- Capharnaüm
-
Capharnaüm ou Capernaüm ou Kefar Nahum était une ville de l'ancienne province de Galilée, sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade (ou lac de Génézareth) au nord de l'État d'Israël. Son nom vient de l'hébreu כפר נחום Kfar (village) et Nahum (compassion, consolation).
Ce mot est surtout utilisé pour qualifier un lieu de grande pagaille, renfermant beaucoup d'objets entassés pêle-mêle, un endroit en désordre[note 1].
Sommaire
Recherches
Des témoignages archéologiques indiquent que la cité fut fondée au début de la dynastie hasmonéenne de Judée, car les monnaies les plus anciennes retrouvées sur le site datent du IIe siècle av. J.‑C.. Elle était située près de la frontière de la province de Galilée, sur un embranchement de la route commerciale Via Maris. À l'époque du récit de l'Évangile, Capharnaüm comprenait un poste de douane et une petite garnison romaine commandée par un centurion.
Capharnaüm est citée plusieurs fois dans les évangiles : « Lorsque Jésus entendit que Jean avait été jeté en prison, il revint en Galilée. En quittant Nazareth, il se rendit à Capharnaüm, situé à proximité du lac, dans la région de Zabulon et de Naphtali et il y séjourna. (Matthieu 4 : 12-13) », « Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts !. (Luc 10 : 15) »
Au IIe siècle, Capharnaüm était peuplée de Juifs convertis au christianisme et d'artisans venus du reste de l'Empire byzantin. Il y avait 1 500 habitants au Ve siècle.
Une église byzantine est construite sur les restes de la maison de saint Pierre, dont on remarque encore les vestiges.
Le village, gravement endommagé par un tremblement de terre en 746, fut reconstruit un peu plus loin au nord-est mais, par la suite, son déclin et finalement son abandon au cours du XIe siècle sont mal connus. Malgré l'importance de Capharnaüm dans la vie de Jésus, rien n'indique la moindre construction à l'époque des croisés.
Le site fut redécouvert en 1838 par Edward Robinson, un Américain spécialiste de géographie biblique. En 1866, le cartographe britannique Charles Wilson identifia les ruines de la synagogue et, en 1894, une partie de l'ancien site fut achetée par la Custodie de Terre sainte des franciscains. Les principales fouilles franciscaines furent menées de 1968 à 1984. D'autres fouilles du site grec-orthodoxe voisin furent organisées de 1978 à 1982.
Actuellement
On trouve sur le site les restes de l'ancienne ville de Capharnaüm qui comprennent aussi:
- Les vestiges de la synagogue dans laquelle est venu prêcher Jésus et où il guérit l'esclave du centurion (lettre A sur le plan) ;
- La maison de saint Pierre (lettre B, Insula Sacra, sur le plan) au-dessus de laquelle a été construite une église catholique moderne ;
- L'église grecque-orthodoxe des Douze-Apôtres construite en 1931 à l'emplacement où fut reconstruit le village de Capharnaüm après le tremblement de terre de 746.
- Un couvent franciscain est à l'entrée du site
- Capernaüm est aussi une chorale française. C'est celle de l'église réformée d'Annecy.
Notes et références
Notes
- Capharnaüm : grande ville de commerce, et pour cela, ce nom a pris le sens vulgaire de lieu où mille choses sont entassées.
Références
Annexes
Liens externes
- (en) (fr) (it) Site sur Capharnaüm
- (en) Donald D. Binder, Capernaum
- Site sur Capharnaüm du ministère des affaires étrangères d'Israël
- Définitions lexicographiques et étymologiques de « capharnaüm » du CNRTL.
- Portail de l’archéologie
- Portail d’Israël
- Portail Israël antique et Juifs dans l’Antiquité
Catégories :- Ville de l'Israël antique
- Lieu de la Bible
- Site archéologique d'Israël
- Parc national d'Israël
- Expression courante
- Mot ou expression de la Bible
- Lieu du Nouveau Testament
Wikimedia Foundation. 2010.