- Louis Victor Marcé
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Louis Victor Marcé est un médecin aliéniste, né le 3 juin 1828 à Paris et mort dans la même ville en août 1864.
Sommaire
Biographie
Enfance
Son père, René Marcé, travaillait dans l'Administration des Domaines à Nantes. Après avoir démissionné, il était monté à Paris pour tenter une carrière littéraire. Il mourut subitement en 1834, laissant sa femme et son fils dans une situation précaire. Tous deux retournèrent en Bretagne et le jeune enfant fut élevé par son oncle, le Docteur Marcé, médecin à l'Hôtel-Dieu et professeur à l'École de médecine de Nantes. Élève très doué, le jeune Victor fut, au Lycée de Nantes, le brillant condisciple de Jules Verne, dont il restera l'ami.
Études
Ayant réussi son baccalauréat en 1846 et conseillé par son oncle, il commence ses études médicales à l'École de médecine et à la Faculté de Nantes. Un de ses professeurs, Bouchet, lui-même ancien élève de Jean-Étienne Esquirol, l'influença pour sa carrière. Victor Marcé s'installe à Paris pour concourir à l'internat : il est reçu troisième de sa promotion, le 8 janvier 1852. Sa première année d'internat s'effectue chez Sandras, auteur d'un traité des maladies nerveuses. En 1853, il reçoit la médaille d'argent. Il continue son internat chez Velpeau, qui préside sa thèse sur un sujet de chirurgie. Il est docteur en médecine le 8 janvier 1856. Il hésite à choisir la chirurgie.
Carrière
C'est alors, qu'en 1855, il rencontre un étudiant en médecine, Eugène Pelouze, fils du célèbre chimiste Théophile-Jules Pelouze. Ayant ses entrées dans le salon de l'Hôtel de la Monnaie, quai de Conti, il fait la connaissance d'Anna, une des filles de Pelouze. Pour l'épouser, il présente sa candidature comme médecin-adjoint de la Maison de Santé Esquirol, à Ivry[1]. Le 26 mars 1856, il épouse Anna Pelouze. Il reprend les études d'Esquirol sur la folie puerpérale, et publie une monographie. Le 12 avril 1859, il lit à l'Académie de médecine un mémoire sur l'état mental des "choréiques". En 1860, il se présente à l'agrégation: il est reçu premier. La même année, il est nommé médecin des aliénés de la Seine, puis médecin à Bicêtre. Il donne des cours à l'École pratique, qui attirent un grand nombre d'auditeurs. En 1862, parait son Traité des maladies mentales. Il dénonce l'abus des formes de contention, camisoles et entraves. Il étudie également les caractères de l'écriture chez les aliénés et il fait une communication le 3 octobre 1863. Puis il travaille sur l'action toxique de l'essence d'absinthe. Surmené, il se sent très fatigué. En avril ou mai 1864, après la naissance de son deuxième fils, il part se reposer en Touraine chez sa belle-sœur Marguerite Pelouze (née Marguerite Wilson et sœur de Daniel Wilson[2]) qui vient d'acquérir le château de Chenonceaux.
Il rentre à Paris, au début de l'été, mal rétabli, et reprend trop tôt sa vie laborieuse. Il meurt au mois d'août 1864[3].
Écrits
- 1854 Les kystes spermatiques (thèse de doctorat)
- 1860 Altérations de la sensibilité (thèse)
- 1862 Traité des maladies mentales
Notes et références
- Jean-Étienne Esquirol, aliéniste renommé, avait acheté un domaine à Ivry pour y installer sa Maison de santé. Le bâtiment principal porte toujours le nom de pavillon Marcé (Norbert Percereau)
- Jules Grévy et compromis dans le Scandale des décorations Futur gendre de
- Texte en grande partie tiré de l'étude de Norbert Percereau, parue dans le Bulletin de la Société Jules Verne 141. 1er trimestre 2004.
Catégories :- Médecin français
- Naissance en 1828
- Décès en 1864
- Naissance à Paris
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