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Parti populaire mongol
Монгол Ардын НамPrésentation Président Sükhbaataryn Batbold Fondation 1er mars 1921 Siège Oulan-Bator Députés Idéologie Social-démocratie (anciennement Marxisme-léninisme) Affiliation internationale Internationale socialiste (1921-43 : Internationale communiste; 1947-56 : Kominform) Adhérents 160 000 Couleurs Rouge Le Parti populaire mongol ou PPM (en mongol : Монгол Ардын Нам, MAH) est un parti politique de Mongolie. Il est membre de l'Internationale socialiste. Il est présidé par Sükhbaataryn Batbold et a été fondé en 1921.
Il était le parti unique de la Mongolie de 1921 à 1990, dirigeant successivement la Monarchie mongole, puis à partir de 1924, sous le nom de Parti révolutionnaire du peuple mongol, le régime de la République populaire mongole. À partir de 1990 les autres partis sont autorisés, mais le PPM reste au pouvoir jusqu'en 1996 puis de 2000 à 2004, et de nouveau à partir de 2006.
Sommaire
Historique
Fondation et parti unique
Le parti est officiellement créé le 1er mars 1921 sous le nom de Parti populaire mongol avant de prendre le nom de Parti révolutionnaire du peuple mongol (PRPM ou MAXH) en 1924. La République populaire mongole, bien qu'État formellement indépendant, est soutenue économiquement par l'Union des républiques socialistes soviétiques. Politiquement la Mongolie est très influencée par l'idéologie socialiste soviétique et la structure du PRPM reprend largement celle du PCUS, le parti communiste soviétique.
Des débuts difficiles
Les débuts du parti sont tumultueux, deux factions s'opposant : les staliniens pro-soviétiques de Horloogiyn Choibalsan s'affrontent aux tenants du communisme à la mongole tels Dogsomyn Bodoo et Peljidiyn Genden. Suivant les méthodes de son idole Staline, Choilbasan élimine ses adversaires, soit physiquement, soit politiquement. Une fois le contrôle acquis sur le PRPM, Tchoilbasan purge le parti des sympathisants de Genden.
Choilbasan meurt le 26 janvier 1952, peu de temps avant Staline. L'avènement de Nikita Khrouchtchev à la tête du PCUS, va permettre au nouveau secrétaire général du Conseil des Commissaires du peuple Yumjagiyn Tsedenbal de mener une politique d'ouverture à l'image de son homologue soviétique. Tsedenbal reste premier ministre pendant 22 ans, soit le plus long mandat à ce poste de l'histoire de la Mongolie.
La libéralisation et la démocratisation
Dans les années 1990, la Mongolie abandonne le système de parti unique, suivant là encore le changement politique qui s'opère en Russie. Le PRPM reste au pouvoir jusqu'en juin 1996 avant d'être mis en minorité au Grand Houral par l'Union démocratique mongole.
Le parti profite de cette défaite pour changer de programme politique et moderniser son image sous la présidence de Nambaryn Enkhbayar. Enkhbayar fait du PRPM un parti social-démocrate à l'occidentale à l'image du New Labour de Tony Blair. Cette nouvelle image sociale-démocrate du PRPM conjuguée au mécontentement populaire contre la politique de privatisation de l'UDM ramène de manière écrasante le parti au pouvoir. Aux élections législatives de juin 2000, le PRPM remporte 71 des 76 sièges au Grand Houral. Enkhbayar devient premier ministre le 26 juillet 2000 et Luvsangiyn Erdenechuluun, ministre des Affaires étrangères.
Pour certains, ce changement du programme, de l'image et de la gestion du parti n'est qu'une illusion. Ils n'y voient qu'une mascarade en vue de revenir au pouvoir. Le PRPM aurait une fâcheuse tendance à vouloir contrôler les médias mongols, et certains journalistes auraient été emprisonnés. Des opposants au gouvernement PRPM tels l'ancien chef des services secrets mongols le général Baatar, le membre du Grand Houral Gundalia Lamjav ou encore l'ancien ministre des Finances B. Baybayar ont été arrêtés. Il s'agit selon le gouvernement d'arrestations faisant suite à des actions répréhensibles, mais certains parlent d'arrestations sur des motifs politiques.
La « grande coalition »
Aux élections législatives du 27 juin 2004, le PRPM perd beaucoup de voix mais avec 36 sièges il reste le parti majoritaire. Cependant, la coalition Patrie-Démocratie (34 sièges) réussit à former une alliance avec des députés indépendants et à obtenir la majorité absolue au Grand Houral. En août 2004, le PRPM et la coalition P-D signent un accord de partage du pouvoir : P-D contrôle le gouvernement et le PRPM le Grand Houral, Enkhbayar devenant président du parlement.
Peu après la défection d'un deputé vers le PRPM, le gouvernement du Premier ministre Tsakhiagiyn Elbegdorj (P-D) est renversé et le président du PRPM, Miyeegombo Enkhbold est nommé premier ministre.
Les élections contestées de 2008
Le 30 juin 2008, lorsque le PRPM affirme avoir remporté les élections législatives de la veille avant que les résultats officiels ne soient annoncés, de violentes émeutes éclatent à Oulan-Bator, et le siège du parti est ravagé par un incendie criminel[1]. Le 3 juillet, la commission électorale annonce que le Parti révolutionnaire du peuple mongol a remporté l'élection, avec quarante-sept sièges, contre vingt-six pour le Parti démocratique[2].
Après la démission du président du parti, Sanjaagiin Bayar, en 2010, le PRPM retrouve son nom original de Parti populaire mongol et désigne le Premier ministre Sükhbaataryn Batbold à sa tête.
Références
- (fr) "Mongolie: l'armée a repris le contrôle après les violences post-électorales", AFP, 2 juillet 2008
- (en) "Mongolia election win confirmed", Al Jazeera, 4 juillet 2008
Lien externe
- (en) Site officiel du PPM
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