Chemischen Kenniniss der Mineralkorper, II, pgs. 92-98 (as Schwefelsaurer Strontianit aus Pennsylvanien).
- ↑ Palache, C., Berman, H., & Frondel, C. (1951), The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837-1892, Volume II: 418.
- ↑ « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
- ↑ Lévy, A. (1837) Description d’une collection de minéraux formée par M. Henri Heuland, et appartenant à M. Ch. H. Turner, de Rooksnest, dans le comté de Surrey en Angleterre. 3 volumes and atlas of 85 plates, London: 1: 224.
- ↑ Lenz, D.G. (1800) Versuch einer vollständigen Anleitung zur Kenntniss der Mineralien, System: 233.
- ↑ Glocker, E.F. (1839) Handbuch der Mineralogie, 2nd. edition, Nürnberg: 634
- ↑ Outlines of Mineralogy, Geology, and Mineral Analysis. 2 volumes, London: 1: 111.
- ↑ European Journal of Mineralogy (1999): 11: 879-890.
- ↑ Wicke (1860) Arch. Pharm.: 152: 32.
- ↑ Martin, R. (2005). "Minéralogie des septarias du gisement "Laget", Rémuzat (Drôme)." Le Règne Minéral(64),pp:42-47.
- ↑ D. DESCOUENS (1984): Les Mines de gypse d'Arnave et Arignac. Monde et Minéraux, 62, 16-17.
- ↑ Bouhlel, S., Fortuné, J.P., Guilhaumou, N., and Touray, J.C. (1988): Les minéralisations stratiformes a F-Ba de Hammam Zriba-Jebel
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