- Camunni
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Les Camunni étaient d'anciennes populations situées au cours de l'âge du fer (Ier millénaire av. J.‑C.) en Val Camonica, le nom latin Camunni leur était attribué par les auteurs du premier siècle. Ils sont aussi appelés anciens Camuni ou Camunes, pour les distinguer des habitants actuels de la vallée (le Camuni). Les Camunni sont parmi les plus grands producteurs de l'art rupestre en Europe, leur nom est lié aux gravures rupestres célèbres de Valcamonica.
Population d'origine obscure, ils sont situés dans une région, le Val Camonica, déjà marquée par une tradition culturelle millénaire, qui remonte au début du Néolithique. Les Camunni (en grec antique de Strabon Καμοῦνοι ou Καμούννιοι pour Dion Cassius) sont mentionnés par les sources classiques de l'historiographie du premier siècle av. J.-C., en correspondant à l'âge de fer au Val Camonica (depuis le XIIe siècle av. J.‑C. jusqu'à environ romanisation).
Conquise par Rome au début du Ier siècle après J.-C., les Camunni sont progressivement intégrés dans les structures politiques et sociales de l'Empire romain qu'un auto-governement (Res Publica Camunnorum) et de la citoyenneté romaine depuis la seconde moitié du Ier siècle, avec un processus rapide de latinisation.
Sommaire
Historique
Le Camunni dans les sources classiques
L'historien grec Strabon (vers 63/64 avant J.-C. - 24 après J.-C.) a coûté la Camunni comme une partie des peuples rhétiques et s'approcha de la Lépontiens, qui étaient des descendants des Celtes :
« Ἑξῆς δὲ τὰ πρὸς ἕω μέρη τῶν ὀρῶν καὶ τὰ ἐπιστρέφοντα πρὸς νότον Ῥαιτοὶ καὶ Ὀυινδολικοὶ κατέχουσι, συνάπτοντες Ἐλουηττίοις καὶ Βοίοις· ἐπίκεινται γὰρ τοῖς ἐκείνων πεδίοις. Οἱ μὲν οὖν Ῥαιτοὶ μέχρι τῆς Ἰταλίας καθήκουσι τῆς ὑπὲρ Οὐήρωνος καὶ Κώμου. Καὶ ὅ γε Ῥαιτικὸς οἶνος, τῶν ἐν τοῖς Ἰταλικοῖς ἐπαινουμένων οὐκ ἀπολείπεσθαι δοκῶν, ἐν ταῖς τούτων ὑπωρείαις γίνεται· διατείνουσι δὲ καὶ μέχρι τῶν χωρίων, δι' ὧν ὁ Ῥῆνος φέρεται· τούτου δ' εἰσὶ τοῦ φύλου καὶ Ληπόντιοι καὶ Καμοῦνοι. Οἱ δὲ Ὀυινδολικοὶ καὶ Νωρικοὶ τὴν ἐκτὸς παρώρειαν κατέχουσι τὸ πλέον· μετὰ Βρεύνων καὶ Γεναύνων, ἤδη τούτων Ἰλλυριῶν. Ἅπαντες δ' οὗτοι καὶ τῆς Ἰταλίας τὰ γειτονεύοντα μέρη κατέτρεχον ἀεὶ καὶ τῆς Ἐλουηττίων καὶ Σηκοανῶν καὶ Βοίων καὶ Γερμανῶν. Ἰταμώτατοι δὲ τῶν μὲν Ὀυινδολικῶν ἐξητάζοντο Λικάττιοι καὶ Κλαυτηνάτιοι καὶ Ὀυέννωνες, τῶν δὲ Ῥαιτῶν Ῥουκάντιοι καὶ Κωτουάντιοι. »
— Strabon, Géographie, IV, 6.8
L'historien romain Pline l'Ancien (23-79 après J.-C.), citant les Origines de Caton l'Ancien (234-149 avant J.-C.), parlait plutôt de Camunni comme l'une de plusieurs tribus Euganiens:
« Verso deinde in Italiam pectore Alpium Latini iuris Euganeae gentes, quarum oppida XXXIIII enumerat Cato. ex iis Trumplini, venalis cum agris suis populus, dein Camunni conpluresque similes finitimis adtributi municipis »
— Pline l'Ancien, Naturalis Historia, III.133-134
Contacts avec les Étrusques et les Celtes
Vers le Ve siècle av. J.‑C., les Étrusques, déjà largement répandus dans la vallée du Pô, ont eu des contacts avec les populations alpines. Traces de l'influence de cette culture de persister dans l'alphabet camunien, qui a fait plus de deux cents entrées, et qui est très semblable à l'alphabet étrusque du nord, et dans l'art même roche[2]. Vers le IIIe siècle av. J.‑C., sont arrivés en Italie les Celtes Gaulois qui, venant de la Gaule transalpine, se sont installés dans la Plaine du Pô et sont entrés en contact avec la population camunienne : il témoigne de la présence, parmi les sculptures de pierre de Valcamonica des figures de divinités celtiques qui Cernunnos[1].
La conquête romaine
Le Val Camonica était soumis à Rome dans le cadre des campagnes de conquête d'Auguste de Rezia arc et des Alpes, menée par son plus généraux Drusus et Tibère (le futur empereur) contre les peuples de montagne du 16 et 15 avant J.-C. à achever la conquête de Eastern Front alpine a été Publius Silius Nerva, gouverneur de l'Illyrie, qui provenait de la mise en place des vallées de Côme au lac de Garde (y compris donc les Valcamonica), en plus de Vennoneti du Val Venosta.
L'action de la conquête romaine est également mentionnée par l'historien romain du grec Dion Cassius (155 o 163/164, après 229 après J.-C.) :
« καὶ γὰρ Καμούννιοι καὶ Ὁέννιοι αλπικα γένη, όπλα τε αντηραντο καὶ νικηθέντες aπο Ποιβλιο Σιλίου εχειρώθησαν. »
— Dion Cassius, Historia romana, liv XX
et est célébrée dans le Trophée des Alpes ("Tropaeum Alpium"), Roman monument érigé au 7-6 J.-C. et situé à la ville française de La Turbie, qui a rapporté devant les peuples alpins conquête :
« · GENTES ALPINAE DEVICTAE TRVMPILINI · CAMVNNI · VENOSTES · »
— Trophée des Alpes, La Turbie
Après la conquête romaine, les Camunni étaient attachés à la ville la plus proche dans un semi-assujettissement par la pratique de adtributio, qui a permis de maintenir leur constitution propre tribu et la ville est devenue dominante administrative, judiciaire et fiscale[4]. La ville à laquelle ont été Camunni attribué était probablement Brixia. Au départ, il a été attribué le statut de peregrinus, a ensuite obtenu la citoyenneté romaine et Flavien Âge ont été attribués à la tribu Quirina[5], mais il a maintenu une certaine auto-gouvernement: elle est mentionnée comme Res Publica Camunnorum.
La romanisation provenait de Civitas Camunnorum (Cividate Camuno), ville fondée par les Romains vers 23 av. J.-C., pendant le principat de Tibère, à partir du premier siècle de la Camunni sont déjà inclus dans les structures politiques stables et sociales romaines, comme en témoignent les nombreux témoignages de légionnaires, artisans et même des gladiateurs des origines camunienne dans plusieurs domaines de l'Empire romain. Même la religion à travers le mécanisme de interpretatio Romana, à un syncrétisme avec l'un des Romains[6].
Religion
Les sculptures de pierre ont été d'avoir une valeur particulière en raison de rituels de fêtes, commémoratif, initiatique et propitiatoires.
De la période romaine est le sanctuaire de Minerve dans Spinera de Breno decuvrè en 1986 et finement décorée de mosaïques.
Le début du Moyen Âge a coïncidé avec l'arrivée à le Camunni de la religion chrétienne. Du IVe au Ve siècle, nous avons assisté à la destruction des anciens lieux de culte, avec la suppression des statue stèle de Ossimo et Cemmo et l'incendie du sanctuaire de Minerve[6].
Langue
Les témoignages de la langue parlée par les Camunni sont rares et non déchiffrés : parmi les dessins rupestres de Valcamonica il y a des inscriptions écrites en langue camunienne, grâce à une variante nord de l'alphabet étrusque. Les connaissances restent trop incertaines pour être en mesure de déterminer si elle appartient à une famille de langues plus largement.
Références
- (it) Ausilio Priuli, Piancogno sur "Itinera". Mis en ligne le 02-04-2009. Umberto Sansoni-Silvana Gavaldo, L'arte rupestre del Pià d'Ort: la vicenda di un santuario preistorico alpino, p. 156;
- (it) Incisioni rupestri sul sito del comune di Paspardo. Mis en ligne le 02-04-2009.
- CIL, 5, 4957
- (it) L'adtributio e la Tabula clesiana sur "Le Alpi on line. Storia e archeologia della Alpi" (Università di Trento). Mis en ligne le 2009-03-20
- (it) Guida turistica a Cividate Camuno - La romanizzazione. Mis en ligne le 2009-03-21
- (it) Serena Solano, Il santuario di Minerva sur "Itinera". Mis en ligne le 2009-03-13
Bibliographie
Sources primaires
- Dion Cassius, Histoire romaine
- Pline l'Ancien, Naturalis Historia
- Strabon, Geografia
- Trophée des Alpes
Littérature historiographique
- (it) Mariotti Valeria, Il teatro e l'anfiteatro di Cividate Camuno, Firenze, Arti grafiche BMB, 2004 (ISBN 978-88-7814-254-1)
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Préhistoire de l'Italie
- Peuple de la Rome antique
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