- Louis-André Pichon
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Louis-André Pichon (1771-1850) était un diplomate français qui fit sa carrière en grande partie aux États-Unis, peu après la création de cette république et qui fut témoin en particulier de la vente de la Louisiane.
Louis-André Pichon naquit à Nantes le 3 novembre 1771, fils de Siméon Pichon, cordonnier, et Jeanne Fortier. Il fit des études au collège des Oratoriens puis étudia la philosophie au Lycée Louis-le-Grand à Paris à partir de 1790[1].
Il fut ambassadeur de France et chargé d'affaires à Washington (1801-1804) et exprima de vives critiques lorsque les Etats-Unis reprirent des relations commerciales avec les parties d'Haiti libérées par le général noir Dessalines, lors de l'échec de l'expédition de Saint-Domingue [2].
Il avait d'abord été diplomate français à Philadelphie de 1793 à 1796 avant de revenir à Paris pour déployer des efforts de réconciliation entre les deux pays au moment de la quasi-guerre, efforts qui débouchèrent sur le Traité de Mortefontaine[3].
Lors de l'expédition de Saint-Domingue, il se démène pour assurer un bon approvisionnement à l'armée de Leclerc mais déplore la sècheresse de celui-ci envers les marchands américains, au point que les deux hommes cesseront de s'écrire[4].
Dès la fin 1801, lors des préparatifs de l'expédition de Saint-Domingue, la société fondée aux Etats-Unis par Pierre de Bauduy de Bellevue s'organise pour fournir les troupes françaises. Louis-André Pichon lui a alors demandé que les actifs soient transférés à la branche française, détenue par le père à Paris[5], et dont la filiale américaine est dissoute. Mais une nouvelle société est créé par son frère Victor du Pont de Nemours, émigré aux États-Unis, qui est un ami proche de Pierre de Bauduy de Bellevue.
Le frère de Pierre de Bauduy, Louis-Alexandre-Amélie de Bauduy de Bellevue est par ailleurs capitaine dans l'armée de Leclerc, après avoir combattu en 1797 aux côtés des anglais contre Toussaint Louverture[6]. La lettre mentionnant le contrat d'approvisionnement de l'armée française en vêtements de laine, pour 100.000 dollars alors qu'il était question de 30.000 dollars, fait état de commission versées à un certain "Livingston" à hauteur de 50.000 dollars[5].
La France vient alors de racheter secrètement la Louisiane et le diplomate Robert Livingston négocie la vente de la Louisiane tout entière, qui aura lieu en 1803. Le 1er octobre 1802, Louis-André Pichon écrit au gouvernement américain pour le rassurer lorsque l'intendant espagnol de la Nouvelle-Orléans décide de mettre fin au droit de dépôt des marchands américains dans le port, qui est propriété française depuis 1800 suite à un traité secret[7].
Il est rappelé à Paris le 15 septembre 1804 et achève sa carrière sous Napoléon, pour n'avoir pas réussi à faire échouer le mariage de Jérôme Bonaparte avec une américaine, Elizabeth Patterson[4].
Il fut fait baron lors de la restauration monarchique et France et finit sa carrière à l'ambassade de France en Haïti.
Références
- http://books.google.fr/books?id=HW1IAAAAMAAJ&q=biographie+++%22Louis-Andr%C3%A9+Pichon%22&dq=biographie+++%22Louis-Andr%C3%A9+Pichon%22&hl=fr&ei=L4tMTLyjBZXl4gbdlNidCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CDoQ6AEwAw
- Pierre Mélandri, page 49 Les États-Unis face aux révolutions, Par
- The Louisiana Purchase: a historical and geographical encyclopedia Par Junius P. Rodriguez, page 274
- http://books.google.fr/books?id=Qs7GAwwdzyQC&pg=PA274&dq=%22Louis-Andr%C3%A9+Pichon%22&hl=fr&ei=J4xMTOiRDs7R4waLoLiaDA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9&ved=0CFEQ6AEwCA#v=onepage&q=%22Louis-Andr%C3%A9%20Pichon%22&f=false
- THE GARESCHE, DE BAUDUY, ANO DES CHAPELLES FAMILIES: HISTORY ANO GENEALOGY DE LAUNAY (Not authenticated) by DOROTHY GARESCHÉ HOLLAND, page 30
- http://www.latinamericanstudies.org/book/Garesche-Bauduy.pdf
- The Louisiana Purchase: a historical and geographical encyclopedia Par Junius P. Rodriguez, page 275
Catégorie :- Ambassadeur français
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