- Robert Waitz
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Robert Waitz, médecin, résistant, dans les camps d’Auschwitz III (Buna-Monowitz) et de Buchenwald, témoin au procès de Nuremberg[1]
Sommaire
Biographie
Robert Élie Waitz est né le 20 mai 1900 à Neuvy-sur-Barangeon, dans le Cher, d’un père médecin d’origine russe et d’une mère professeur de sciences naturelles. Il est mort à Strasbourg le 21 janvier 1978.
Il fait des études médicales et s'intéresse à l'hématologie. Il devient professeur agrégé en 1935 à la faculté de médecine de Strasbourg.
En 1938, Robert Waitz publie avec le professeur Prosper Merklen un Atlas d’Hématologie[2]Survient la Deuxième Guerre mondiale. En 1939-40, Robert Waitz est médecin-capitaine dans un hôpital militaire de campagne. Après sa démobilisation, il est replié à Clermont-Ferrand avec l'Université de Strasbourg.
Il entre en 1941 dans la Résistance et devient très vite chef régional du mouvement Franc-Tireur d’Auvergne, puis chef-adjoint des Mouvements Unis de Résistance, les MUR d’Auvergne.
Le 3 juillet 1943, il tombe dans une souricière et la Gestapo vient l'arrêter. Il est emprisonné à Moulins, puis transféré au camp de Drancy, le 10 septembre 1943.Robert Waitz est déporté dans le convoi n° 60, parti de la gare de Bobigny le 7 octobre 1943 pour Auschwitz. Il est envoyé à Auschwitz III-Monowitz, en tant que médecin du 10 octobre 1943 au 18 janvier 1945. Il est chargé du dispensaire au Häftlingskrankenbau, où il met en place le réseau de résistance française du camp et crée un laboratoire d’analyses de l’hôpital, fin 1943.
Il sauve à plusieurs reprises des déportés, en particulier des jeunes.La "marche de la mort" le conduit à Buchenwald où il est affecté au Block 46, Block d’expériences où le typhus est inoculé à des individus sains.
Rapatrié en France, il part pour Bergen-Belsen où le typhus fait rage. Il sauve de nombreuses vies.
Au tribunal de Nuremberg, il présente les résultats des analyses et des études réalisées à Buna-Monowitz et à Buchenwald.De retour à Strasbourg en 1945, il obtient la chaire d’hématologie. Il acquiert une grande renommée dans ce domaine et celui de la transfusion sanguine.
Il a été président de l'Amicale d'Auschwitz et Président du Comité International d’Auschwitz.Mais vous, les jeunes d’aujourd’hui, n’oubliez jamais à quoi mènent la guerre, le totalitarisme, la négation de l’être humain, le déchaînement de la haine raciale, du sadisme et de tous les instincts les plus bas. Combattez sans répit ces forces mauvaises. Car à chaque instant réapparaissent le néo-nazisme, le racisme et l’antisémitisme. Soyez vigilants, car des milliers de criminels de guerre restent impunis.[3]
Il est mort d'une crise cardiaque le 21 janvier 1978.Notes et références de l'article
- article de Georges Hauptmann dans HISTOIRE & PATRIMOINE HOSPITALIER, revue de l'Association « Les Amis des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg », n° 21 – 2009, p.32-45.
- MERKLEN Prosper, WAITZ Robert, Atlas d’Hématologie, Éditions Maloine, Paris, 1938.
- extrait de l'Allocution prononcée le 16 avril 1967 lors de l’inauguration du Monument International d’Auschwitz par le Professeur Robert WAITZ, paru dans le bulletin de l'Amicale "Après Auschwitz" n° 130.
Bibliographie
- Robert WAITZ, in « Auschwitz III : Monowitz », Témoignages strasbourgeois. De l'université aux camps de concentration, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 1947, 556 p.
- Hermann LANGBEIN, Hommes et femmes à Auschwitz, Édition Fayard, 1975, rééd. 1998, 526 p.
Ressources externes
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- Décès en 1978
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