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Berthe Bernage
Berthe Bernage (Paris 11 août 1886 – Paris 2 mai 1972) est une écrivaine française. Elle est connue notamment pour sa série Brigitte, commencée en 1925, qui raconte la vie de Brigitte Hauteville de son adolescence à sa vieillesse. Elle est aussi connue sous le pseudonyme de Bettine.
Sa famille
Berthe Bernage est la fille de Siméon-Auguste Barthélémy et de Louise-Marie Jenny Deltour. Elle naît à Paris, rue d'Artois, dans le quartier bourgeois de Saint-Philippe-du-Roule, en 1886, dans une famille d'universitaires tant du côté paternel que maternel. Elle est la cadette de six filles.
Son grand-père paternel, Prosper Bernage, professeur dans le secondaire au lycée de Castres, eut pour élèves des noms devenus illustres; Jean Jaurès, Sully Prudhomme...
Son grand-père maternel, Nicolas-Félix Deltour, « le savant professeur et littérateur », fut inspecteur général de l'Instruction publique.
Siméon-Auguste, le père (Draguignan 1839-Paris 1902), lauréat de l'École normale supérieure, est reçu au concours de l'agrégation de lettres à 21 ans. Hélléniste, il fut successivement professeur de rhétorique au lycée Condorcet puis dans le prestigieux lycée Henri-IV. Il fut promu dans l'ordre de la Légion d'honneur.
Des six filles, Adèle et Louise entreront dans les ordres, Marie meurt à 18 ans, Marguerite épouse un nommé Arsène Limon Duparcmeur, Geneviève a la douleur de perdre son fiancé tué au cours de la bataille de la Marne, elle ne se mariera jamais, fera une carrière dans l'enseignement, mais elle sera aussi l'amie, la secrétaire, la gouvernante, la confidente de sa sœur Berthe. Berthe, quant à elle, entre à la Sorbonne et en sort licenciée ès lettres. C'est une jeune femme cultivée et spirituelle.
Le début de sa carrière
Dès son enfance elle a observé et noté le comportements de son entourage bourgeois, milieu dans lequel elle évolue, où seuls, ordre, discipline, devoir, sacrifice, amour de la patrie et bons sentiments sont de rigueur. C'est du moins ce qu'elle croit et retient. Ses tableaux enfantins deviennent peu à peu des contes qu'elle lit à ses amis puis qu'elle envoie à quelques revues bien pensantes qui les acceptent. Ainsi en 1923 elle commence véritablement une carrière littéraire.
Très active dans les organisations catholiques, elle participa en octobre 1932 avec Marguerite Bourcet à une retraite d'écrivains catholiques organisée par le père Bessières au couvent de la Solitude à Versailles : y furent fondées les Journées des Femmes écrivains catholiques, rencontres-retraites qui se tinrent trois fois par an dans les années suivantes.
En 1934 Berthe devient sociétaire de la Société des Gens de Lettres. Elle y fut présentée ainsi « Comparés aux livres de Mlle Berthe Bernage, ceux de la Bibliothèque rose pourraient passer pour licencieux et presque démoniaques ». En 1963 elle en devient pensionnaire avec une pension annuelle de 160 francs.
Ses dernières années
En 1937, à la mort de leur mère, Berthe et Geneviève quittent la rue d'Artois et s'installent au 201, Fg Saint-Honoré où elles resteront jusqu'à leur mort. Geneviève disparut le 29 mars 1972 et Berthe la rejoignit au cimetière 34 jours après, le 2 mai.
Elle a écrit plus de 50 livres qui comprennent la série Brigitte et Le Roman d'Elizabeth ainsi que des livres de savoir-vivre qui sont encore édités.
Elle reçut trois fois le Grand Prix du Roman de l'Académie française. Ses livres furent traduits en plusieurs langues y compris le turc.
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