Thierry Devaux

Thierry Devaux
Thierry Devaux
Thierry Devaux en février 2010.
Thierry Devaux en février 2010.

Naissance 16 novembre 1959
Bourg-en-Bresse dans l'Ain
Nationalité Drapeau de France France
Profession Chef de projet
Autres activités Pilote

Thierry Devaux, né 16 novembre 1959 à Bourg-en-Bresse. Il a développé l'acrobatie en saut à l'élastique. En 2001, il atterrit sur la statue de la Liberté en paramoteur. Il développe différents procédés pour rendre cette discipline artistique et sportive.

Sommaire

Généralités

État d’esprit

Double salto arrière sur le pont « privé » d'entrainement en mai 1994.

Se jeter dans le vide ne passionne pas Thierry Devaux - au-delà des premiers sauts en 1989 -. Il développe un mouvement esthétique et créatif à l’image de la la danse[1],[2]. En utilisant son Jumar ou un treuil pour remonter[3], Il a aussi inventé un procédé en remontant directement sur son élastique. Cette discipline nécessite un entrainement intensif comme tout autre sport.

Acrobaties

Salto arrière : trois saltos dans la première descente et onze au total des rebonds. Autres exemples : carpés avant, coup de pied renversé, vrilles avants, arrière un pied, etc.

Thierry Devaux réalise ses figures attaché au niveau du bassin et au plus près de son centre de gravité car les figures attaché par les chevilles présentent un intérêt mineur. Pour avoir un rapport intéressant entre l’effet catapulte et un faible poids, l’élastique ne mesure que 8 à 10 mètres.

Risque et danger

Un des six sauts acrobatiques à l'élastique depuis le deuxième étage de la tour Eiffel en 1991.


Tous les accidents en élastique recensés étaient dus à des facteurs humains : élastique inadapté au poids ou à la hauteur, sauteur pas attaché, coupures par cordes à proximité de l’élastique, etc. En élastique, le matériel résiste bien au-delà des limites dynamiques admises. La part de risques extérieurs est quasi nulle.

Autres

  • Moniteur national de ski
  • Ancien vice-président de la Fédération de saut à l'élastique

Sauts

Technique

Bloqueur ventral et de pied pour remonter sur un élastique.

Dès novembre 1988, Thierry Devaux évalue avec un dynamomètre et un variomètre les déformations d’un élastique, les différents rebonds et les forces reçues par un sauteur.

Lors d'un saut, un élastique s'allonge de 3,5~4,5 sa longueur initiale soit 250~350%. Sa limite à la rupture est de l'ordre de 700%. Ces particularités physiques sont dues à la constitution moléculaire de cet élastomère : longues molécules, comme des spaghettis, qui glissent les unes par rapport aux autres. Le plus productif des végétaux à latex est l'hévéa. Une corde d'escalade accepte lors d’une chute un allongement de 30 % pour éviter les traumatismes corporels. On parle de facteur de chute suivant la longueur de corde. Avec un câble métallique, la soudaineté de l'impact tuerait un grimpeur. Ce latex naturel est utilisé dans le textile, les couches-culottes, le sport, les préservatifs... La grande majorité de la production mondiale provient de Malaisie. Thierry Devaux possède un brevet d'invention à l’INPI pour les liaisons des élastiques sous le numéro 89-06681 déposé en 1989[4].

Aspect médical

Les G négatifs (pression sanguine vers la tête) sont beaucoup plus favorables à l’organisme que les G positifs (sang vers les pieds). En élastique les G négatifs (gravité) sont atteints lors des sauts de plus de cent mètres de haut pendant environ une seconde. Ces efforts sont moins violents que certains manèges dans les parcs d’attractions. Les recherches révélèrent que les contraintes sur la colonne sont plus importantes en étant attaché à la taille que les sauts plus axés attachés aux chevilles. Thierry Devaux est l’instigateur de la première recherche et thèse médicale sur le saut par le docteur Christian Curvat.[réf. nécessaire]

Spectacles et Monuments

Tour Eiffel

Le 27 octobre 1991, avec le guide de haute montagne Hervé Calvayrac, Thierry Devaux enchaine six figures du deuxième étage de la Tour Eiffel à 115 mètres de haut[5].

Jeux Olympiques

Le 18 février 1992, avec le guide de haute montagne Alain Ledoux, Thierry Devaux enchaîne neuf figures depuis le téléphérique de Val-d'Isère, un soir aux Jeux olympiques d'Albertville[6].

Golden Gate Bridge

En juin 1992, avec sa coach de toujours Martine Giroux, après une première tentative mal préparée, Thierry Devaux enchaîne six figures à 90 mètres au-dessus du Pacifique depuis le Golden Gate Bridge[7].

Pont de Brooklyn

En juin 1993, avec l’aide du guide de haute montagne et moniteur de spéléologie Simon Destombes, et après treize reconnaissances dans la structure métallique, il effectue huit sauts du pont de Brooklyn au-dessus de l'East River[8].

La Statue de la Liberté

Le 23 août 2001, Thierry Devaux atterri avec son paramoteur sur la torche de la statue de la Liberté, en décollant depuis un terrain libre du New Jersey. Objectif : trois figures acrobatiques en remontant directement sur son élastique. Il y eut beaucoup de confusion entre le paramoteur et les sauts acrobatiques[9].

1re tentative

En 1993, il monte de nuit jusque dans la flamme, pour effectuer une reconnaissance technique complémentaire aux informations glanées dans les musées. Il rencontre dans le coude droit de la statue, à h, le seul homme de ménage autorisé à astiquer la flamme plaquée or. La police est perplexe et classe l’affaire.

2e tentative

En 1994, après une nouvelle nuit dans le monument national, il attend depuis une heure dans la flamme avec un camarade et 60 kg de matériel. Il est dénoncé par hasard vers h 15 heures par d’une équipe de tournage d’une publicité. Cette fois, la police est très vexée de le retrouver encore dans la flamme malgré les améliorations en matière de sécurité. On découvrira en sept ans plus tard que la plainte déposée, n’est toujours pas instruite. L’affaire est médiatiquement étouffée par les deux parties.

3e tentative

En novembre 2000, il décolle à 1,7 km de Liberty Island. Pendant environ une minute, Thierry survole de quelques centimètres la flamme avec la charge de son équipement et son élastique mais sans pouvoir atterrir à cause du vent trop violent. Finalement, il a atterri sur le terrain de golf en construction de Bayonne (New Jersey). Après avoir évacué le matériel, la police le laisse libre.

4e tentative

Figure avec des feux d'artifices depuis un téléphérique à Val d'Isère pendant les Jeux olympiques d'hiver de 1992.

Le 23 août 2001, après un décollage par petit vent et le même survol du petit bras de mer, il arrive vers h 15 face à la flamme mais avec une totale absence de vent pendant quelques secondes. La première approche est un mètre cinquante trop haute. Après une deuxième approche en huit, à la vitesse de 21 km/h au lieu de 5-7 km/h, il « pose plein ventre » mais n’a le temps de se maintenir à la barrière de la torche Il reste accroché trois à quatre mètres sous la flamme[10]. Il ne pourra donc réaliser les trois acrobaties qu'il avait préparées pendant sept ans.

Il attend pendant une grosse demi-heure l’arrivée de deux policiers sous-mariniers. Vers 15 h 30 heures, la police organise un perp walk pour prendre le bateau de service. Le maire Rudolph Giuliani pendant la conférence de presse de fin d’après midi, insiste sur l’héroïsme du New York City Police Department. Le lendemain matin, les deux policiers seront interdits d'antenne commune avec Thierry Devaux et son avocat.

Les juges ont laissé Thierry Devaux libre dans l’État de New York. Son avocat plaide la démarche artistique. Après le 11 septembre 2001 qui a retardé l’affaire, le juge s’en tient à la créativité interdite de Devaux en découvrant ses spectacles. Les poursuites pour dégradation de la statue ne sont pas retenues. Il a est condamné à 7 065 $ d’amende pour l’atterrissage en paramoteur sur la torche de la statue de la Liberté. Le juge Eaton demande la vente aux enchères du paramoteur et de son matériel pour couvrir le montant de l’amende.

Le message de Thierry Devaux contre les mines terrestres anti-personnelles a été occulté.

Notes et références

  1. (en) Thierry Devaux training. Consulté le 24 juin 2010
  2. (en) Thierry Devaux training. Consulté le 24 juin 2010
  3. (en) Thierry Devaux training. Consulté le 24 juin 2010
  4. Brevet FR2647019 : Liaison totale de sécurité pour câble élastique, INPI. Consulté le 6 avril 2011
  5. (en) Eiffel Tower. Consulté le 24 juin 2010
  6. (en) Olympic Games 92 Albertville - Val d'Isère. Consulté le 24 juin 2010
  7. (en) 6 jumps from Golden gate. Consulté le 24 juin 2010
  8. (en) 6 jumps from Golden gate. Consulté le 24 juin 2010
  9. (en) 6 jumps from Golden gate. Consulté le 24 juin 2010
  10. New York - Les ailes de la liberté, Routard.com, 25 août 2001. Consulté le 6 avril 2011

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Thierry Devaux de Wikipédia en français (auteurs)

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