- Michel Riquet
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Michel Riquet, né le 8 septembre 1898 à Paris et y décédé le 5 mars 1993, était un prêtre jésuite français, prédicateur et théologien[1].
Sommaire
Biographie
Après avoir pris part à la fin de la Première Guerre mondiale, Michel Riquet entre au noviciat de la Compagnie de Jésus le 19 novembre 1918. Sa formation spirituelle et théologique terminée Riquet - docteur en théologie - est ordonné prêtre en 1928. Disciple de Jacques Maritain, il est nommé directeur de la Conférence Laënnec des médecins catholiques en 1930. Il reste jusqu'en 1944 chargé de la formation des étudiants en médecine du Centre Laënnec à Paris.
Dès 1940, Michel Riquet prend une part importante à la Résistance, dans le réseau Hector, le groupe Combat Zone Nord et la filière Comète[2] . Mais il ne renonce pas à la parole publique. Il parle en pleine Occupation en l'église St-Séverin et n'hésite pas à interpeller la conscience allemande. La Gestapo finit par l'arrêter, en janvier 1944. Il est interné à Compiègne puis déporté à Mauthausen, puis, d'avril 1944 à mai 1945, à Dachau, avec Edmond Michelet. Il garde de cette période de solides amitiés avec des compagnons de captivité (notamment avec Claude Lemaitre), juifs, communistes, francs-maçons...
De 1946 à 1955, il est chargé des Conférences de Carême à Notre-Dame de Paris[3]. Son éloquence y fait merveille et il y devient la coqueluche du Tout-Paris de l'époque. Sa première conférence s'intitule Le chrétien face aux ruines.
Aumônier national des écrivains catholiques de 1972 à 1981, il milite pour les amitiés judéo-chrétiennes, participe à la fondation de la Fraternité d'Abraham, et cherche à dialoguer avec les Francs-Maçons. Il joue un rôle important dans les associations d'anciens résistants et d'anciens déportés, et contribue au Devoir de mémoire. En 1983, il fait partie du jury d'honneur chargé d'examiner le cas de Maurice Papon[4].
Le Père Riquet était grand officier de la Légion d'honneur, président d'honneur de l'Union nationale des déportés, vice-président de l'Office national des anciens combattants, président d'honneur du Réseau du Souvenir et vice-président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.
Œuvres
- Civisme du chrétien de France (Spes, 1945)
- Le chrétien face à l'argent (Spes, 1948)
- Les Francs-Maçons, dialogue entre Michel Riquet et Jean Baylot (Beauchesne, 1968)
- Chrétiens de France dans l'Europe enchaînée (SOS, 1973), couronné par l'Académie française
- Un chrétien face à Israël (Robert Laffont, 1975)
- Le rebelle discipliné (Mame, 1993)[5]
- Nombreux articles dans la Revue des Deux Mondes
Liens internes
Lien externe
Notes
- Prédicateur et théologien, le Père Riquet est mort, Le Monde, 6 mars 1993
- Réseau d'évasion franco-belge Comète Voir le nom du Père Riquet dans la liste du
- Conférences de Carême
- Lettre au Droit de Vivre
- Recension, par Emile Poulat
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- Prédicateur à Notre-Dame de Paris
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- Grand officier de la Légion d'honneur
- Auteur sur la franc-maçonnerie
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