- Étrurie maritime
-
Étrurie maritime est le terme désignant les localisations étrusques bordant les mers.
Histoire
L'Étrurie maritime engloba à l’est la côte de la mer Adriatique avec les villes Adria et Spina mais surtout à l’ouest celle de la mer Tyrrhénienne avec Felsina, Populonia, Talomone, Vetulonia, Vulci, Tarquinia, Caere, Gravisca, Vulturnum, permettant les échanges et devenant un carrefour du commerce en Méditerranée.
Pour des raisons défensives, les grandes villes étaient rarement établies à proximité de la mer mais plutôt à l'intérieur sur des éperons rocheux et les plus importantes comme Caere avaient leurs propres ports comme celui de Pyrgi, Alsium et Punicum qui finirent par devenir eux-mêmes des centres importants.
Les mines de fer, cuivre, plomb, argent et d’étain, fournissaient des matières premières : Populonia, en face de l’île d’Elbe riche en fer, fut pendant des siècles un centre métallurgique actif (Fe, Sn, Cu...), où venaient s’approvisionner Grecs et Carthaginois.
Les sanctuaires grecs et phéniciens trouvés lors de fouilles à Gravisca et Pyrgi accréditent la thèse d'une cohabitation de ces centres par des artisans et marchands d'origines multi-ethniques.
Les ports marchands (les emporiums) accueillaient le trafic commercial et militaire mais abritaient tous une flotte de petites barques utilisées par les pêcheurs. La construction navale tirait le meilleur parti des nombreuses forêts.
Les Étrusques ont été un peuple de marins (thalassocratie) exercant leur domination sur une grande partie du bassin méditerranéen, ce qui les opposant aux Grecs, les fit qualifier par eux de pirates[1],[2].
Notes et références
- Dominique Briquel, La Civilisation étrusque
- Yves Liébert, Regards sur la truphè étrusque
Bibliographie
- Luigi Canina, L'antica Etruria marittima, Camera apostolica, Salviucci, Arnaldo Forni, Sala Bolognese, Rome, 1978
Wikimedia Foundation. 2010.