- Yacco
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Logo de YaccoCréation 1919 Fondateurs Jean Dintilhac Personnages clés Pierre Picard Siège social Rueil-Malmaison (France) Produits Huile moteur, liquide de refroidissement, liquide hydraulique Site web http://www.yacco.com modifier Yacco est une entreprise française qui produit de l'huile moteur, du liquide de refroidissement et du liquide hydraulique.
Depuis 1919...de la notoriété à la modernité... YACCO, l'huile des records du monde, créé en 1919 par Jean DINTILHAC, a un long parcours de succès sportifs et techniques, grâce à la recherche permanente de produits plus performants, pour la plus grande satisfaction de ses clients.
Exploits techniques tout d'abord, en étant la première société à stabiliser les hydrocarbures en y ajoutant des additifs, ouvrant ainsi la porte aux lubrifiants modernes. Exploits sportifs également avec la mise en oeuvre des programmes Citroën, qui depuis 1931 a permis de battre 522 records du monde, jusqu'à ce jour avec le record de vitesse de Vincent PERROT de 530,69 km/h sur 250 mètres départ arrêté. Ces exploits mythiques ont permis de bâtir la légende des produits YACCO et ont forgé leur image de marque; mélange de technologie, de services clients et d'efficacité produits. Dans les années 30, les huiles moteurs n'étaient pas de très bonne qualité et il n'était pas rare de couler une bielle... les éléments mobiles des moteurs étant eux aussi de qualité médiocre et ne " tenaient " pas les kilomètres. La société des huiles Yacco veut prouver sans contestation possible, la qualité exceptionnelle de ses Huiles minérales. Elle organise à partir du début des années 30, des opérations publicitaires sous forme de records d'endurance sur le circuit de Montlhéry, plusieurs marques automobiles (Voisin, Ford, Delage " Sprint 2 "...) y participent. La société des huiles Yacco fait tourner des voitures, Avions « Voisin » en leur faisant battre records sur records. A l'origine de ces exploits, se trouvent deux hommes, M. Dintilhac qui préside aux destinées de la marque de lubrifiants depuis 1919, et M. César Marchand l'homme qui prépare et conduit les voitures des records avec toute son équipe de pilotes et de mécaniciens. Le 22 octobre 1931, c'est au volant d'une Citroën C6 F que l'équipe Yacco s'élance sur l'autodrome de Linas-Montlhéry. André Citroën qui invente chaque jour la publicité et la communication moderne ne reste pas longtemps insensible aux exploits de ses voitures malgré le contrat de préconisation le liant par contrat à Mobiloil. C'est ainsi qu'il vient en personne arrêter Rosalie II lors de son 100 000ème kilomètre. C'est aussi lui qui décide de la remettre en piste le jour même pour voir jusqu'où elle ira en offrant 1.000.000 de francs à tout constructeur qui battra dans les mêmes conditions les records qu'elle vient d'établir. Le 15 mars 1933, Petite Rosalie s'élance à son tour sur l'anneau du célèbre autodrome. On ne l'arrêtera que 133 jours plus tard après avoir roulé sous la pluie, sous la neige mais aussi sous un soleil de plomb, et de jour comme de nuit. Le 27 juillet 1933, André Citroën est à nouveau présent à Linas-Montlhéry. Avec lui il a emmené par un autocar spécial des lignes Citroën un certain nombre de personnalités qu'il a invité à venir célébrer l'exploit. Car il s'agit véritablement d'un exploit. En effet, cette voiture achetée par Yacco chez un concessionnaire Citroën est une 8 CV entièrement de série dont la carrosserie Tout Acier a été remplacée par une carrosserie profilée peinte en noir dans sa partie inférieur au niveau du châssis et en bleu dans sa partie supérieur. Son but était de battre avec son petit moteur de quatre cylindres de 1 628 cm3 les 81 records internationaux et les 50 records du monde de Rosalie II et des son moteur à six cylindres de C6 G de 2 650 cm3... Au départ, César Marchand et son équipe de pilotes composée de Louis Le Roy de Présalé, Alphonse Vaillant, Robert Bodecot, Raphaël Fortin, Marcel Combettes, Edmond Bertaux et Lucien Marchand son frère, ne savent pas combien de temps leur voiture va tenir. Mais petit à petits, leurs espoirs sont à la hauteur de leurs ambitions. la petite mécanique se révèle être une véritable horloge quelles que soient les conditions météorologiques. Le 6 avril, après moins d'un mois, elle franchit le cap des 50 000 kilomètres alors que sa vitesse moyenne est de 93 kilomètres à l'heure. La vie de l'équipe Yacco a alors pris son rythme sur l'autodrome. Les six pilotes font des relais de cinq heures et vivent dans un baraquement contigu au box de ravitaillement où ils se reposent, lisent, écrivent et écoutent la TSF. Dans ce box, une équipe de huit hommes, en deux groupes de quatre disposés face à face, se chargent du niveau d'huile, du niveau d'eau du radiateur, du plein d'essence et de la vérification ou du remplacement des pneumatiques. Ce bâtiment où se déroulent des ravitaillements dignes de ceux que l'on connaît aujourd'hui en Formule Un, possède en fait deux ouvertures, une entrée et une sortie, qui permettent de gagner un temps précieux. Car les huit chronométreurs de l'AIACR (Association Internationale des Automobiles Clubs Reconnus) qui se relaient dans leur cage de verre, relèvent le temps de chaque passage de Petite Rosalie au cinquième de seconde près. Les 100 000 kilomètres puis les 136 000 kilomètres du record de Rosalie II sont dépassés. Continuant sa course folle, Petite Rosalie fait alors tomber les records les uns après les autres et atteint les 200 000 kilomètres le 13 juin. Et elle continue de plus belle sans qu'aucune défaillance ne vienne l'interrompre. Comme il faut bien que cela s'arrête un jour, André Citroën en accord avec M. Dintilhac de la société Yacco et César Marchand stoppe finalement Petite Rosalie le 27 juillet 1933 après 300.000 kilomètres à 93 kilomètres à l'heure de moyenne. Il offre alors 3 000 000 de francs au constructeur qui battra ce record avant le 1er janvier 1935. La moisson de lauriers de Petite Rosalie est impressionnante puisqu'elle bat ou établit pas moins de 296 records, soit 133 records internationaux de durée (de 2 à 133 jours), 57 records internationaux de distance (de 4 000 à 300 000 kilomètres), 78 records du monde de durée (de 55 à 133 jours) et 28 records du monde de distance (de 140 000 à 300 000 kilomètres). Pour faire taire les rumeurs et les sceptiques qui doutent qu'il s'agit bien d'une voiture de série, André Citroën fait mettre Petite Rosalie sous scellés dès son arrêt et la confie, en même temps qu'une autre 8 CV prélevée sur la chaîne des usines de Javel, au laboratoire de l'Automobile Club de France et au Laboratoire du Conservatoire des Arts et Métiers. Une brochure éditée par l'usine au mois de mars 1934 publie l'intégralité de leurs rapports et comptes rendus confirmant que Petite Rosalie est bien une Citroën strictement de série. Petite Rosalie connaîtra ensuite des honneurs à la hauteur de son exploit, puisqu'elle sera exposée au Grand Palais en vedette su stand Citroën du Salon de Paris au mois d'octobre 1933 avant de faire un tour de France triomphal au cours duquel elle est exposée chez les plus grands concessionnaires Citroën. Elle est ensuite l'une des vedettes de la nouvelle présentation du palais de exposition Citroën situé à Paris, Place de l'Europe, derrière la gare Saint-Lazare. Là, avec Rosalie V, elle trône aux côtés de Rosalie II. Aucune des Rosalie des records ne semble avoir survécu jusqu'à aujourd'hui. Certains amateurs ont réalisé cependant des reconstitutions plus ou moins fidèles de Petite Rosalie que l'on voit apparaître régulièrement au cours des diverses manifestations de voitures anciennes. Quel plus bel hommage pouvait-on lui rendre presque 70 ans après ses légendaires exploits ?
Catégories :- Compagnie pétrolière française
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