- Calcaire du Quiou
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Le calcaire du Quiou s'est formé au Miocène dans la zone médiane de la Bretagne, par sédimentation des algues calcaires et des coquillages présents dans la Mer des Faluns (Découvrir les fossiles des Faluns) qui faisait de l'Ouest de cette région une île en la séparant du reste du continent (L'extension de la Mer des Faluns). Par cette origine, cette roche est aussi appelée Faluns de Tréfumel ou Faluns de Saint-Juvat, deux communes voisines de la commune au centre de ce dépôt : Le Quiou. Une bonne partie des sites d'extractions passés se situent entre les bourgs du Quiou et de Tréfumel.
Le calcaire du Quiou forme le centre d'un terroir briovérien, schisto-gréseux, et est entouré de divers granites : au sud-est, le granite de Bécherel et le granite de Dingé fournissant des moellons brunâtres ; au nord-est le granite de Lanhélin (bleuté) ; au nord-ouest le granite de Lanvallay et les différents faciès du granite de Dinan (celui du Hinglé, de Brusvily, de Languédias).
Ce calcaire se présente sous trois états typiques : sédiment meuble ; calcaire biodétritique ; roche consolidée. Dans ce dernier cas, il prend le nom de « pierre de jauge » et a été utilisé depuis 2000 ans comme matériau de construction (Villa gallo-romaine du Quiou). Ses teintes sont variées : beige, ocre-jaune, blanc-gris. Il est habituellement d'une densité moyenne en raison de petites alvéoles.
Le gisement a été utilisé comme base pour la production de chaux, comme amendement et comme pierre à bâtir en association avec du granite principalement. Dans ce dernier cas, l'apogée de l'exploitation se situerait entre le XVe et le XVIIe siècle.
Les affleurements sont rares ; l'extraction exploitait des carrières à ciel ouvert ou souterraines, la plupart maintenant comblées ou remplies d'eau. La profondeur de l'extraction est depuis la fin du XXe siècle limitée par l'obligation de respecter la capacité de stockage de l'eau en profondeur.
L'entreprise Carrière sablon calcaire de Tréfumel (Carrière de La Perchais) possèdait, jusqu'en décembre 2006, une autorisation d'extraction de 5000 T/an (Suivre son évolution).
Une installation de broyage exploite le gisement, les éléments de pierre de jauge étant mis de côté pour la construction (restauration). Cette production est utilisée en amendement (secteur de Saint-Malo), en couche drainante destinée à recouvrir la surface des chemins de randonnées et, accessoirement, pour « couvrir les bâches de stockage du maïs » (sic).
Sources
- Louis Chauris, Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou « pierre de jauge », dans Le Pays de Dinan, 2006, p. 319-339.
Voir aussi
Catégories :- Géologie de la France
- Roche sédimentaire de France
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