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Catastrophe de Ghislenghien
La catastrophe de Ghislenghien est une catastrophe industrielle survenue en Belgique à Ghislenghien, près d'Ath (Région wallonne), le 30 juillet 2004.
Une explosion provoquée par une fuite de gaz naturel a causé la mort de 24 hommes (principalement des travailleurs et des pompiers) ; elle a aussi fait de nombreux mutilés et grands brûlés (132). La dernière victime est décédée en juin 2005 des suites de ses brûlures. Il s'agit de la catastrophe industrielle la plus meurtrière en Belgique depuis la catastrophe du Bois du Cazier en 1956.
La plupart des victimes ont été enterrées lors de funérailles nationales.
Résumé
Le 30 juillet 2004, à 8 h 56, une conduite de gaz naturel sous haute pression (80 bars) appartenant à la société Fluxys, passant sous le zoning industriel de Ghislenghien, a explosé. Une alerte de fuite de gaz avait mené les services des pompiers et des techniciens d'Electrabel sur place et c'est lors de leur intervention que l'explosion a eu lieu.
Une colonne de flammes, haute de plusieurs dizaines de mètres (presque 100 mètres), s'est élevée dans le ciel. Elle était visible à plus de 15 kilomètres à la ronde. Un tronçon de la conduite de gaz, mesurant 11 mètres et pesant plusieurs tonnes, a été projeté à près de 200 mètres.
Sous l'effet de la chaleur, les circuits électriques de bâtiments, situés à plusieurs centaines de mètres de l'explosion, ont fondu. La chaleur a été ressentie à près de deux kilomètres du lieu du sinistre. Des morceaux des bâtiments ont été projetés à six kilomètres.
Une vibration du sol de plus de dix minutes a été enregistrée et s'est propagée en aval du conduit au moins jusqu'à Sirault, à 20,2 kilomètres de là. (ses habitants on ressenti quelques petites vibrations)
Le 31 juillet 2004, le roi Albert II est revenu de Suède pour se rendre au chevet des victimes. La veille, son fils, le prince Laurent de Belgique et le Premier ministre Guy Verhofstadt s'étaient rendus sur place.
Parmi les victimes on comptait des travailleurs à l'ouvrage sur le zoning, des pompiers, des policiers et des automobilistes circulant à proximité de la catastrophe. Plusieurs personnes ont été retrouvées jusqu'à cents mètres de l'explosion.
Tous les membres d'une famille qui s'était arrêtée hors de l'autoroute, sous un pont, à cinq cents mètres du foyer, les parents qui partaient en vacances alors que les enfants devaient rester avec leur grand-mère, qui allait venir les chercher, ont été brûlés jusqu'à 40 % de la surface du corps.
Les gazoducs (il y en a deux) relient la Norvège à Paris en passant par Zeebruges et permettent d'alimenter la France, l'Espagne et l'Italie en gaz.
Ligne du temps :
- 8 h 30 : le centre d'appel Fluxys, à Bruxelles, est prévenu par le « 100 » (service de secours belge) d'un problème à Ghislenghien sur la conduite de gaz Zeebrugge-Blaregnies.
- 8 h 35 : le centre décide d'envoyer une équipe sur place.
- 8 h 36 : le « 100 » renouvelle son appel de 8 h 30 et annonce l'anomalie à hauteur de la balise U 32.
- 8 h 57 : l'explosion est détectée à Bruxelles par une brusque chute de pression.
- 8 h 59 : coupure de la conduite de gaz entre Brakel et Masnuy-Saint-Jean.
Procès
Le procès qui doit déterminer les responsabilités dans la catastrophe de Ghislenghien débute, le 15 juin 2009, au tribunal correctionel de Tournai.[1]
Notes
- ↑ Ghislenghien : le premier témoin entendu par le tribunal, Le Soir, 15 juin 2009.
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