Louis-Alexandre-Amélie de Bauduy de Bellevue

Le baron et général Louis-Alexandre-Amélie de Bauduy de Bellevue (1773-1827) était un officier supérieur sous Napoléon, héritier d'une des plus grandes plantations de sucre du monde et dirigeant de l'expédition de Saint-Domingue

Parmi les premiers réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, il était associé via sa famille à Eleuthère Irénée du Pont de Nemours.

Biographie

Son père

Le 7 octobre 1771, son père Jean-Baptiste hérite du grand-père Pierre de Bauduy, né à Petite-Rivière, capitaine de la milice, une plantation de sucre valant 1,7 million de livres et sa part dans la plantation Bellevue, qui produit 600 000 livres de sucre par an, ce qui lui permet aussi de fonder une plantation de café appelée "La Montagne noire".

Sa carrière

Né à Port-au-Prince, éduqué en France, comme son frère Pierre de Bauduy de Bellevue, il a commencé sa carrière comme officier des dragons. Tous deux reviennent aux îles en 1790 et tentent de protéger la plantation familiale en août 1791 lorsque elle est l'une des premières victimes de la révolte noire, brûlée et victime de massacres, auxquels s'opposent sans succès une centaine de soldats. Pendant quatre mois, avec son père et six autres hommes, il vit barricadé dans la plantation de Bellevue. Son père est tué par les révoltés, et la plantation brûlée.

Son frère Pierre de Bauduy de Bellevue (1769-1833) fut le premier des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique à s'installer, dès octobre 1791, à Wilmington, dans le Delaware ou il avait acheté la propriété d'Eden Park, après avoir créé une entreprise de fabrique de fiacre, puis en 1802 une petite entreprise chimique de fabrication de poudre, dans laquelle a investi Eleuthère Irénée du Pont de Nemours, fils de Pierre Samuel du Pont de Nemours et qui deviendra la multinationale DuPont.

Louis-Alexandre-Amélie de Bauduy de Bellevue passa avec le grade de capitaine le 1er février 1794 dans les chasseurs de Saint-Domingue, à la solde de l'Angleterre, après le traité de Whitehall, et devint major de ce corps le 6 juillet 1797. Il servit en cette qualité jusqu'en 1798, l'armistice du 30 mars 1798 laissant entrevoir la fin de la guerre contre le général noir Toussaint Louverture.

Rentré au service de France dans les dragons du Cap, il obtint un sabre d'honneur pour s'être distingué dans un engagement contre les insurgés de la colonie^[1], et fut nommé à l'état-major général de l'armée de Saint-Domingue, lors de l'expédition de Saint-Domingue de janvier 1802.

La communauté française de Wilmington, où vit sa famille, est rejointe en 1797 par un autre combattant de l'armée anglaise de Saint-Domingue, le marquis Claude-Henry-Etienne Bernard de Sassenay, capitaine des dragons de Saint-Domingue, qui combattait aux côtés des anglais et qui a épousé Fortunée, la plus jeune de ses belle-sœurs .

Employé à l'état-major général de la grande armée le 27 septembre 1806, le général Mouton l'attacha à sa personne comme aide-de-camp le 1er novembre. Nommé chef d'escadron le 20 avril 1807, il prit le 1er novembre 1808 le commandement d'un régiment de marche de cavalerie destiné à l'armée d'Espagne et il obtint le 15 décembre le brevet de major. Le 15 août 189 il eut le commandement du fort de Lille (24e division militaire, armé du Nord), et devint successivement major du 6e régiment de chasseurs à cheval le 8 novembre suivant, adjudant-commandant le 29 juin 1810, le chef d'état-major dans les îles Ioniennes le 6 décembre. Le 1er septembre 1814, il rentra en France et fut placé au traitement de non-activité.

Après le retour de l'île d'Elbe, Napoléon l'employa le 31 mars dans la 3e division militaire (Metz), le confirma par décret du 2 avril dans le grade de maréchal-de-camp, il l'attacha le 21 juin au service particulier de la place de Metz.

Notes et références

Lien externe

• Histoire des familles françaises de Wilmington

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