- Rhipicephalus sanguineus
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Rhipicephalus sanguineus Rhipicephalus sanguineus Classification Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Chelicerata Classe Arachnida Sous-classe Acari Super-ordre Parasitiformes Ordre Ixodida Famille Ixodidae Genre Rhipicephalus Nom binominal Rhipicephalus sanguineus
(Latreille, 1806)Synonymes - Ixodes sanguineus Latreille, 1806
Rhipicephalus sanguineus est une espèce de tiques de la famille des Ixodidae.
Elle était aussi autrefois aussi appelées « Rézée » ou « lagast » dans le Languedoc[1] ; « Tique du chien » pouvant aussi concerner Ixodes ricinus.
Sommaire
Distribution
Cette espèce semble originaire des régions sèches subdésertiques, où une souche se serait adaptée au chien (probablement à partir du chacal) et est devenue endophile (domestique). Avec les échanges et déplacements de chiens, la souche est devenue cosmopolite. En France, sa distribution est essentiellement méditerranéenne, ailleurs, elle serait transportée par les vacanciers et chasseurs au retour de promenades ou de parcours de chasse dans une zone infestée[2].
Description
Cette tique est de couleur brun-rougeâtre (couleur sang, comme l'évoque son nom). Il y a présence d'organes de la vision (yeux rudimentaires ; seules certaines espèces de tique sont dotées d'yeux).
L'écusson ventral est triangulaire chez le mâle. Son capitulum est hexagonal, son rostre est court et non visible en vue dorsale de la tique, son corps est aplati, bordé d'un feston (non visible sur l'animal gorgé) et son sillon périanal contourne l'anus par l'arrière.
Cycle de développement et reproduction
Seule les tiques adultes s'accouplent (au sol avant la quête de l’hôte final, ou sur cet hôte lui-même).
Comme toutes les tiques, Rhipicephalus sanguineus les espèces connues de tiques, se développent en passant par quatre stades évolutifs distincts :
- l’œuf (de couleur généralement rougeâtre),
- la larve (qui n'a que 3 paires de pattes, griffues),
- la nymphe (qui est octopode ; 4 paires de pattes mais sans aucun orifice génital)
- l’adulte (4 paires de pattes et orifice génital). À ce stade le dimorphisme sexuel est généralement net
- Le cycle de Rhipicephalus sanguineus est dit triphasique monotrope (c'est-à-dire effectué sur la même espèce-hôte aux 3 stades). Si le hasard le veut, le second et troisième hôte peuvent être le même individu (un chien fréquentant toujours la même zone, où la larve, puis la nymphe gorgées de leur repas sont tombées.
Quand au sortir de l'œuf, la larve se fixe sur un premier chien (chat, ou autre mammifère parfois, dont l'Homme) qu'elle quitte après y avoir fait son premier repas. Elle mue alors au sol puis doit trouver un nouvel hôte pour son second repas après lequel elle se laissera à nouveau tomber au sol pour effectuer sa seconde mue. Devenue adulte elle trouver un troisième hôte pour effectuer le dernier repas du cycle (chez ces tiques, le adultes sont toujours plus porteurs de pathogènes transmissibles que la nymphe et la larve).
Rôle dans la santé publique
Cette tique du chien peut transporter plusieurs maladies vectorielles dites maladies à tiques, mais elle ne semble que rarement piquer l'homme, même si on la trouve occasionnellement sur la peau ou les vêtements.
Elle est vecteur de l'agent pathogène Rickettsia conorii qui est responsable de la fièvre boutonneuse méditerranéenne.
Publication originale
- Latreille, 1806 : Genera Crustaceorum et Insectorum secundum Ordinem naturalem in Familias disposita, iconibus, exemplisque plurimus explicata. vol. 1, p. 1-302.
Articles connexes
Liens externes
- Référence Catalogue of Life : Rhipicephalus sanguineus Latreille, 1806 (en)
- Référence Fauna Europaea : Rhipicephalus sanguineus (en)
- Référence Animal Diversity Web : Rhipicephalus sanguineus (en)
- Référence NCBI : Rhipicephalus sanguineus (en)
Notes et références
- Consulter en ligne) Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, à l'agriculture, à l'économie rurale et domestique, à la médecine etc, tome XXIX, Paris Cuez Deterville, libraire, rue Hautefeuille n° 8 1819 (
- Informations en ligne sur le site de l'Université de Strasbourg (à partir de la thèse de Moréno), consulté 2009 03 01
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