- Bistorta officinalis
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Renouée bistorte
Renouée bistorteBistorta officinalis Classification classique Règne Plantae Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Ordre Polygonales Famille Polygonaceae Genre Bistorta Nom binominal Bistorta officinalis
Delarbre, 1800Classification phylogénétique Ordre Caryophyllales Famille Polygonaceae Inflorescence
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : La renouée bistorte (Bistorta officinalis) est une plante herbacée vivace de la famille des Polygonacées.
Sommaire
Biologie
De juin à octobre. Hémicryptophyte ou géophyte (rhizome).
Description
Hauteur de 20 à 80 cm. Tige simple. Feuilles glauques, simples et brusquement rétrécies à la base et décurrentes sur un long pétiole. Fleurs roses en épi unique terminant la tige et large de 1 à 3 cm.
Répartition
Europe et Asie tempérées et subartiques, Amérique du Nord orientale.
Différentes nomenclatures scientifiques
Persicaria bistorta (L.), Bistorta officinalis Delarbre, Polygonum bistorta L.
Polygonum : du grec "polus" = beaucoup, et "gonu" = genou : tiges très noueuses; Bistorta : du latin "bistortus" = deux fois tordu (forme de la racine).
Appellations populaires en France : Feuillotte, Serpentaire rouge, Bistorte, Andresse, Couleuvrée, Langue de bœuf, Faux épinard
Biotopes
Prairies humides, fossés, bois clairs frais. Persiste à l'état stérile dans des lieux fortement ombragés. Hydrocline.
Commune en montagne, rare en plaine (très rare en dessous de 300 m), nulle en région méditerranéenne. Jusqu'à 2400 m d'altitude : de l'étage collinéen à l'étage alpin.Usages
Alimentation
La plante est comestible.
- Le rhizome a fréquemment été consommé cuit (ou cru, bien qu'il soit souvent amer) en Russie, Sibérie et Alaska[1] : après l'avoir fait macéré, on le faisait cuire sous la braise[1]. Pour éliminer son amertume, il peut être nécessaire de le cuire dans plusieurs eaux.
- Comme pour la plupart des renouées, les jeunes pousses et feuilles sont également comestibles[1]. En vieillissant, elles deviennent amères, il conviendra donc, comme pour le rhizome, de les faire bouillir à plusieurs eaux.
Thérapeutique
Emplois populaires
Différentes applications médicinales sont rapportées dans les traditions populaires :
- Les feuilles écrasées ont été considérées comme hémostatiques sur les blessures et sont censées être vulnéraire.
- Le rhizome macéré et utilisé en bains de bouche a été préconisé contre les gingivites, les angines, les aphtes.
- La poudre de racines prise par le nez a été utilisée pour arrêter les saignements.
- Enfin on prépare aussi un vin très tonique à partir du rhizome[2].
Histoire
L'usage médicinal de la bistorte est ancien, comme l'atteste sa présence dans le Capitulaire De Villis [3] ordonnance émanant de Charlemagne qui réclame de la part de ses domaines de cultiver un certain nombre de plantes médicinales et condimentaires dont la "dragantea" identifiée actuellement comme la bistorte renouée.
Les racines de bistorte étaient un des constituants du diascordium appartenant à la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle [4].
Recherche contemporaine
Les propriétés médicinales du rhizome de la bistorte font toujours l'objet de recherches. Des activités anti-inflammatoires ont été démontrées chez l'animal[5] et ont été associées au 5-glutinen-3-one et au friedelanol contenus dans le rhizome[6].
De nouveaux composés naturels comme le bistortaside[7] et des cycloartanes[8]. ont également été isolés à partir du rhizome.
Divers
Protection
Cette espèce bénéficie d'arrêtés de protection en France dans les régions Centre, Ile de France, Pays de la Loire[9] et Nord Pas de Calais.
Notes et références de l'article
- ↑ a , b et c Couplan, François, Le Régal Végétal - Plantes sauvages comestibles, Équilibres, Flers, 1990, 453 p. (ISBN 287724024X)
- ↑ Vin de bistorte : Faire macérer 100 g de racines coupées dans 25 cl d'alcool dédoublé pendant 24 h. Ajouter 1 l de vin rouge, remuer et filtrer
- ↑ Capitulare de villis vel curtis imperii
- ↑ D'après Maistral, in Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986.
- ↑ Journal of pharmacy and pharmacology 1994, vol. 46, no4, pp. 286-290
- ↑ Planta Med. 1999 May;65(4):371-4.
- ↑ J. Asian nat. prod. res. 2006, vol. 8, no4, pp. 299-302
- ↑ Phytochemistry 2005, vol. 66, no19, pp. 2304-2308
- ↑ Arrêté du 25 janvier 1993 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Pays-de-la-Loire
Voir aussi
Articles connexes
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