- Mu ren zhuang
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Le muk yan jong (chin. 木人樁, pinyin: mù rén zhuāng, cantonais: muk yan jong, littéralement « homme bois poteau ») ou mannequin de bois, est un instrument d'entrainement des arts martiaux chinois utilisé comme partenaire ou adversaire.
Son usage est particulièrement associé au wing chun, bien qu'il soit utilisé par d'autres style du Sud de la Chine (choy lay fut, Mante religieuse...). Traditionnellement construit en bois, aujourd'hui ces mannequins sont parfois construits avec des matériaux modernes comme le plastique et l'acier.
Sommaire
Origines
Les premières références de l'utilisation de mannequins dateraient du Temple Shaolin. Les légendes mentionnent que les disciples devaient progresser à travers une « allée de mannequins de bois » en combattant chacun d'eux, certains étant munis de mécanismes pouvant infliger des blessures mortelles, d'autres étant manipulés par des moines dissimulés. Selon Leung Ting, si cette allée a véritablement existé, elle aurait pu être formée de nombreux mannequins en bois dédiés à l'entrainement intensif.
Il est généralement admis que les premiers mannequins d'entrainement devaient être de simples poteaux de bois, dressés verticalement en guise de mannequin. Les mannequins actuels sont généralement constitués d'un poteau vertical, enfoncé dans le sol ou fixé à un mur ou un chevalet. Plusieurs éléments en bois, mobiles ou fixes, figurent des "bras" ou des "jambes". Selon l'usage, des éléments en tissu ou cuir sont fixés au mannequin, afin de protéger le pratiquant des blessures (frappe des mains).
- « Si l'objectif est de simuler la pratique avec un partenaire ou un adversaire, il est appelé un « mannequin ». [...] Si les pieux sont utilisés pour tenir debout, se déplacer, ou sauter sur eux en pratiquant des coups de poing ou pieds, ils sont une aide pour l'entrainement de l'équilibre et pour renforcer la posture, et ils sont dans ce cas appelés "pieux". » - Yip Chun[1]
Mannequin du wing chun
Il n'est pas possible de déterminer si l'invention du mannequin a précédé le wing chun. Mais les premiers fondateurs du wing chun ont dû améliorer le mannequin et les exercices au fil des années, pour arriver à la version actuelle : un mannequin de wing chun de trois bras et une jambe, et un système d'une centaines mouvements connue comme les "techniques du mannequin de bois".
Selon Leung Ting, quand le wing chun se développa à Foshan dans les premières années de Yip Man, la forme du mannequin était composée de 140 mouvements, divisée en 10 sections. C'est plus tard à Hong Kong, que Yip Man aurait simplifié la forme en 108 mouvements (nombre sacré dans la tradition bouddhiste), puis quelques années plus tard en 116 mouvements, afin de compléter la forme[2].
Notes et références
- 116 Wing Tsun Dummy Techniques, p.9 (traduction libre) « If the aim of the aid is for offering practices as a partner or an opponent, it is called a "dummy". If the stakes [...] are used for standing, stepping, or jumping on them while practising punches or kicks, they serve as an aid for training in body balance and in strenghtening the stance and they are in this case called "piles". »
- 116 Wing Tsun Dummy Techniques
Annexes
Liens externes
Bibliographie
- Close range combat Wing Chun : Mook Yan Joang (Wooden Man Dummy Form, Drills and Applications) - III, Randy Williams, ,Unique Publications, 2004
- 116 Wing Tsun Dummy Techniques : as demonstrated by grandmaster Yip Man, Yip Chun & Leung Ting
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