Marcelle Lanchon

Marcelle Lanchon

Mlle Marcelle Lanchon, religieuse française qui avait reçu le nom de Sœur Marie-France, née le 31 décembre 1891 à Rouen, est décédée le 20 octobre 1933 au Chesnay dans sa communauté au 6 avenue de Bellevue. Elle a été témoin d'apparitions mariales et du Sacré-Coeur dans la Chapelle Notre-Dame des Armées à Versailles et fut membre de la Pieuse Union des Adoratrices du Cœur de Jésus.

Elle repose au cimetière Notre-Dame au 15 rue des missionnaires à Versailles.

Sommaire

Les apparitions mariales (1914)

Le 8 septembre 1914, à 10 heures du matin, à l'intérieur de la chapelle Notre-Dame des Armées, 4 impasse des Gendarmes, à Versailles (France, Yvelines), la Mère de Dieu apparaît soudainement à Marcelle Lanchon, 23 ans à l'époque, future religieuse (sœur Marie-France).

L'apparition lui donne le message suivant, en locution : "Si, en union avec mon divin Fils, j'aime toutes les nations qu'il a rachetées de son Sang, vois comme je chéris particulièrement ta chère patrie. Mon Fils désire que l'on fasse des images et des statues me représentant ainsi, et qu'on m'invoque sous le vocable de Reine de France. Si l'on répond à ce nouveau désir de son divin Cœur, la France redeviendra tout particulièrement mienne. Je la prendrai à jamais sous ma maternelle protection et mon Fils se plaira à répandre sur elle d'abondantes bénédictions." Puis elle se mit à prier Jésus-Christ : "Mon Fils, pardonnez-lui, elle vous aime toujours puisqu'elle n'a jamais cessé de m'aimer."

Au cours de cette même journée du 8 septembre, la Vierge apparaît une seconde fois "environnée de nuages". Ses pieds semblent posés sur la moitié d'un globe terrestre ; le mot "France" est inscrit sur la gauche de cette vision. Elle est vêtue d'un manteau bleu, fleurdelysé, bordé d'hermine blanche, les mains jointes. Subitement, elle ouvre son manteau, découvrant une robe blanche et une ceinture bleue retombant en écharpe tricolore.

Le 8 septembre 1914, est aussi le jour où eut lieu ce que l'on a appelé « le miracle de la Marne » (Première bataille de la Marne) pendant la Grande Guerre : les Allemands étaient arrêtés aux portes de Paris.

Les apparitions du Sacré-Cœur (1915)

Le 31 décembre 1914, Marcelle participe à la cérémonie du salut du Saint-Sacrement dans cette même chapelle. Le Christ lui apparaît en son humanité, debout sur le maître-autel, vêtu d'une tunique blanche, portant les stigmates de la Passion dans sa chair. Lui aussi porte une "écharpe tricolore", à la manière de l'étole des diacres. Sur le bleu est figuré son Cœur entouré d'une couronne d'épines, surmonté d'une croix. Marcelle aperçoit sainte Jeanne d'Arc à sa gauche et l'archange saint Michel à sa droite, debout. Soudain, Jésus se met à parler : "Je veux voir l'image de mon Cœur peinte sur ses drapeaux..."

L'histoire des rapports entre des dirigeants politiques et des mystiques, au sujet du Sacré-Cœur, est devenue prégnante en France à partir des années 1870 (par exemple, Claire Ferchaud et Raymond Poincaré, etc.). Les événements de Versailles ne sont donc qu'un épisode dans ce mouvement contemporain.

Sœur Marie-France fit vœu de "victime" le 11 juin 1915. Le 20 juin, Marcelle prie dans cette même chapelle versaillaise. Elle fixe le tabernacle. Le Christ lui apparaît une seconde fois, dans une clarté surnaturelle, vêtu de la même écharpe, ceint d'une couronne d'or ornée de fleurs de lys et d'un manteau de pourpre, tel un roi bourbon. Ses pieds reposent sur un globe terrestre où est écrit le mot "France" en lettres dorées. Son Cœur, qu'il montre de la main gauche, "couronné d'épines et sanglant", apparaît sur le blanc de l'étole. Sur le rouge est écrit : "Il veut régner sur la France."

De nombreux fidèles accompagnent Marcelle ; et les autorités ecclésiastiques sont prévenues des faits. Mais la Première Guerre Mondiale enterre le dossier : aucune enquête n'est décidée.

Mort et sépulture (1933)

Tombe de Marcelle Lanchon

Ce fut cette "Enfant de Marie" qui fut favorisée des apparitions, mais seules ses compagnes le savaient. Elle voulut, par humilité, rester ignorée. Elle mourut de la tuberculose après d'atroces souffrances, âgée de 41 ans, le 20 octobre 1933 dans sa communauté, 6 avenue de Bellevue, au Chesnay. La divine providence a voulu que Sœur Marguerite-Marie (la supérieure de la congrégation) soit réunie ensuite à Marie-France dans la même tombe, au cimetière Notre-Dame, 15 rue des missionnaires à Versailles, comme pour indiquer que la même mission les unissait toutes deux pour l'éternité.

La Pieuse Union des Adoratrices du Cœur de Jésus (1934-1935-1939)

Dieu avait donné les premières inspirations de cette Pieuse Union bien avant la guerre de 1914-1918. De jeunes personnes, déjà Enfants de Marie, guidées par un prêtre zélé, Monsieur le chanoine Vaury, vont se réunir chez l'une d'elle, institutrice libre, Mlle Marie Patron qui deviendra Sœur Marguerite-Marie et la Supérieure de la communauté plus tard. Elles feront vœu de victimes, se mettant à la disposition du Divin Sacrificateur pour son œuvre de SALUT. C'est, en privé, le début discret, caché, de la Pieuse Union, qui quittera Versailles et s'établira au Chesnay, 6 avenue de Bellevue. C'est là que Monseigneur Roland-Gosselin, évêque de Versailles, ira, en première visite officielle, le jeudi 12 décembre 1935, à la suite de laquelle il autorisera l'établissement d'une chapelle avec "la Sainte Réserve". Ces pieuses demoiselles prendront l'habit, et un nom de religieuse. Cette agrégation de laics est autorisée officiellement le 29 avril 1939. C'est grâce au petit journal de la Supérieure Sœur Marguerite-Marie (Mlle Marie Patron), et qui fut rédigé à la demande de M. Le chanoine Vaury, que nous connaissons l'histoire des apparitions de Versailles. Ce chanoine désirait être tenu au courant de l'évolution spirituelle de sa dirigée et des grâces que Marie-France recevait, car pendant un temps il fut absent de Versailles et ne pouvait la suivre oralement, tout simplement. La Pieuse Union s'est éteinte, les religieuses mourant les unes aprés les autres.

La très humble servante de Dieu Marcelle Lanchon recut le nouveau nom de Sœur Marie-France, en devenant vierge consacrée dans la Pieuse Union des Adoratrices du Cœur de Jésus pour le règne du Sacré-Cœur et pour la France. C'est une agrégation de laics, sorte de tiers-ordre, autorisée officiellement le 29 avril 1939. C'est Monseigneur Roland-Gosselin qui à cette époque approuva la Pieuse Union des Adoratrices du Cœur de Jésus. Il permit d'imprimer l'image de Marie, Reine de France, et la prière révélée au cours des apparitions, prière qu'il indulgencia.

Œuvre artistique

Le 5 mars 1934, Mgr Benjamin-Octave Roland-Gosselin, plutôt favorable aux événements, conscient de la valeur spirituelle et pastorale des phénomènes, préside à l'inauguration des fresques décrivant l'apparition mariale, dans la Chapelle Notre-Dame des Armées à Versailles. L'artiste a représenté la Vierge apparaissant dans des dimensions importantes : plus de 3 mètres de haut, avec les mains grandes ouvertes.

Liens internes

Lien externe

Livre Editions Pierre Tequi 2005 au sujet de Marcelle Lanchon et des apparitions de Versailles :


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Marcelle Lanchon de Wikipédia en français (auteurs)

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