- Marc Pallain
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Marc Pallain (né le 7 novembre 1950 de Jean Armand Pallain, maitre-ouvrier cheminot et de Germaine Pallain née Daout, infirmière des Hôpitaux de Paris), après une carrière dans l’enseignement des mathématiques et des activités dans les domaines culturels et l’audiovisuel, devient un homme de média français dont une grande partie de la carrière s'est déroulée au sein du groupe NRJ. Il se consacre aujourd'hui à des travaux artistiques à partir de la photographie numérique débutés en 2000.
Sommaire
Actualité
En mai 2010 Marc Pallain expose ses travaux artistiques à la Galerie Triode Galerie Triode, située rue Jacob à Paris, débutés en 2000 et correspondant à des préoccupations issues de ses années d'études et d'enseignement.
Marc Pallain a développé un rapport particulier à l’espace. Mathématicien, il étudie les géométries non-euclidiennes qui amènent à se poser la question de la nature de la géométrie. En effet, à la fin du 19e siècle, les mathématiques acceptent l’idée d’espaces ayant plus de trois dimensions, et de multiples géométries nouvelles influencent alors très fortement l’Art moderne et la vision portée sur le monde. Cette question conduit à une réflexion sur la nature et ses ordres géométriques induits, questionnement auquel Marc Pallain n’a pas échappé et qu’il a nourri avec son initiation à l ‘architecture lors de son professorat au sein de l’École d’Architecture de Clermont-Ferrand pendant une dizaine d’années. En 1983 il réalise un film documentaire poétique sur Aubervilliers qui déjà traite de sa réflexion sur le découpage, les espaces urbains, l’habitat et l’interactivité sociale. En 2000, lors du déploiement des technologies numériques il s’engage tout naturellement en photographie dans le cadre de sa réflexion. ll emporte ainsi ses appareils numériques lors de tous ses déplacements, et réalise des séries de photos qui découpent l’espace urbain et environnemental. Après un travail minutieux de montage de ses clichés choisis soigneusement, il livre des œuvres qui traduisent ses questionnements sur l’espace, le temps, les rythmes. L'œuvre de Marc Pallain illustre une conception de la photographie qui pourrait se résumer au rythme des villes, et à l’exploration de l’espace déconstruit puis reconstruit. On peut y percevoir au-delà des prouesses techniques et des démarches intellectuelles, sa sensibilité aux mains batisseuses. L’essence de ses œuvres repose sur un rapport au temps et aux hommes qui ont existé, ont travaillé, bâti notre environnement immédiat. Sans pour autant chercher à imiter la peinture ou le cinéma, les œuvres de Marc Pallain découpent l’instant et l’espace pour livrer une impression de mouvement dynamique et raconter des histoires qui éveillent le regard comme sait si bien le faire l'art cinématographique.
Biographie
Marc Pallain est diplômé de 3e cycle en Mathématiques après des études à l’Université de Clermont-Ferrand (CAPES en 1975) puis à l’Université Paris VII ( Logique formelle et langage mathématiques, Psychologie et mathématiques, diplômes obtenus en 1977). Il participe alors au sein de cette université aux travaux de l’IREM (Institut de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques) [1]
Parallèlement à ses études scientifiques, Marc Pallain suit des études littéraires à la faculté des Lettres de Clermont-Ferrand ( premier cycle de Psychologie et Sociologie). Dans ce cadre il participe au développement du Cercle Cinématographique Universitaire de Clermont-Ferrand de 1970 à 1974, cercle de réflexion et ciné-club le plus important de France avec celui de la Sorbonne à cette époque et dont il assurera la Présidence pendant plusieurs années.
Son engagement, dans la diffusion et la promotion du cinéma d’auteur et des cinématographies de tous les pays, le conduira également à présider et animer la salle d’Art et Essai, « La Cinémathèque –L’Essai » jusqu’en 1976.
En 1970, Marc Pallain se rend durant quatre mois au Kurdistan irakien à la rencontre des rebelles kurdes qui luttent dans leurs zones libérées des montagnes du Zagros contre le régime irakien qui leur refuse l’exercice de leurs droits élémentaires comme celui de parler leur langue. Il traverse pour s’y rendre la Turquie et les zones particulièrement difficiles d’accès, à cette époque, du Kurdistan turc ainsi que l’Iran et les zones de peuplement kurde de l’Azerbaïdjan. Dans les maquis du nord de l’Irak il rencontre le général Moustapha Barzani, chef de la révolution kurde, dont il réalise une interview et rapporte un reportage photographique de son périple.
Il retourne pour trois mois au Kurdistan irakien, en 1972, en passant cette fois par Beyrouth et le Liban, Damas et la Syrie puis Baghdad et l’Irak, dont l'état est dirigé en cette période d’une main de fer par le président Hassan al Bahkr et le Vice-Président, Saddam Hussein. Il rejoint clandestinement la zone kurde libérée en passant par Mossoul et Erbil et rapporte de ce second voyage des images documentaires confiées pour leur diffusion à la société Les Cinéastes Indépendants de Paris dirigée par le producteur-écrivain Édouard Bobrowski, auteur en 1971 du film de cinéma direct « Aux urnes citoyens ».
Marc Pallain deviendra par la suite Professeur à l’École d’Architecture et d’Urbanisme de Clermont-Ferrand jusqu’en 1985. Il assurera, pendant dix ans, au sein de cette école l’enseignement des mathématiques et notamment celles des différentes géométries (dont la géométrie fractale), de la logique formelle et d’éléments d’histoire des mathématiques. Le but de ce cours étant de donner aux étudiants, au delà des outils techniques indispensables, une connaissance élargie et culturelle de l’activité mathématique à travers son histoire mais aussi dans ses recherches les plus récentes pouvant servir à l’approche spécifique des démarches architecturales et artistiques. Fort de sa double orientation scientifique et littéraire, Marc Pallain créée au sein de cette École d’Architecture l’un des tout premiers département Image et Audiovisuel dans une telle école, qui permet aux étudiants de travailler sur l’espace filmique et ses rapports à l’espace architectural.
Les années 80
Au début des années 1980, parallèlement à son enseignement au sein de l’École d’Architecture, et fidèle à ses activités culturelles et audiovisuelles menées en parallèle, Marc Pallain se tourne vers la production audiovisuelle et les radios libres. Il réalise divers documentaires dont principalement « Auber au Cœur » (1983, 16 mm couleur, avec la collaboration pour la musique de Pierre Perret), un documentaire poétique sur la constitution progressive du tissu urbain d’Aubervilliers ville de la banlieue ouvrière de Paris.
Dans le même temps, en 1985, il crée avec des radios libres et des radios de communication sociale appuyées sur le mouvement mutualiste, comme Forum 92 à Marseille dont il est l’un des fondateurs en 1980, l’agence de presse Forum Communication, qui fournit à près de 80 radios réparties sur le territoire national des informations quotidiennes et des programmes clés en main. Cette agence, dont Marc Pallain sera durant deux ans le Directeur Général (il quitte alors l’enseignement), constituera l’embryon sur lequel il lancera, fin 1986, avec Joël Foulon producteur de films, Claude Villers animateur–producteur de radio et Kamel Ben Yahia réalisateur, le réseau national radiophonique Pacific FM.
Rejoint dans son capital par le quotidien Le Matin de Paris (détenu par la holding MPC et son Président Paul Quilès), puis, après la disparition du journal, par la holding anglo-australienne PERH, le réseau Pacific FM est très ambitieux sur le plan des programmes dans un paysage FM pourtant déjà en voie de formatisation. Émissions d’informations de qualité et de découverte du monde avec un 7h/9h animé par Claude Villers, une émission politique de renom avec le Grand Oral Pacific FM/Libération (produit et animé par Henri de Saint Roman et Christian Delhaye), une programmation musicale très ouverte sur les musiques du monde, la chanson française et le jazz.
Mais après trois ans de développement constant et un réseau qui compte près de 80 stations locales, Pacific FM se voit obligé devant les carences et les promesses non tenues de ses nouveaux actionnaires anglo-saxons, de trouver un repreneur.
Marc Pallain, alors Gérant/Directeur Général du réseau, reste le seul dirigeant sur le pont pour trouver une solution de reprise et sauver les emplois. C’est finalement le réseau NRJ et son PDG Jean-Paul Baudecroux, qui ambitionne à partir de sa station parisienne Chérie FM, de lancer un second réseau national et avec qui Marc Pallain a fondé, quelques années auparavant, le SRN (Syndicat des Réseaux Radiophoniques Nationaux) en compagnie notamment de Pierre Bellanger, Pierre Alberti et Patrick Meyer, qui prend le contrôle du réseau Pacific FM, en octobre 1989, avec l’accord du tout jeune CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) et de son Président Jacques Boutet. Le programme Pacific FM cesse sa diffusion le 31 octobre 1989 et les stations de province de Pacific FM se voient proposer de passer sous la bannière de Chérie FM, ce que feront certaines, mais pas toutes, ces dernières profitant de leur liberté de choix pour un autre réseau que leur a offert le CSA.
Marc Pallain qui a conduit la reprise, choisit de rester au sein du jeune groupe NRJ. Il prend la Présidence du réseau Chérie FM, dont il assurera le développement et, en janvier 1990, la Présidence de la station Rire et Chansons pour son lancement sur la fréquence parisienne de Pacific FM.
Les années 90
En 1990, Marc Pallain est nommé Directeur du développement du groupe NRJ. L’objectif, alors que le groupe NRJ vient tout juste d’entrer au second marché de la bourse de Paris est de développer ses réseaux radiophoniques. Tout d'abord NRJ (100 stations en 1989) et ensuite Chérie FM sur tout le territoire, puis d’obtenir des autorités la possibilité de développer, à partir de la station parisienne Rire et Chansons, un troisième réseau national à l’instar des groupes concurrents Europe 1 et RTL qui ont déjà obtenu ce feu vert du CSA avec Europe 2 et RFM pour le premier et Fun radio et RTL2 pour le second.
En 1992 Marc Pallain est nommé Directeur Délégué à la Direction Générale du Groupe NRJ accompagnant directement et pour longtemps Jean-Paul Baudecroux, l’actionnaire fondateur, sur la stratégie et le développement du groupe.
Marc Pallain s’illustrera particulièrement dans la mise en œuvre de ce déploiement du groupe NRJ qui constitue alors pour lui, un déroulement in vivo, dans le concret du marché de la radio et dans celui du lobbying auprès des autorités publiques, de théories et stratégies de développement étudiées dans le domaine scientifique. Le point d’orgue, en France en sera la reconnaissance du statut de réseau pour Rire et Chansons, en 1995 après une bataille homérique qui aura vu les humoristes occuper en soutien, face au CSA, l’antenne de Rire et Chansons. Cette action conduira le gouvernement et le CSA à céder à NRJ la possibilité de développer avec Rire et Chansons un troisième réseau national.
La redistribution des fréquences qui en résultera (appelée par le marché, le « Yalta de la FM ») redessinera en 1996 le paysage national radiophonique au profit des groupes nationaux et en premier lieu de NRJ, mais en gelant toutefois un nouvel équilibre avec les opérateurs locaux indépendants.
Dans cette bataille, Marc Pallain aura joué un rôle central en regroupant à travers une holding, les stations locales qui voulaient être reprises par Rire et Chansons dans son futur réseau, avant d’en obtenir le droit par le CSA, et ceci pour le plus grand bénéfice de NRJ et surtout de son actionnaire Jean-Paul Baudecroux. En 1998, à travers une négociation menée par Alain Weill, son directeur général, le groupe acquerra 80% du réseau Nostalgie (puis 100% par la suite) et 20% du capital de RMC qu’il ne pourra pas reprendre à 100% qu’en 2000, compte tenu du seuil de concentration prévu dans la loi. NRJ laissera alors Alain Weill reprendre avec l'aide d'un fonds financier ce réseau généraliste qu’il restructurera et qui constituera la base de son futur groupe NextRadioTV.
À la fin des années 1990, NRJ qui possédait une centaine de fréquences sur le territoire national en 1989 était devenu sous l’impulsion de cette politique de développement le premier groupe radio français avec quatre réseaux et près de 800 fréquences hertziennes. Au début des années 2000, sous l’impulsion de Max Guazzini, directeur des programmes de NRJ, créateur du format et du succès de la station dans les années 1980, et devenu alors Président du Directoire du groupe, NRJ atteint son record historique d’audience et devient, elle qui vingt ans plus tôt naissait dans une chambre de bonne, la première radio de France devant RTL.
Au cours de ces années 1990, capitales dans le développement en groupe de NRJ, Marc Pallain s’impliquera également, en dehors de ses autres responsabilités, dans le développement international d’NRJ, lancé en 1991 à Berlin par Jean-Paul Baudecroux et Nathalie Briand, en développant le réseau NRJ en Suède et en Allemagne, puis en Finlande, Norvège, Autriche, Belgique et Suisse. En obtenant après de longues et difficiles négociations, les autorisations nécessaires auprès des différentes autorités de régulations en Europe. Bataille très complexe, là encore, tant était fort le protectionnisme en Europe en matière de média. NRJ devra former fréquemment des recours, en particulier en Allemagne auprès des juridictions européennes, face aux traitements discriminatoires subis. Le dossier le plus difficile pour lequel Marc Pallain se sera particulièrement battu étant celui de la montée dans le capital puis la prise de contrôle de la station de NRJ Berlin obtenue en 2000, après des années de bataille avec les autorités allemandes, notamment auprès de la Commission européenne.
Mais à la fin des années 2000, NRJ group sera devenu un opérateur radio européen et l’un des rares groupes audiovisuel français présent et directement opérationnel en Allemagne et dans une dizaine d'autres pays.
En 1997 , alors que NRJ group, société cotée au premier marché, se constitue en société à Directoire et Conseil de Surveillance, Marc Pallain est nommé Vice–Président du Directoire.
Les années 2000 et la TNT
La fin des années 1990 verra l’émergence de la numérisation des ondes et de la préparation du passage au numérique pour les émissions hertziennes des programmes audiovisuels. S’appuyant sur sa formation scientifique Marc Pallain suit tout particulièrement la montée en charge des activités de la filiale de diffusion hertzienne de NRJ group, la société TowerCast [2] dont il présida le Conseil de Surveillance (500 pylones en France, 20% du marché de la diffusion de la FM en 2010 face à TDF) fût fondée par son Président du Directoire et directeur technique historique du groupe NRJ, Jacques Roques.
La fin des années 1990 sont celles des différentes expérimentations de diffusion de radio et télévision numériques (DAB, DMB, DVBT…) expérimentations pour lesquelles TowerCast est à la pointe de l’innovation tant auprès des opérateurs que des autorités de régulation, des parlementaires ou du gouvernement. Jacques Roques et Marc Pallain sont des experts écoutés et consultés sur tous les enjeux liés aux nouvelles technologies de diffusion et de distribution des programmes.
C’est à cette période clé de 1998/2000 qu’est dessiné le futur cadre de déploiement de la Télévision Numérique Terrestre, la TNT, qui va bouleverser quelques années plus tard le paysage télévisuel français. La loi d’août 2000 fixe le cadre juridique et technique de la future TNT. Marc Pallain participe à la plupart des réunions de consultation lors de la préparation de la loi en défendant un modèle politique, juridique et technique qui correspondra au projet retenu dans la loi. À savoir : pluralisme de l’offre de programmes et pluralisme des opérateurs, ouverture aux nouveaux entrants, jusque là empêchés de se développer sur le câble et le satellite contrôlés par des opérateurs également éditeurs de chaînes, et enfin prépondérance de la gratuité dans l’offre de programmes de la nouvelle TNT auprès des foyers français, ceci dans la continuité démocratique de l’offre hertzienne existante. Une fois la loi adoptée, Marc Pallain participe en 2001 à la fondation de l’Association pour le Lancement de La TNT (dont il est le secrétaire général) qui avec Anne Sinclair, regroupe les nouveaux opérateurs et notamment, Jérôme Seydoux, Arnaud Lagardère, Marc Tessier, Claude Berda. L’association qui regroupe ces nouveaux opérateurs et le service public défendra le modèle prévu dans la loi, face aux coups de boutoir des opérateurs existants (TF1 et M6) qui commencent alors, dès 2001 et malgré le lancement des appels aux candidatures par le CSA, un travail de sape systématique contre la TNT susceptible de mettre fin à leur monopole. La bataille de la TNT durera quatre ans, quatre ans perdus pour le déploiement de la télévision numérique terrestre en France, au cours desquels tous les moyens seront bons aux opposants pour tenter de tuer dans l’œuf cette nouvelle technologie. Marc Pallain jouera un rôle important au cœur de cette bataille aussi bien au début, au sein de l’Association pour le Lancement que par la suite une fois les autorisations délivrées par le CSA, au sein du Groupement Télévision Numérique pour Tous (groupement TNT nouvellement constitué qui comprenait alors, France Télévision, AB Groupe, Bolloré Média, NRJ Group, LCP, Arte rejoints ensuite par Groupe Lagardère et NextRadioTV).
Michèle Cotta qui assura la première présidence suivi par Marc Pallain qui présida le groupement lors du lancement opérationnel de la TNT en mars 2005 jusqu’en 2008 ont par leurs actions confirmé le plein succès de cette nouvelle télévision. Entre temps la bataille aura été homérique entre les TF1 / M6 et les nouveaux entrants notamment sur le choix de la norme de compression. Le Mpeg-2 défendu par les pro TNT face au Mpeg-4 soutenu par les groupes historiques alors que cette dernière norme non encore aboutie à cette époque aurait retardé de quelques années supplémentaires le lancement de la TNT en France. Le Mpeg-2 adopté dans toute l’Europe, permettait au contraire de mettre sur le marché des décodeurs à bas prix, fiables et testés sur les autres marchés européens. Cette norme de compression répondait aux besoins spécifiques du marché français puisqu’il s’agissait, en France de convertir au plus vite au numérique les deux tiers des foyers français recevant encore cinq programmes gratuits de télévision par le moyen du hertzien analogique. L’objectif de modernisation étant de pouvoir ensuite cesser la diffusion analogique et récupérer les fréquences libérées afin de lancer les nouvelles diffusions numériques et notamment celles du haut-débit pour tous les foyers, enjeu vital de développement économique dans le futur.
Cet enjeu partagé par tous les pays européens, faisait l’objet de recommandations de la Commission européenne. En relation avec le CSA et son Président de l’époque Dominique Baudis, Marc Pallain participe pour NRJ group mais aussi pour tous les opérateurs nouveaux entrants et le service public (France Télévision, Arte et La Chaîne Parlementaire) au déploiement de cette nouvelle technologie. Il y joua par sa connaissance des dossiers techniques et des enjeux stratégiques du futur, un rôle central dans la bataille pour le lancement de la TNT. Le Premier Ministre de l’époque Jean-Pierre Raffarin sous l’impulsion de Michel Boyon, son directeur de cabinet précédemment Chargé de Mission du Gouvernement pour la mise en place de la TNT, prit en décembre 2004 la décision de lancer la TNT avec la norme Mpeg-2 pour les chaînes gratuites. Cette décision permit enfin à la TNT de démarrer cinq ans après le vote de la loi, à la date fixée par le CSA, le 31 mars 2005.
Après la décision du Premier Ministre, Marc Pallain assura en trois mois, le lancement de NRJ 12, la chaîne généraliste obtenue par NRJ group lors de l’appel aux candidatures du CSA et dont il assuma la Présidence jusqu’à son départ du groupe en 2008. Début 2008 il mit au point avec les équipes de NRJ TV, le format de NRJ Paris et supervisa le lancement de la nouvelle chaîne TNT obtenue auprès du CSA par le groupe en Ile de France.
Au même moment fin 2005, Marc Pallain est nommé Président du Directoire de NRJ group en remplacement de Jean-Charles Mathey.
Il anime alors la politique de déploiement d’un groupe de communication devenu en très peu de temps multimédia et se développant sur plusieurs axes : - la radio (NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire et Chansons), - la Télévision (NRJ 12, 7L, NRJ Paris), - l’Internet (sites et web radios), - la Téléphonie mobile (NRJ mobile, C-mobile), - l’Evènementiel et le Spectacle vivant (la comédie musicale Le roi soleil lancée par Jean-Charles Mathey puis Cléopâtre, les NRJ Music Awards, NRJ Music Tour…), - l’International (présence du label NRJ dans 10 pays) et enfin la diffusion avec TowerCast.
Marc Pallain présente les activités du groupe côté à la communauté financière et aux marchés et lance les premières réorganisations de l’ère du média global avec l’organisation de la régie du groupe en régie globale. Conscient de la nécessité de clarifier la stratégie de développement déployée très rapidement, il préconise à l’actionnaire la concentration des activités du groupe sur trois métiers liés à l’édition de programmes et de contenus : la Radio/ la Télévision/ l’Internet, et propose un premier plan de réorganisation et de réduction des charges sur trois ans qui sera accentué après son départ.
Le 21 novembre 2007, Marc Pallain, en raison notamment du rôle qu’il aura joué dans l’implantation de la TNT, grand chantier national, se verra élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur par Dominique Baudis suite à sa nomination dans cet ordre par le Président de la République le 31 décembre 2006.
En juin 2008, Marc Pallain est amené à quitter NRJ group suite à un changement de mode de gouvernance (passage à une société en mode conseil d’Administration), Jean-Paul Baudecroux prenant la Présidence du Conseil d’Administration.
La photographie
Depuis juillet 2008 Marc Pallain a décidé d’amplifier les travaux artistiques qu’il avait entrepris à l’aube des années 2000 et qui correspondaient à ses préoccupations antérieures. Il expose quelques uns de ses travaux en 2010 à la Galerie Triode et travaille sur d'autres projets.
Références
Entretien de l'auteur avec Marc Pallain
<La télévision mobile: Usages, Contenus et nomadisme, de Catherine Lejealle, Éditions L'Harmattan, 2009 - 212 pages>
<Histoire générale de la radio et de la télévision en France: 1974-2000, de Christian Brochand, La Documentation Française, 2006 - 713 pages>
<Précis d'histoire de la radio et de la télévision, de Robert Prot, Éditions L'Harmattan, 2007 - 466 pages>
<NRJ, l'empire des ondes: dans les coulisses de la première radio de France, de Aymeric Mantoux, Benoist Simmat, Mille et une nuits, 2008 - 474 pages>
<La lettre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel>
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