- Léon Sandon
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Léon Sandon, (né en 1823[1], mort le 24 octobre 1872), est un avocat français célèbre pour les détentions arbitraires dont il a fait l'objet sous le Second Empire.
Biographie
En 1848, il est nommé par Crémieux avocat général. Après avoir donné sa démission, il s'inscrit au barreau de Limoges. En 1849, il est chargé de plaider dans une affaire importante. Il s'adjoint son confrère Adolphe Billault. Ce dernier, qui n'avait pas été réélu à l'Assemblée législative, en profita alors pour tenter se faire élire dans la Haute-Vienne. En présence d'un groupe d'électeurs, Billault fait alors une profession de foi relevant du socialisme. Il parle alors avec un profond mépris de Louis Bonaparte et de son entourage. Ce dernier était alors Président de la République. Léon Sandon échange de nombreuses lettres avec Adolphe Billault une fois que ce dernier a quitté Limoges. Dans ces lettres, Billault répond aux questions des électeurs en gardant la même position politique. Il n'est pas élu député. Mais il se rallie plus tard à Napoléon III qui le nomme président du Corps législatif, puis Premier ministre. Il prit alors conscience du danger que représentait les lettres à la disposition de Léon Sandon. Il chercha à les récupérer. Sandon refusa et se fit alors piéger par une ruse. Sandon voulut alors assigner son confrère. Il fut immédiatement arrêté. Il retira temporairement ses poursuites afin d'être relâché. Mais il reprend par la suite. Démarre alors une véritable persécution politique à l'encontre de Léon Sandon. Lors de la quinzième arrestation dont il est l'objet, il fait un séjour de plus de deux semaines au dépôt de la préfecture de Police. Il lance une pétition au Sénat pour lui demander l'autorisation de poursuivre Billault et une requête au Conseil d’État. Il est arrêté, conduit à Paris et comparait devant le juge d'instruction pour dénonciation calomnieuse dans une requête au Conseil d’État. Sandon y voit l'opportunité de faire parler de l'affaire. Pendant son incarcération, quatre médecins le soumettent alors à un long interrogatoire. Le lendemain, il est admis à l'asile de Charenton pour "monomanie raisonneuse".
En octobre 1863, le procureur général Cordoen lui rend visite. Il lui apprend la mort de Billault. Après un séjour de dix-sept mois à l'asile, il retrouve la liberté. Il lança alors une demande en dédommagement et plaida lui-même sa cause. Le tribunal lui interdit la publicité autour des débats et déboute sa demande. Par peur de voir les opposants politiques s'emparer de l'affaire, l'Empereur lui fait accorder une indemnité de 10 000 francs et une pension de 6 000 francs. Sandon devient à partir de ce moment-là un partisan de l'Empire.
Références
- Cet article reprend en tout ou en partie le texte de l’entrée « Léon Sandon » dans le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de Larousse, ouvrage tombé dans le domaine public.
Sites
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