- Bisphosphonate
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Les bisphosphonates[1], ou diphosphonates, sont des molécules indiquées dans le traitement de l’ostéoporose et dans certains cas de métastases osseuses.
Les bisphosphonates sont le traitement de prédilection pour l’hypercalcémie paranéoplasique (tumorale) car ils inhibent la résorption osseuse pathologique. Ils diminuent également le risque de fractures dues à la déminéralisation osseuse secondaire à la ménopause[2].
Les molécules de bisphosphonate simulent, par leurs formes, la molécule de pyrophosphate qui se trouve dans l'os. Cependant, à la différence du pyrophosphate, elles ne sont que très difficilement résorbées par les ostéoclastes qui sont les cellules qui habituellement résorbent l'os ancien pendant que les ostéoblastes en fabriquent du nouveau. La résorption osseuse, accélérée dans l'ostéogenèse imparfaite, expliquant une partie de la fragilité osseuse, est ralentie par les bisphosphonates.
Sommaire
Les différents bisphosphonates
Substance active Nom commercial Administration Puissance Etidronate ou Acide étidronique Didronel®, Osteodidronel® orale 1 Clodronate ou Acide clodronique Bonefos®, Clastoban®, Lytos® orale ou parentérale 10 Tiludronate ou Acide tiludronique Skelid® orale 100 Pamidronate ou Acide pamidronique Aredia®, Ostepam®, Pamidrin®, Paminject® parentérale 100 Alendronate ou Acide alendronique Fosamax® orale 1000 Risédronate ou Acide risédronique Actonel® orale 1000-5000 Ibandronate ou Acide ibandronique Bondronat®, Bonviva® orale ou parentérale 10000 Zolédronate ou Acide zolédronique Zometa®, Aclasta® parentérale 15000 Effets secondaires possibles
- Inflammations et lésions oculaires
- Douleurs osseuses
- Irritants gastriques
- Ulcérations sur les gencives
- Nécrose des os maxillaire ou mandibulaire : assez fréquente lors de la prescription de biphosphonates à hautes doses dans le cadre des traitements des cancers[3], cette complication est exceptionnelle aux petites doses utilisées dans l'ostéoporose[4].
- Ostéopétrose
- Fibrillation auriculaire, notamment avec l' acide zolédronique[5].
Un effet secondaire paradoxal serait la survenue de fracture spontanée de la diaphyse du fémur[6]. Cela pourrait être dû à une inhibition du remodelage osseux pouvant fragiliser l'os[7]. Ce risque est cependant extrêmement faible et la responsabilité des biphosphonates reste discutée[8].
Certains effets secondaires peuvent être très graves.
Biodisponibilité (taux d’absorption) faible et fortement perturbé par l'alimentation et un certain nombre d'ions. De ce fait les bisphosphonates doivent impérativement se prendre à jeun, et le patient ne doit rien absorber pendant 30 à 60 min après la prise du bisphosphonate.
Pour éviter les irritations de l'œsophage le patient doit rester en position verticale (assis ou debout) jusqu'à ce qu'il ait mangé.Sources
Notes
- Avec le préfixe bis-, et non bi-.
- Efficacy of bisphosphonates in reducing fracture risk in postmenopausal osteoporosis, Am. J. Med., 2009;122:Suppl:S14-S21 Bilezikian JP,
- Osteonecrosis of the jaw and bisphosphonates, BMJ, 2010;340:c246 Khan A,
- Nature and frequency of bisphosphonate-associated osteonecrosis of the jaws in Australia, J Oral MaxillofacSurg, 2007;65:415-23 Mavrokokki T, Cheng A, Stein B, Goss A,
- Black DM et coll., Once-yearly zoledronic acid for treatment of postmenopausal osteoporosis, N Engl J Med, 2007
- Atypical fractures of the femoral diaphysis in postmenopausal women taking alendronate, N Engl J Med, 2008;358:1304-1306 Lenart BA, Lorich DG, Lane JM,
- Severely suppressed bone turnover: a potential complication of alendronate therapy, J Clin Endocrinol Metab, 2005;90:1294-1301 Odvina CV, Zerwekh JE, Rao DS, Maalouf N, Gottschalk FA, Pak CY,
- Bisphosphonates and fractures of the subtrochanteric or diaphyseal femur, N Engl J Med, 2010;362:1761-1771 Black DM, Kelly MP, Genant HK et als.
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