- Les Moujiks
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Les Moujiks est une nouvelle d’ Anton Tchekhov (en russe : Moujiki), en français : Les Paysans).
Sommaire
Historique
Les Moujiks fut initialement publiée dans la revue russe La Pensée russe[1]. Cette nouvelle très sombre, décrit la vie misérable des paysans russes de la fin du 19eme siècle. Ivrognerie, violence familiale, illettrisme, aucune lueur d’espoir. La nouvelle a été censurée à sa sortie, plus particulièrement le chapitre neuf sur la religion et les pages sur le comportement déviants des paysans.
Résumé
Nicolaï Tchikildéïev, valet de chambre à Moscou, rentre à Joukovo, son village natal, avec Olga sa femme et Alexandra sa fille. Il a une maladie incurable et n’a plus les moyens de vivre en ville. Il espère trouver refuge chez ses parents.
Il découvre effaré la misère de l’isba parentale, la promiscuité, l’ivrognerie de son père et de Kirill son frère, la violence de Kirill frappant régulièrement Maria sa femme, la passivité de cette dernière qui accepte son sort.
Quand l’Isba des voisins brûle, les paysans regardent l’incendie sans rien entreprendre, les femmes font des allers-retours à la rivière, c’est un étudiant de passage qui sauvera la maison.
La haine de Fiolka contre Nicolaï, elle n’a connu que la misère, elle se vautre dedans et se moque des moscovites. Les regrets des grands-parents du temps du servage et la réflexion de Maria « Non, la liberté, c’est mieux ». La venue du percepteur, la saisie de leur samovar qui est le seul meuble de valeur. Personne ne croit en Dieu, la seule habitude chrétienne qui subsiste c'est le jeûne de Pâques, mais ce n'est pas un choix car le jeune arrive à la fin de l'hiver quand on n'a plus rien à manger. Quand Nicolaï meurt, sa femme Olga et sa fille repartent pour Moscou, laissant seule la pauvre Maria.
Extraits
- Fiolka à Nicolaï « Alors, t’as pas fini de crever, là-haut sur ton poêle, propre à rien, Le diable avait bien besoin de vous amener ici, pique-assiette !
- Le Viel Ossip « Du temps du servage, c’était mieux, on travaillait, on mangeait, on dormait, chaque chose à son heure. A diner on avait de la soupe aux choux à volonté….On était plus sévère en tout. Et chacun se tenait.
- Quant à Maria, loin de craindre la mort, elle regrettait qu’elle tarde tant à venir et était heureuse quand perdait un enfant (sur treize, elle en a perdu sept)
Les personnages
- Nicolaï Tchikildéïev, valet de chambre à Moscou depuis l’âge de onze, il retourne chez ses parents à cause de sa maladie.
- Olga, femme de Nicolaï
- Alexandra, fille d’Olga et Nicolaï
- Ossip, le père de Nicolaï.
- Maria, belle-sœur de Nicolaï, femme de Kirill, a six enfants.
- Sacha, dix ans, fille de Maria et Kirill
- Kirill, frère de Nicolaï
- Fiolka, Belle-sœur de Nicolaï, femme de Denis, a deux enfants
- Denis, frère de Nicolaï, non présent
Notes et références
- Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1971 (ISBN 2 07 0106 28 4) Les Moujiks, notes page 1020, Tome III des Œuvres d’Anton Tchékhov, traduit par Édouard Parayre, révision de Lily Dennis,
Édition française
- Les Moujiks, traduit par Édouard Parayre, révision de Lily Dennis, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1971 (ISBN 2 07 0106 28 4).
Catégories :- Nouvelle d'Anton Tchekhov
- Nouvelle parue en 1897
- Nouvelle publiée dans La Pensée russe
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