Taman (Russie)

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Taman
Тамань
Coordonnées : 45°13′N 36°43′E / 45.217, 36.71745°13′N 36°43′E / 45.217, 36.717   Géolocalisation sur la carte : Russie
Pays	Russie
Région économique	Nord-Caucase
District fédéral	Sud
Sujet fédéral	Kraï de Krasnodar
Code OKATO	03 251 825 001
Fondation	1792
Statut	Commune rurale
Population	9 297 hab. (2002)
Fuseau horaire	UTC+4 (MSK/MSD)
Liste des villes de Russie
Taman sur Commons
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Taman (en russe : Тамань) est une stanitsa du raïon de Temriouk dans le kraï de Krasnodar en Russie, située dans la péninsule de Taman. Sa population était de 9 297 habitants en 2002.

La construction d'un port de marchandises international est projetée pour 2015 à quelques kilomètres au sud de la stanitsa, dans le village de Volna, soulevant les critiques de la population locale. Le pipeline de TogliattiAzot est en cours de construction.

Histoire

Les anciens Grecs y étaient établis au moins en 592 av. J.‑C. dans un site appelé Hermonassa. L'anniversaire des 2 600 ans de la localité a été fêté le 4 septembre 2008 et une chapelle a été consacrée en cet honneur. La ville d'Hermonassa a existé jusqu'au IV^e siècle ap. J.-C.. Trois siècles plus tard, les Byzantins ont fondé le port de Tamatarkha qui est tombé sous le khanat des Khazars du VIII^e siècle au milieu du X^e siècle. Il semble qu'une communauté significative de Juifs y était établie, puisque les sources arabes la nommaient Samkouch-la-Juive (Samkouch-al-Iakhoud). La bourgade est ensuite prise par la principauté proto-slave de Tmoutarakan qui contrôle ainsi le Bosphore Cimmérien et le khanat est vaincu par le prince Sviatoslav de Kiev en 965. La ville est alors un port slave animé qui commerce avec Constantinople et les villes du Pont Euxin. Des communautés de Grecs, d'Adygues, de Russes, d'Arméniens, d'Alains, de Juifs s'y côtoient. La ville est entourée d'une muraille de briques et le prince Mstislav Vladimirovitch fait construire une église dédiée à la Vierge. La ville tombe sous la domination des Coumans au XIII^e siècle, puis des Gênois au XIV^e et XV^e siècles (Matriga), puis des Turcs. Les Ottomans l'appellent alors Taman.

L'historien suédois Johann Erik Tunmann (1746-1778) qui s'y rendit au XVIII^e siècle décrit une population mêlée en majorité de Yasses (Adygues), suivis d'Arméniens, de Juifs, de Grecs, de Turcs, etc.^[1].

Lorsque la Crimée devient russe, des cosaques Zaporogues fondent une nouvelle stanitsa en 1792 et une garnison des Cosaques de la Mer Noire avec une flottille. Taman dépend alors d'Akhtanizovskaïa. Ils construisent une église en 1793, dédiée à la Protection de la Mère-de-Dieu, la plus ancienne de la région. Il y a au début du XIX^e siècle 4 291 habitants, deux églises, deux écoles et une trentaine de commerces, tandis que nombre d'habitants vivent de la pêche. On installe un poste télégraphique. Le bourg est officiellement enregistré comme stanitsa indépendante en 1849.

La ville souffre de durs combats en 1943, pour se libérer des Allemands. Un musée est ouvert dans la petite maison où Mikhaïl Lermontov séjourna pendant sa relégation, ainsi qu'un musée voué aux cosaques du Kouban.

Notes

Sources

• (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Тамань » (voir la liste des auteurs)

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