- Marc-Antoine Petit
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Marc-Antoine Petit (1766-1811) est un chirurgien français qui fut le premier à occuper le poste de chirurgien-major de l’Hôtel-Dieu de Lyon ; il est l’initiateur de l’enseignement médico-chirurgical de Lyon, qui aboutira en 1821, à la création de l’École secondaire de Médecine.
Sommaire
Biographie
Marc-Antoine Petit est né, hors mariage, à Lyon, le 3 novembre 1766. Il est le fils de Jeanne PETIT,née à Louhans le 1er novembre 1737, d'un père notaire à Branges (71) et de Mathieu NANTAS, né à Lyon le 15.03.1815, marchand de soie à Lyon. Ses parents ne se marièrent pas et Marc-Antoine prit le nom de sa mère.
Après des études au collège de Beaujeu (Rhône), il est mis en pension chez Honoré-Joseph Pointe, membre du Collège des Chirurgiens de Lyon ; grâce à ce tutorat, il fut autorisé, dès l’âge de 16 ans de suivre les pansements à l’Hôtel-Dieu, puis les cours d’anatomie et de physiologie des membres du Collège.
Dès 1783, il obtient par concours, la place de Chirurgien interne à l’Hôpital de la Charité à Lyon. À la fin de son Internat, il se rend à Paris, où il est admis à l’École pratique de Chirurgie.
De retour à Lyon, il postula en 1787 au poste de Chirurgien interne de l’Hôtel-Dieu et il est reçu en seconde position. L’administration de l’Hôtel-Dieu ayant réhabilité le concours de chirurgien-major en avril 1788, il s’y présenta en juin de la même année et dès le 12 juin, il fut proclamé chirurgien-major.
Comme, il en avait le devoir, il se rendit à Paris et suivit l’enseignement de Pierre-Joseph Desault, puis à Montpellier pour s’y perfectionner en médecine et c’est en octobre 1790, qu’il obtint le titre de Docteur en Médecine avec une thèse sur le « Phtysie laringée ».
Le 2 septembre 1792, il épouse, à Chalon-sur-Saône, Julie Michelin qui lui donnera deux filles et un fils.
Ayant eu à subir le siège de Lyon (Voir Soulèvement de Lyon contre la Convention nationale) et après s’être enfui quelque temps, il prit possession de son poste de chirurgien major, le 4 décembre 1793. La justesse de son diagnostic et le succès de ses opérations assirent rapidement sa réputation qui rayonna sur la France entière et même à l’étranger.
Si M-A. Petit fut un grand chirurgien, c’est surtout comme Professeur qu’il occupe une place importante dans la chirurgie lyonnaise : il entreprit de créer à l’Hôtel-Dieu, un enseignement médico-chirurgical qui sera le prélude à la création de l’École secondaire de Médecine de Lyon, vingt deux ans plus tard (en 1821) : c’est le 5 décembre 1795, que fut inauguré le premier cours de clinique chirurgicale[1].
Le 2 décembre 1799, il prononça le discours d’adieu qui met fin à ses fonctions de chirurgien-major et de Professeur de clinique chirurgicale.
Il fut conseiller municipal de Lyon, Président de la Société nationale de médecine et des sciences médicales de Lyon et Président de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon.
Il est décédé dans sa maison de campagne de Villeurbanne, le 7 juillet 1811.
Publications
En 1806, il réunit tous les discours qu’il prononça à l’occasion de l’ouverture de ses cours, en un « Essai sur la Médecine du Cœur[2] » : cet ouvrage n’a rien à voir avec la pathologie de cet organe, mais concerne les qualité de cœur du médecin ; il fut réédité en 1823.
Bibliographie
- Pétrequin (J-P.), Histoire médico-chirurgicale de l’Hôtel-Dieu de Lyon, 1845, JB Baillère, Paris
- Dezeimeris (J-E.), Dictionnaire historique de la Médecine, tome III, 1836, Béchet jeune, Paris
- Rochaix (A.), L’enseignement des Sciences Médicales et Pharmaceutiques à Lyon de 1792 à 1821, Thèse de Lyon, 1906
- Le Progrès médical, 1943. 18. p. 340-341
- Guiart (J.) Marc-Antoine Petit, Les Biographies médicales. 1937 J-B Baillère Paris
- Jonnet (R.)- M. A. Petit, Vichy et le Mont-Dore en 1803, Th. méd. Lyon. 1960 no 32
- Marc-Antoine Petit raconté par lui-même et par ses contemporains, Textes rassemblés et annotés par le Dr Ch. Pétouraud 1962 Lyon
Notes et références
- Dans son discours inaugural, il fit l'éloge de son maître Desault et exposa les méthodes du grand chirurgien parisien, qu'il allait s'efforcer d'appliquer dans son enseignement
- On trouve dans ce recueil, outre l’éloge de Desault et quatre épîtres en vers adressées à un jeune homme, Forlis, qui se destine à la Médecine, un discours sur l’influence de la Révolution sur la Santé Publique enfin un discours sur les maladies principales observées à l’Hôtel-Dieu au cours des neuf dernières années.
Catégories :- Chirurgien français
- Naissance en 1766
- Décès en 1811
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