- Massacres de Philippeville
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Article principal : Guerre d'algérie.
Les massacres de Philippeville sont des massacres qui ont eu lieu en 1955 pendant la guerre d'Algérie près de la ville de Philippeville en Algérie.
Le 20 août 1955, des paysans et des ouvriers chauffés à blanc par des éléments du FLN s'attaquent au petit village minier d'El Halia, situé à 3 Km de Philippeville (actuellement Skikda). Des ouvriers et leurs familles sont massacrés et certains sont atrocement mutilés. Le bilan de ce massacre s'élève à 112 morts dont 72 européens.
Historique
Averti de longue date de l'imminence d'un passage à l'action par le FLN mais s'étant abstenu d'agir, le responsable des renseignements, Paul Aussaresses, alors capitaine, aurait délibérément laissé faire. En parallèle, des accrochages ont lieu au centre ville entre des insurgés infiltrés et des CRS.
La première victime des insurgés dans la ville est un musulman pris par erreur pour un européen. Les 21 et 22 août, lors des funérailles des victimes, le maire de Philippeville Benquet-Crevaux pris d'une crise d'hystérie, refuse les condoléances du Gouvernement général et bafoue publiquement les insignes de la République. Aussitôt, Les fossoyeurs indigènes sont abattus sur ses ordres en pleine cérémonie de recueillement.[réf. nécessaire] Il organise une levée d'urgence pour la constitution de milices armées tandis que des unités spéciales formées principalement de parachutistes et de légionnaires investissaient le centre-ville. L'armée bombarde tous les douars des environs, plus particulièrement le hameau du Béni Malek. Des milices et des militaires désorientés par la tournure des évènements et surtout la violence des miliciens du maire, tirent sur le tas et abattent à vue tout individu suspect pendant huit journées consécutives. Des milliers de prisonniers formés d'hommes âgés de 14 à 70 ans sont capturés et emmenés au stade municipal de la ville pour interrogatoire. Cependant, Aussaresses ne sait pas quoi en faire; il donne l'ordre de les passer par les armes et de les ensevelir sur place[1][réf. nécessaire].
Quelques jours après, le croiseur Montcalm arriva au port de la ville et commença à pilonner les hameaux situés le long de la bande côtière entre Philippeville et Collo. Du côté officiel français, on estime le bilan à 1 272 morts tandis que du côté algérien on avance le chiffre de 12 000 morts et des milliers de disparus[2].
Ces évènements jetèrent un profond désarroi au sein de l'ensemble des membres des communautés qui se trouvèrent soudées en cette occasion quels que fussent leurs opinions politiques. Ces massacres eurent un large écho international et la condamnation de plusieurs pays, notamment les États-Unis d'Amérique et l'Union soviétique. En septembre 1955, la question algérienne est débattue par l'Assemblée Générale des Nations unies à New York
Notes et références
- Aussaresses, Paul, Services spéciaux, Algérie 1955-1957
- http://uk.encarta.msn.com/sidebar_1461500715/Philippeville_Massacre_The_Times_Report.html (Archive, Wikiwix, que faire ?), octobre 2009, The Times Report published on August 22, 1955
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