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Cassiopeia A
Cassiopée A Données d'observation
Époque J2000.0Ascension droite 23h 23m 24s Déclinaison +58° 48.9′ Coordonnées galactiques ℓ=111,735, b=-02,130 Constellation Cassiopée Galaxie hôte Voie lactée Découverte 1947 Type de rémanent Coquille Taille angulaire (minute d'angle) 5 Densité de flux à 1 GHz (Jy) 2720 Indice spectral 0,77 Distance (kpc) 3,4 Méthode d'estimation de la distance Expansion observée en optique ; mouvement propre Aspect en radio Coquille brillante avec filaments Aspect en X Coquille incomplète avec objet central brillant Aspect en optique Filaments Autres désignations Cas A, 3C 461, CTA 105, CTB 110 Notes Deuxième supernova la plus récente dans la Voie lactée ; contient une source centrale, vraisemblablement une étoile à neutrons en son centre, mais non observée sous forme de pulsar Cassiopée A est la plus forte source radio du ciel après le Soleil. Il s'agit du rémanent d'une supernova qui a explosé dans la Voie lactée dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Cependant, cette explosion ne semble pas avoir été remarquée par les astronomes de l'époque, alors même qu'elle a bénéficié de conditions d'observations très favorables (la constellation de Cassiopée dans laquelle se situe le rémanent est visible dans tout l'hémisphère nord pendant toute l'année). L'étude de la vitesse d'expansion des couches éjectées par la supernova permet de dater l'explosion en 1667 environ, ce qui fait que l'objet est parfois aussi appelé SN 1667, parfois suivi d'un point d'interrogation (SN 1667?) pour signifier que la date n'est pas connue avec certitude. Dans les années 1980, l'historien de l'astronomie William Ashworth a remarqué que dans un catalogue d'étoiles réalisé par John Flamsteed en 1680 figurait une étoile inconnue qu'il a nommé 3 Cassiopeiae, non loin de la position de Cassiopée A. Il est possible qu'il s'agisse de la supernova, mais les experts pensent qu'il pourrait s'agir d'une erreur de Flamsteed[1]. Toujours est-il que le nom de SN 1680 (éventuellement suivi d'un point d'interrogation) est également donné à l'objet. Dans les deux cas, il s'est agi du rémanent de la supernova galactique la plus jeune que l'on ait observé jusqu'à 2008, année où un autre rémanent jeune, SNR G1.9+0.3, découvert en 1984, put être daté et s'avéra bien plus jeune encore (140 ans).
La raison pour laquelle l'explosion de la supernova n'a pas été observée n'est pas connue à ce jour. Il est probable que sa magnitude apparente n'ait pas dépassé 5, ce qui au vu de sa distance en ferait une supernova moins lumineuse que les étoiles ordinaires les plus brillantes. On pense que son éclat a dû être obscurci par la matière interstellaire.
Sommaire
Découverte
La supernova n'ayant pas été observée à l'époque de l'explosion, ce n'est que près de trois siècles plus tard, (en 1947), que le rémanent fut découvert en radio, où le nom de Cassiopée A lui fut attribué ainsi que le nom de 3C 461. Sa contrepartie optique, très faible, ne fut découverte que trois ans plus tard, (en 1950), après un positionnement plus précis de la source radio. Le rémanent est aussi catalogué sous la référence G111.7-2.1, correspondant à ses coordonnées galactiques (voir ici pour les autres noms de l'objet). Cassiopée A s'est également rendue célèbre en étant le tout premier objet photographié par le télescope X américain Chandra (ex AXAF). Le rémanent de la supernova est fortement soupçonné d'être une étoile à neutrons (voir ici pour des résultats récents, quoique le signal d'un pulsar n'ait pour l'heure pas encore été découvert).
Liens externes
- (en) Cassiopée A observée par le télescope spatial Hubble
- (en) Cassiopée A observée par Chandra, avec images dans d'autres longueurs d'onde
- (en) Images multi longueurs d'onde de Cassiopée A
- (en) L'annonce de l'identification du rémanent comme étoile à neutrons
- (en) Cassiopeia A sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg
- (en) Données sur Cassiopeiae A, sur le catalogue de rémanents de supernova maintenu par David A. Green (Université de Cambridge)
Voir aussi
Note
- ↑ Voir (en) F. Richard Stephenson & David A. Green, Historical supernovae and their remnants, Clarendon Press, Oxford, 2002, 252 pages (ISBN 0198507666), pages 56 à 59 (chapitre 4, Was the Cas A SN observed by Flamsteed in AD 1680?).
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