- Cabaret Michou
-
Michou
Pour les articles homonymes, voir Michou (homonymie).Michou, de son vrai nom Michel Georges Alfred Catty, est un directeur de cabaret français, né le 18 juin 1931 à Amiens (Somme).
Sommaire
Biographie
Il rejoint Paris le 13 juillet 1956. Il est directeur à Paris du Cabaret Michou et a sorti plusieurs singles.
Michou adopte une apparence vestimentaire kitsch, des lunettes bleues et un brushing.
Michou développe le concept du cabaret-restaurant-spectacle. Après le dîner, les lumières s'éteignent et le spectacle démarre. Sur une scène minuscule, des travestis imitent les stars du show-business actuels ou anciens, dont le clou du spectacle reste Dalida ou Sylvie Vartan, ou des caricatures de Brigitte Bardot.
Il combine aussi social et business tout en oeuvrant pour divertir les personnes âgées et isolées du quartier en organisant notamment tous les mois un déjeuner dans son cabaret avec les pensionnaires de la maison de retraite de la Providence, établissement voisin de la salle de spectacle.On se régalait là de quelques plats simples, dont une flammiche rappelant les origines picardes du maître de maison ; on traînait assez longtemps au bar après le spectacle, pendant que les artistes enlevaient leurs faux cils et se démaquillaient au sous-sol.
Le 14 janvier 2005, Michou a été fait chevalier de la légion d'honneur.
En fevrier 2005 sort un film-documentaire de 52 minutes, titré Michou, la vie en bleu, réalisé pour France 5 par Frédéric Lievain.
Le 31 janvier 2007, Michou est mis à l'honneur par son département d'origine, la Somme, en recevant un trophée lors de la "Nuit des talents" organisée par le Conseil général de la Somme
Il fait une apparition au cinéma en 1973 dans La Bonne Année, de Claude Lelouch. Il y joue son propre rôle.
Il est supporter de Nicolas Sarkozy, l'ayant notamment soutenu au Palais omnisports de Paris-Bercy le 29 avril 2007, lors de son dernier meeting à Paris.
Cabaret
L'établissement était au départ un restaurant et bar de nuit (qui n'eut pas toujours l'autorisation de rester ouvert toute la nuit : les clients s'y laissaient enfermer après 2 h du matin quand les réglements de police obligeaient "Lulu", la vestiaire chargée de la porte, à refuser de nouveaux clients). Au début des années 1960, Michou y lança progressivement ses spectacles de transformistes interprétant des classiques de la chanson, souvent de façon burlesque, parfois poétiquement. Il y participait en meneur de jeu toujours en scène : la troupe était réduite, constituée de personnages du quartier, tel "la grande Eugène", alors teinturier. Ce fut une adresse confidentielle, proche de Madame Arthur, et de Pigalle.
Échotiers et chroniqueurs de la nuit découvrirent cet endroit, après quelques années de spectacle plus ou moins improvisé. Georges Debot, ami de Michou, Jacques-Louis Delpal, par la suite responsable avec lui d'un petit guide "bleu tendre", puis auteur d'un livre sur les "travestis" (voir Travestissement), Alain Naulin, collaborateur de France-Soir, évoquèrent la boîte de la rue des Martyrs bien avant 1968 et la "libéralisation" des spectacles. On y vit souvent Yves Mourousi, journaliste à l'ORTF qui allait devenir un présentateurs du JT de la Une.
Chez Michou tenait alors presque du club, à la fois très parisien et bon enfant. Michou "et ses Michettes" connurent la célébrité au cours des années 1970, la renommée parisienne devenant "nationale" et les émissions de télévision se succédant, alors que d'autres cabarets, au succès éphémère, contribuaient à l'engouement pour les spectacles à ce moment encore dits globalement et imprécisément "de travestis" (La Grande Eugène, L'Ange Bleu et, pour une part, l'Alcazar de Jean-Marie Rivière, où officiait Babette).
Le cabaret Michou n'allait pas désemplir. Michou devint réellement une célébrité, capable de réunir le Tout-Paris sur un bateau pour ses 60 ans, fêtés au fil de la Seine. Expansif, amateur des meilleurs champagnes, toujours irréprochablement coiffé, embrassant les vedettes lors de toutes les manifestations festives, étonnamment matinal pour un noctambule, il est resté très populaire dans son quartier et à Montmartre, dont il est une personnalité symbolique, à l'instar de celle que fut sa grande amie Dalida. Toute la France sait que la couleur préférée de Michou est, depuis toujours, le bleu : ses lunettes, ses vêtements et les décorations de la salle de spectacle sont de cette couleur, qu'il affectionne aussi dans son appartement ouvrant ses fenêtres montmartroises sur le plein ciel de Paris. On parle d'ailleurs couramment du "bleu Michou" !
Les transformistes se succèdent toujours, chaque soir, sur la petite scène du 80, rue des Martyrs, dans le quartier Montmartre (XVIIIe arrondissement) à Paris. Le spectacle Folies folles est encore de la veine "Michou", bien que le fondateur du cabaret, qui sort toujours des CD, ait pris quelque recul.
Discographie
- Plus joli qu'une fleur
- Qu'est-ce qui m'attend à la rentrée... (face B: Le clown sur la piste)
- Quoi mon chou ?
- Si tu f'sais du tandem avec moi
- 1978 : Fofolle
- 1978 : L'homme à femmes
- 1978 : Moi j'suis Michou
- 1989 : Le Bataillon de chez Michou
- 1989 : Les Fricoteuses
- Pour ses 70 ans, Michou sortait un disque Michou, c'est qui ?, une "chanson-biographie".
Liens externes
- Portail de Paris
Catégories : Nom de scène | Cabaret parisien | Naissance en 1931 | Directeur de salle de spectacle
Wikimedia Foundation. 2010.