- Michel Petit
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Michel Petit (né à Évreux en 1934[1]) est un artiste maître verrier, Chevalier des Arts et des Lettres (1994)[réf. souhaitée], et maître d'art (1996)[2],[3]. Il est plus particulièrement connu pour ses restaurations des vitraux, tels que ceux de la cathédrale de Chartres.
Sommaire
Formation et recherches
Diplômé de l’école nationale supérieur des Beaux-Arts de Paris en 1959[1], il y fréquente l’atelier d’art monumental de Jacques Le Chevallier[1] et l’atelier de peinture de Legeult[1]. Il dépose un brevet (1962) suite à sa première création de vitraux en résine polyester à l’église Saint-Léger[1] à Saint-Germain-en-Laye. En 1963 il ouvre son atelier de vitraux et art monumental à Thivars près de Chartres. Il est membre du Mur Vivant[1], collectif groupant architectes, peintres et sculpteurs entre 1965 et 1975. Il recherche et crée jusqu’en 2006 sculptures monumentales et ensembles verriers. Il participe au développement de la résine de polyester jusqu’en 1965 puis travail la dalle de verre et le verre antique jusqu’à la fin des années 1970. Il se consacre ensuite à la création de vitraux. Il est un des précurseurs dans le travail et la peinture du verre par thermoformage[1]. Il participe au développement des grands fours à plat verrier.
Retraité il se consacre aujourd’hui à son art initial, la peinture. Il continue cependant à travailler dans la restauration et la création de vitraux auprès de son fils Stéphane Petit.
Il est président d’honneur d'Artway Chartres, collectif multi-générationnel animé par des valeurs artistiques et humaines communes.Travaux de restauration
À partir de 1970, Michel Petit se consacre à la recherche et au développement des techniques de conservation et restauration des vitraux prestigieux en relation avec le Laboratoire de recherche des monuments historiques[4],[5]. Il travaille sur les corrosions du verre, les formulations de grisaille, la mise en place des doubles verrières et le principe de réversibilité des actions. Il est l'auteur des restaurations et conservations (du XII au XX) suivantes : Notre-Dame de la Belle Verrière à la cathédrale de Chartres (1990)[6], les vitraux des cathédrales de Coutances[1],[5],[7] (1988,1995), Chartres[1],[5] (1987, 1997, 1999), Tours[1],[5],[8] (1994,1999), les églises de Croth[9],[10] (1986), Triel-sur-Seine (1988), Meung-sur-Loire (1989), Neufchâtel-en-Bray (1995), de Saint Gervais à Paris (1997), de Solre-le-Château (1998), les vitraux de l’atelier de Sèvre au Musée du Louvre[11] (1992,1993), le vitrail de Jacques Gruber à la La Piscine, Musée d'Art et d'Industrie de Roubaix (1993) ou encore la chapelle et son mobilier de René Lalique[12],[13],[14],[15] à Douvres-la-Délivrande (1997-1999).
Travaux de création[réf. nécessaire]
Démarche
Le principe de nécessité intérieure de Kandinsky « Du Spirituel dans l’Art » est la base théorique de la démarche de Michel Petit[16] auquelle s'ajoutent quelques phrases amies comme la défénition de Paul Klee s'approchant de la vérité créatrice « Plus proche du cœur de la création qu’il n’est habituel[16] » ou de Nicolas de Staël «Une peinture, je sais ce qu'elle est sous ses apparences, sa violence, ses perpétuels jeux de force; c'est une chose fragile dans le sens du bon, du sublime; c'est une chose fragile comme l'amour...[16] »
Porteur d'une vision synthétique, Michel Petit a mis en valeur la nature transdisciplinaire des savoirs faire du peintre verrier[17] L’œuvre architecturale est un concert de signe, rencontre des arts unis à la lumière[16],[17]. La puissance des signes détermine l’émotion esthétique[16].La durée du signe implique un souci d’éternité, engageant une reflexion technique permanente[16].Vitraux
Pendant 40 ans Michel Petit intègre ses créations de vitraux dans une recherche perpétuelle de la lumière comme facteur d’unité[18] architecturale. Selon lui : « Le vitrail, pour être pérenne, résulte de l’alliance de l’imagination et de la prise en compte de toutes les dimensions de son environnement, le bâti, ses fonctions, son histoire, ses lumières[1],[4],[16],[17] ».
Sélection de réalisations de vitraux représentative de l’évolution et de la diversité esthétique et technique.Vitraux en polyester
Église Saint-Léger[1],[17],[19] à Saint Germain-en-laye en 1961 : Deux séries horizontales de vitraux en polyester aux tons bleus et verts animés de taches rouges s’harmonisant avec la couleur chaude de l’architecture de bois[non neutre]. En 1963 à Paris, chapelle de la rue Michel Ange[19] des Sœurs de Marie-Réparatrice : important programme de vitraux déclinant les différentes possibilités du polyester stratifié, du hall très lumineux, à la chapelle aux compositions circulaires très colorées ou monochromes.
Vitraux en dalle de verre
L’église Sainte Bernadette[19],[20] à Angers en 1967 : Dix grandes baies de dalles de verre rectangulaire répandent une lumière très colorée dans toute la nef, rappelant la gamme de couleur médiévale[réf. nécessaire]. En 1968 au collège de Le Mêle-sur-Sarthe[19] : Autour du patio principal trois compositions de dalles de verre ponctuent la journée des élèves, le hall d’accueil développe le thème des 4 saisons, le préau celui du jeu et le couloir menant à l’étage, le jour et la nuit.
Vitraux en verre antique
La mise à l’honneur de la rose « Naissance » présenté par Michel Petit à l’exposition des maîtres contemporains du vitrail au Palais de Chaillot en 1968, salon inauguré par André Malraux, marque la reconnaissance des premières année de création. En 1969 à Paris, la chapelle de l’Hospitalité du travail : Sur un ciel à dominante bleu, un vol de colombes anime douze grandes lancettes constituant le mur de lumière de la chapelle. A l’église Saint Gervais[1],[16],[17],[19] de Falaise de 1979 à 1997 : programme de 200 m2 de vitraux dans un édifice du XVIe siècle développant le thème de la Jérusalem céleste. En 1990 dans la chapelle XVe siècle Notre-Dame de Tronoën[16] à la pointe du Finistère : La baie principale du chœur dite « maîtresse fenêtre», au dominante bleue environnée de lumière rehaussée de jaune d'argent, est dédié à la Vierge, étoile de mer « Ave Maris Stella[16] ». L’église romane de Martinvast[1],[17] en 1993 : L’ensemble des baies romanes s’inspire du cantique de Daniel « Béni sois tu dans le firmament du ciel » dans la gamme colorée du XIIe siècle[16].
Glaces thermoformées
En 1998 dans la salle de réunion de la communauté de communes de Ducey[1],[17] : Au dessus de la porte d’entrée des chainons traversent un cercle symbole de la communauté de commune tandis que les baies nord et sud évoquent les quatre éléments. Cette œuvre est une des premières réalisations en France utilisant le thermoformage du verre[1].
Glaces peintes
A l’église Notre-Dame de la Délivrande[1],[17],[21] à la Glacerie, en 2006, au chœur de l’ancienne manufacture de glaces : les huit baies de la nef racontent l’historique des productions verrières depuis le XVIe siècle dans un style imagé faisant mémoire du passé.
Peinture
Sculpture et art monumental
Œuvre sur papier
Titres
Il est membre du comité technique du Corpus vitrearum[1] et de l’International Council of Monuments and Sites[1].Il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 1994 puis Maître d’Art[2],[3] en 1996.
Il obtient les distinctions suivantes : Premier prix d’Attainville (1959)[1] ; Médailles d’argent (1980) et de vermeil (1982) de l’Académie européenne des Beaux-Arts[1]; Prix national des formateurs aux métiers d’art (1994)[5] décerné par la Société d'encouragement aux métiers d'art (SEMA); Prix de la Renaissance des Arts (2006)[1]
Il enseigne à l'École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art[1] jusqu’en 1999.
Références
- Michel Petit, Centre International du Vitrail, sur centre-vitrail.org
- Michel PETIT, maître verrier, sur maitresdart.com (consulté le 21 mai 2011)
- Maître d'Art, Patrimoine vivant Immatériel, sur unesco.org
- Manuel de conservation, restauration et création de vitraux - LRMH, sur culture.gouv.fr
- Allocution de M. Jacques Chirac lors de la remise de titres de Maîtres d’Art, 1996 - page 3, sur lesdiscours.vie-publique.fr
- Artisanat : Les maîtres d'arts, sur universalis.fr (consulté le 21 mai 2011)
- Dossier de la commission royale des monuments, sites et fouilles, sur crsmsf.be
- Le Journal des Arts - n° 69 - 23 octobre 1998, sur artclair.com
- Vitrail à Croth, sur patrimoine-de-France.org
- Arbre de Jessé, sur mobilier-de-France.org
- Rapport annuel d’activité du Musée du Louvre, sur louvre.fr
- Coté Maison, Décors de verre : les superbes de Lalique, sur cotemaison.fr
- Couvent de la Vierge fidèle, sur lafrancedesclochers.xooit.com
- La fondation du Crédit Agricole Pays de France, sur ca-fondationpaysdefrance.org
- Une chapelle cristalline grâce à Lalique, sur petit-patrimoine.com
- Vérité et Jubilation – Entretiens sur la philosophie de l’art – Editions Normandie Terre des Arts 1996
- .Le nouvel art de la couleur – Edition Centre International du vitrail, 2007 (texte : Marie Simoni)
- Michel Petit, Maître verrier - Françoise Seince – Courrier des métiers d’art n°162 mai 1997
- Catalogue du 1er salon de vitrail au Centre International du Vitrail à Chartres sous la direction de Françoise Perrot, 1980
- Paroisse Saint Bernadette à Angers, sur catholique-angers.cef.fr
- Eglise Notre-Dame de la Délivrande, sur mairie-laglacerie.fr
Liens externes
- Michel Petit, sur centre-vitrail.org (consulté le 21 mai 2011)
- Restauration de la Chapelle Notre Dame de la Fidélité par Michel Petit, sur lamanchelibre.fr (consulté le 21 mai 2011)
- Du bijou à l’art religieux : la pureté du verre par Lalique (restauration par Michel Petit), sur ca-fondationpaysdefrance.org (consulté le 21 mai 2011)
Articles connexes
- Portail du travail et des métiers
Catégorie :- Artisan d'art
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