- Boucher-René
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Antoine René Boucher, dit Boucher-René[1], né à Paris vers 1732, mort dans la même ville en 1811, est un magistrat et un révolutionnaire français.
Signalé par plusieurs biographes comme le frère de Gilles Boucher de La Richarderie, il est procureur au Châtelet de Paris[2],[3].
Électeur en 1791, officier municipal de Paris[4] (section du Bonnet-Rouge), il devient juge suppléant du tribunal criminel installé au Palais de justice le 17 août 1792[5],[6],[7], puis il exerce les fonctions de maire de Paris, par interim, du 15 octobre au 2 décembre 1792, depuis la démission de Pétion, dont il est proche, jusqu'à l'élection de Chambon.
Le 22 novembre, il se rend, à la tête d'une députation, à la barre de la Convention nationale afin de lui expliquer que, le Conseil général de la commune étant réduit à un quart de ses membres (ce qui était inexact !)[8], il lui est impossible de remplir ses fonctions. La convention décide d'organiser des élections dans les trois jours ; le 30 novembre, Chambon, candidat des modérés, est élu maire de Paris[9],[10]. Le 2 décembre, Boucher-René installe le nouveau Conseil général, mais il doit en abandonner la présidence, sous les huées de ses adversaires, avant de laisser sa place au nouveau maire[11].
Lors de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV, il préside l'assemblée primaire de la section de l'Ouest. Convaincu d'avoir signé l'ordre de faire battre la générale, pour marcher contre la convention, il est condamné à mort par contumace par une commission militaire le 24 vendémiaire[1],[12],[13], mais il échappe à l'exécution de ce jugement et reprend ses fonctions judiciaires.
Notes et références
- Aristide Douarche, Antoine Mathurin Casenave, Les tribunaux civils de Paris pendant la Révolution (1791-1800): documents inédits recueillis avant l'incendie du Palais de Justice de 1871, L. Cerf, 1907, vol. 2, 1380 pages, p. 868.
- p. 871. Jean-Chrétien Ferdinand Hoefer (dir.), Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Paris, Firmin Didot frères, 1855, tome VI,
- Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Paris, A. Thoisnier Desplaces, 1843, tome V, p. 170.
- Biographie universelle ou Dictionnaire de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour, Ode, 1847, tome III, p. 43.
- p. 138. A. Ray, Réimpression de l'ancien Moniteur, Paris, Henri Plon, 1863, tome 30,
- Charles Monselet, Histoire anecdotique du tribunal révolutionnaire (17 août-29 novembre 1792), Paris, D. Giraud & J. Dagneau, 1853, pp. 83-84.
- ministre de la justice), selon le Journal général de la littérature de France, Paris, Treuttel and Würtz, 1816, p. 25. Il ne l'aurait jamais été (on l'aurait nommé juré à ce même tribunal où il se serait fait excuser par le
- [1]
- pp. 102-118. Louis Mortimer-Ternaux, Histoire de la terreur, 1792-1794, Paris, Michel Lévy frères, 1866, tome V,
- Alphonse Aulard, Actes de la Commune de Paris pendant la révolution.
- pp. 633-634. A. Ray, Réimpression de l'ancien Moniteur, Paris, Henri Plon, 1863, tome 14,
- p. 171. Révolution française, ou Table alphabétique du Moniteur de 1787 jusqu'à l'an 8 de la République (1799), Paris Girardin, 1802, tome I,
- Louis-Marie Prudhomme, Histoire générale et impartiale des erreurs, des fautes et des crimes commis pendant la Révolution française, Paris, 1797, tome I, p. 126.
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