- Organisation révolutionnaire intérieure macédono-andrinopolitaine
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Organisation révolutionnaire intérieure macédono-andrinopolitaine (VMORO)
Вътрешна македоно-одринска революционна организация (ВМОРО)Présentation Fondation 1893 Disparition 1934 (interdiction) L'Organisation révolutionnaire intérieure macédono-andrinopolitaine (ORIMA) (Вътрешна македоно-одринска революционна организация (ВМОРО) - Vatréchna makedonsko-odrinska révolucionna organizaciia (VMORO) était une organisation politique et militaire fondée pour obtenir l'indépendance des populations slaves de la Macédoine et du sud de la Thrace, qui étaient sous la domination de l'Empire ottoman.
Sommaire
Fondation
La naissance de l'ORIMA (1893)
Six intellectuels (Hristo Tatartchev, Damé Grouev, Ivan Hadjinikolov, Petar Poparsov, Hristo Batandjiev, Andon Dimitrov) se réunissent à Salonique, le 23 octobre 1893 et fondent un comité révolutionnaire. D'après le premier statut qui ait été conservé et qui date de 1896, l'organisation s'appelle Comités révolutionnaires macédono-andrinopolitains bulgares[réf. nécessaire]. Afin d'attirer d'autres populations vivant en Macédoine, l'organisation change de nom, en 1902, pour prendre celui d'Organisation révolutionnaire macédono-andrinopolitaine secrète. Afin de se montrer plus autonome, elle est renommée, en 1905, Organisation révolutionnaire intérieure macédono-andrinopolitaine.
Les objectifs de l'organisation
Évolution
Financement
L'ORIMA était financée de différentes manières :
- une cotisation que chaque adhérent devait verser ;
- par des aides de l’État bulgare mais dont les variations — destinées à maintenir un certain équilibre entre les différents mouvements révolutionnaires patriotiques — agaçaient les dirigeants de l'organisation ;
- des dons de Bulgares aisés.
Au fur et à mesure de l'accroissement de l'organisation et de la volonté d'armer tant les groupes para-militaires que la population, l'insuffisance des moyens de financement traditionnels devient criante. L'ORIMA commence alors à pratiquer l'enlèvement de riches Turcs afin d'obtenir des rançons en contrepartie de leur libération. Par la suite, elle inventa la prise d'otages de nationalités étrangères, « pour financer leurs activités, puis pour attirer l'attention internationale »[1]. Mais certaines de ces tentatives d'enlèvement échouent ou connaissent une fin tragique pour les victimes ce qui entraine des arrestations, des tortures et des répressions massives envers les membres de l'ORIMA.
Les guerres balkaniques
La Première guerre mondiale
Conflits internes et scissions
La fissure de 1904-1908
La légalisation (1908) et la réactivation
La transformation en ORIM (1919)
La scission de l'ORIMA, en 1919, a entrainé la création de plusieurs autres partis, dont l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne (ORIM).
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Sceau de la section locale de Bitola de l'ORIMA.
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Drapeau des révolutionnaires d'Ohrid (1903). On peut lire : Macédoine et Liberté ou mort.
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Dirigeants de l'ORIMA dans la région d'Adrianople.
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Bataillon révolutionnaire dans les Rhodopes (1903).
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Gocé Deltchev, représentant pour l'étranger de l'ORIMA, et le poète-révolutionnaire Péyo Yavorov, à Sofia.
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Le bataillon de Tano Nikolov - L'ORIMA prend part à la rechristianisation des Pomaks à partir de 1913.
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Les dirigeants de l'ORIMA aux côtés de l'armée bulgare à Didymotique pendant les Guerres balkaniques.
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Drapeau du corps des volontaires macédono-andrinopolitains remis par la reine Eléonore au colonel Aleksandar Protogerov.
Notes et références
- Henry Laurens, « Le terrorisme, personnage historique », in Terrorismes : Histoire et droit, dir. Henry Laurens et Mireille Delmas-Marty, CNRS éditions, 2010, p. 25
Catégories :- Parti politique bulgare
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- Faction armée indépendantiste
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