- Sarcophaga carnaria
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Mouche grise de la viande Sarcophaga carnaria Classification Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Hexapoda Classe Insecta Sous-classe Pterygota Infra-classe Neoptera Super-ordre Endopterygota Ordre Diptera Sous-ordre Brachycera Infra-ordre Muscomorpha selon ADW & ITIS
Cyclorrhapha selon A.Z.LehrerSuper-famille Sarcophagoidea Famille Sarcophagidae Genre Sarcophaga Nom binominal Sarcophaga carnaria
Linnaeus, 1758Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsLa mouche grise de la viande (Sarcophaga carnaria), aussi appelée « mouche à damier » ou « mouche grise », est l'une des grosses mouches communes de la famille des Sarcophagidae qui, en zone tempérée, entre dans les maisons pour pondre sur la viande. Dans la nature, elle pond sur les animaux morts dont ses asticots se nourrissent.
Son nom scientifique, comme le mot « sarcophage » vient du grec : sarcos=chair et phagein=dévorer.
C'est une des espèces que les hygiénistes cherchent à éloigner de l'habitation en raison de la possibilité qu'elle véhicule des bactéries, champignons ou virus pathogènes notamment prélevés sur des cadavres à l'extérieur.
Sommaire
Description
Cet insecte a la tête noire avec une pruinosité argentée et les yeux rouge-brunâtre. Le front est large, ayant une bande frontale noire. Les antennes sont noires, avec une teinte brun-rougeâtre sur les articles basaux. Le thorax est noir, avec pruinosité cendrée et cinq bandes longitudinales noires et larges. Les pattes sont noires, à teinte brunâtre. Ses ailes sont transparentes. L'abdomen est noir, avec tomentum cendré et dessins en damier. Les segments abdominaux terminaux sont noirs, luisants.
Elle a trois paires de pattes fixées au thorax. Ces pattes disposent, à leur extrémité, de deux griffes et deux pulviles, avec lesquelles elle peut marcher sur toutes les surfaces.
La mouche est un diptère, c'est-à-dire elle a deux paires d'ailes. Mais, seulement la première paire est fonctionnelle, la deuxième paire est atrophiée pour former deux organes nommés « haltères ».
Son identification exacte se fait d’après la génitalie mâle et notamment d’après son phallosome (voir la figure).
Longueur du corps: 6 - 20 mm.
Remarque taxonomique
La majorité des faunistes ont adopté le nom de Linnaeus comme l’auteur de cette espèce. En 1987, R. Richet a voulu clarifier l’identité de cette espèce, qui n’a pas un type original, qui n’a pas une série-type, qui n’a pas une description intelligible dans Systema naturae de Linnaeus (1758 : 596), qui n’a pas des spécimens étudiés par Linnaeus et avec étiquettes originales, etc. Elle a été attribuée au Linnaeus, seulement parce qu’il a mentionné une Musca carnaria de l’Amérique et les auteurs ont pensé qu’elle est synonyme de Sarcophaga carnaria sensu Böttcher, 1912. Cependant Richet a soutenu, sans aucune preuve scientifique, que Sarcophaga dolosa Lehrer, 1967 est l’espèce de Linnaeus, en dépit du fait qu’un grand nombre de chercheurs ont vu cette espèce dans Sarcophaga schulzi Mueller, 1922, Musca variegata (Scopoli,1763) etc. et en ignorant (comme Thompson & Pont, 1993 :58) le fait que Böttcher (1912 :533 et 1913 :5) a été le premier réviseur qui a illustré la génitalie mâle de celle-ci. Récemment, vérifiant la description de Linnaeus sur sa Musca carnaria, A. Lehrer (2008 :15-17)[1] a établie, en conformité avec le Code International de Nomenclature Zoologique, que cette espèce est un nomen nudum et que Sarcophaga carnaria Böttcher, 1912 est le type porte-nom du genre Sarcophaga, le genre-type de la famille Sarcophagidae. Voici la description originale de Linnaeus pour sa « Musca carnaria », mais qui ne peut être attribuée sûrement à aucune espèce des Sarcophagidae. : « M. antennis plumatis pilosa nigra, thorace lineis pallidioribus, abdomine nitidulo tessellato : major.» et « Habitat in Cadaveribus Europae, etiam America ».
Biologie
Sarcophaga carnaria est une espèce créophage, nécrophage, coprophage et probablement myiasigène accidentale. James (1947) considère qu'elle est un élément habituel des myiases sur certaines pâturages de l'Europe, comme en Angleterre, Italie et Sicile, où elle produit la myiase des plaies chez les moutons. Mais Portschinsky a exprimé l'opinion que ces cas de myiases ne sont pas déterminés par Sarcophaga carnaria, mais par Wohlfahrtia magnifica (Schiner). Kirchberg (1954) a affirmé que Sarcophaga carnaria est un parasite obligatoire des vers de terre.
Les adultes pondent souvent dans des cadavres ou sur les excréments des animaux. Ils pondent 100 à 150 œufs par ponte. De ces œufs sortent des larves nommées communément asticot. C’est Réaumur le premier à exposer que les Sarcophagides - dont S. carnaria - sont ovovivipares : les œufs peuvent aussi éclore avant la ponte, directement dans l'abdomen de la femelle[1].
Utilisation
Article détaillé : Entomologie médico-légale.Parce que Sarcophaga carnaria est nécrophage, elle peut être utilisée en médecine légale pour estimer la date du décès d'un cadavre. Les spécialistes doivent bien identifier les espèces qui se développent dans les cadavres humains et ne pas les dénommer automatiquement avec le nom générique de Sarcophaga carnaria. Car les différentes espèces de Sarcophagides ne se déterminent que d’après la forme des organes sexuels mâles.
Notes et références
- Hermann Burmeister, A Manual of Entomology traduit en anglais par William Edward Shuckard, 1836 texte complet
Bibliographie
- Böttcher, G., 1912, Die mannlichen Begattungwerkzeugebbei dem Genus Sarcophaga Meigen und ihre Bedeutung fürde Abgrenzung der Arten. Deuts. Ent. Zeit., 525-544.
- Lehrer, A.Z., 2004, Histoire imaginaire de la nomenclature de Musca carnaria Linnaeus, 1785 (Diptera, Sarcophagidae). Bull. Soc. ent. Mulhouse, 60(2):29-32.
- Lehrer, A.Z., 2008, Le statut taxonomique des espèces „Musca carnaria Linnaeus, 1785“ et Sarcophaga carnaria Böttcher, 1912 (Diptera, Sarcophagidae). Fragm. Dipt., 13 :15-17.
- Lehrer, A.Z., 2007, La taxonomie des chimères diptérologiques et les normes de la nomenclature zoologique. Fragm. Dipt., 12 :17-27 [2].
- Lehrer, A.Z., 2010, Taxonomic Atlas of the postabdominal structures, Sarcophagidae (Insecta, Diptera), Vol. 1 - Entomologica, Bari, 42 : 3-459, 418 figs.
- Linnaeus, 1758 : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, ed. 10 (texte intégral).
- Richet, R., 1987, L’identité de la “Mouche à damier”, Sarcophaga carnaria (Linné, 1758) (Diptera, Sarcophagidae). Bull. Soc. ent. Fr., 1(3-4):131-135.
- Sarcophagidae [3]
Liens externes
- Référence Catalogue of Life : Sarcophaga carnaria Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Fauna Europaea : Sarcophaga carnaria (en)
- Référence NCBI : Sarcophaga carnaria (en)
Catégories :- Diptère (nom vernaculaire)
- Sarcophagidae
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