- Marais de Rochefort
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Le marais de Rochefort est un marais littoral, entièrement d'origine maritime, situé dans le centre-ouest du département de la Charente-Maritime.
Avec une surface totale de 13 600 hectares, il englobe le marais de la Petite Flandre situé à l'est et les marais littoraux de Rochefort, Fouras et d'Yves.
Ce vaste marais fait entièrement partie du Pays Rochefortais et a de tout temps appartenu à l'ancienne province de l'Aunis.
Sommaire
Caractéristiques géographiques
Le marais de Rochefort proprement dit prolonge à l'ouest le marais de la Petite Flandre et tous deux sont issus d'une même dépression d'origine maritime et fluviatile qui formait l'ancien golfe des Santons dont ils occupaient la partie septentrionale.
Le marais de Rochefort se distingue de celui de la Petite Flandre en ce qu'il est d'origine maritime ou littoral. Cependant, comme le précédent, il est également formé d'anciennes îles calcaires qui n'ont de noms que leurs toponymes (îles de Voutron, d'Yves et de Flay dans la commune d'Yves, les îles d'Agère dans la commune de Ballon), anciennes îles de Rochefort et de Fouras et actuelle île d'Aix. Des vestiges de falaises mortes apparaissent encore à Voutron et rappellent l'ancien rivage. De petits cordons littoraux ferment cet ancien golfe et ont permis l'édification de la route nationale reliant Rochefort à La Rochelle, et au XIXe siècle, la voie ferrée Nantes-Bordeaux.
Bref historique de la mise en valeur du marais de Rochefort
Ce marais desséché a été aménagé après le dessèchement du marais de la Petite Flandre entrepris par les Hollandais au début du XVIIe siècle dont Humphrey Bradley est le principal maître d'œuvre, ayant été dénommé "Grand maître des digues du Royaume"[1].
C'est à Pierre Siette que revient en fait l'aménagement du marais de Rochefort où il entreprit des travaux de dessèchement au nord de Rochefort avant que cette ville ne fut bâtie en 1666 sur ordre du roi Louis XIV qui voulait y édifier le plus grand arsenal du royaume. Pierre Siette qui était ingénieur du roi, en poste à La Rochelle, reprit les travaux de son illustre prédécesseur hollandais et mit en place la technique de la poldérisation des marais, technique mise au point par les Hollandais et qui avait largement fait ses preuves dans le Marais poitevin desséché et le marais de la Petite Flandre. Dès 1646, il commença à aménager le marais de Rochefort à Ardillières en s'associant avec de riches marchands de La Rochelle. En 1658 est entrepris l'assèchement du marais de Mouillepied à cheval sur les anciennes paroisses de Ballon et d'Yves[2].
Mais il fallut attendre la fin du XVIIIe siècle pour achever le dessèchement du marais de Rochefort grâce à l'intervention énergique de l'intendant de Reverseaux qui de 1782 à 1785 termina les travaux à Ardillières[3].
Le canal de Charras, qui correspond à la canalisation du cours aval de la Devise, le canal de Ciré et le canal de la Daurade sont les grands canaux de drainage du marais de Rochefort. Ils permettent l'évacuation des eaux continentales vers l'estuaire de la Charente et grâce à un système d'écluses régulent le niveau d'eau afin de maintenir l'humidité de ces marais dont l'essentiel de l'activité est adonnée aujourd'hui à l'élevage et à la céréaliculture, principalement le maïs.
Bibliographie
Livres consultés (par ordre alphabétique des auteurs)
- Roger Béteille et Jean Soumagne (ouvrage collectif sous la coordination de), La Charente-Maritime aujourd’hui, milieu, économie, aménagement, publication de l’Université Francophone d’Été, 1987.
- J.L Flohic (ouvrage collectif sous la direction de), Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic.
- François Julien-Labruyère, A la recherche de la Saintonge maritime, éditions Rupella, La Rochelle, 1980. (ISBN 2-86474-009-05)
- François Julien-Labruyère, Paysans charentais, Tome 1 : Économie rurale, Rupella, La Rochelle, 1982. (ISBN 2.86474.006.0)
Notes et références
- J.L. Flohic (ouvrage collectif sous la direction de), Le patrimoine de la Charente-Maritime, collection Flohic, tome 2, p.1125
- François Julien-Labruyère, Paysans charentais, éditions Rupella, La Rochelle, 1982, tome 1 : Économie rurale, p.176
- J.L Flohic (ouvrage collectif sous la direction de), Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, tome 1, p.46
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