- Pony express de Nouvelle-Écosse
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Le Pony express de Nouvelle-Ecosse, appelé aussi Halifax express, était un système permettant, à partir de février 1849, de relier à cheval Halifax, le seul grand port canadien libre de glaces toute l'année à Digby, de l'autre côté de la péninsule de Nouvelle-Ecosse.
Utilisé par des spéculateurs de Wall Street pour recevoir les premiers les nouvelles venues d'Europe, ce service onéreux est à l'origine de la création de l'Associated Press[1], les six journaux réunis au sein de l'agence se partageant les frais: plusieurs cavaliers se relaient pour relier à bride abattue Halifax à Victoria Beach, près de Digby, à 243 kilomètres à l'ouest[2], en traversant la Nouvelle-Ecosse de part en part, pendant onze heures et demi. De Digby, un steamer rapide, le Buena Vista traverse la Baie de Fundy pour arriver à Saint John au Nouveau-Brunswick, terminus d'une ligne télégraphique nouvellement construite. De là les nouvelles sont télégraphiées à New York.
Il y eut d'abord deux opérateurs concurrents, galopant à une vitesse de 29 kilomètres à l'heure et le premier arriva à Digby avec seulement trois minutes d'avance seulement sur le second[3]. Lors de la première liaison, en février 1849, le bateau est pris dans les glaces à Digby, au point qu'il fallut le libérer en cassant la glace à coups de pioche[4].
David Hale et Gerard Hallock, deux jeunes journalistes de Boston, rachètent le Journal of Commerce et instaurent à New York les méthodes consistant à s'appuyer sur des nouvelles fraiches. Dans un premier temps, ils avaient acheté un bateau pour aller à la rencontre des navires puis installé un sémaphore sur une hauteur de Sandy Hook pour transmettre les informations par télégraphe optique jusqu'à Staten Island.
Ils sont les premiers à proposer que plusieurs journaux s'associent pour partager les frais du Poney express de Nouvelle-Ecosse[1]. L'association s'appelle "The Harbor Associated Press" puis "Associated Press".
Les nouvelles furent transmises pendant dix mois[3] par cette combinaison de moyens, du même type que celles alors courantes aux États-Unis, jusqu'à ce que le télégraphe fonctionne entre la Nouvelle-Écosse et le continent, avec l'arrivée neuf mois plus tard de la ligne de télégraphe de Saint John à Sackville, puis à Halifax en novembre 1849[5].
Bibliographie
- "AP: The Story Of News" par Oliver Gramling, New York, 1940
- "News over the wires: the telegraph and the flow of public information in America, 1844-1897, par Menahem Blondheim, Harvard University Press, 1994
Références
- "Introduction to financial technology", par Roy S. Freedman, page 200
- http://books.google.fr/books?id=cKVhOdpieXoC&pg=PA82&dq=%22Halifax+Express%22&hl=fr&ei=MwL9TfPiCour-Qb1s8HMAw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDEQ6AEwAA#v=onepage&q=%22Halifax%20Express%22&f=false "News over the wires: the telegraph and the flow of public information in America, 1844-1897, par Menahem Blondheim, Harvard University Press, 1994, page 82
- http://www.newscotland1398.net/ponyexpress/ponyex01.html
- "News over the wires: the telegraph and the flow of public information in America, 1844-1897, par Menahem Blondheim, Harvard University Press, 1994, page 82
- "Histoire du Canada" par Robert Lacour-Gayet, Fayard, 1966
Catégories :- Histoire des télécommunications
- Histoire postale des États-Unis
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