- Belleville (Meurthe-et-Moselle)
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Belleville Administration Pays France Région Lorraine Département Meurthe-et-Moselle Arrondissement Nancy Canton Pont-à-Mousson Code commune 54060 Code postal 54940 Maire
Mandat en coursSerge Laurent
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes des Vals de Moselle et de l'Esch Démographie Population 1 280 hab. (1999) Densité 125 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 182 m — maxi. 333 m Superficie 10,22 km2 Belleville est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine.
Sommaire
Géographie
Histoire
- Dépendait de Scarpone (cité antique sur le territoire actuel de Dieulouard), puis du diocèse de Toul.
Héraldique
Le blason
Adopté en 1985, ce blason figure un lion "léopardé" et un arbre, un olivier, en souvenir des armes du baron Olivier, seigneur de Belleville, toujours visibles sur une pierre sculptée à l'entrée de la mairie, suivies de celles de Christine de Longeville. Les deux tours symbolisent les "Saintignon" qui eurent un rôle considérable.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Serge Laurent Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 1169 1225 1176 1163 1276 1280 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Ruines du donjon XIIIe siècle/XIVe siècle
Le monument aux morts
L'endroit précis d'érection du monument correspond sensiblement au point d'avance ultime des armées allemandes le 7 septembre 1914 comme en témoigne l'inscription ci-dessus. Ce fait explique que la statue "tourne" le dos au village.
Il semble également que la statue du monument représente Monsieur Chauslaselle, ancien poilu et certainement ancien habitant du village. Le monument a été inauguré le 28 juin 1925 et doit son élévation à l'initiative de Norbert Variot, ancien maire, qui joignit sa contribution financière à celle des habitants. Le soldat est représenté vêtu de l'uniforme de 1914.
L'hôpital militaire
Pendant la Grande Guerre, Belleville, proche du front, connut la présence d’un hôpital militaire pendant une bonne partie du conflit, notamment pendant la seconde période de la terrible bataille du Bois le Prêtre sur les hauteurs de Pont-à-Mousson et Montauville.
Cet hôpital a réellement fonctionné à partir du 6 mai 1915. Il était installé au centre du village le long de la ligne de chemin de fer Nancy-Metz. Bien qu’il ait occupé en partie le château Variot, propriété de Norbert Variot le maire de l'époque, et mairie actuelle en 2009, il était essentiellement constitué de baraquements en bois permettant de dispenser des soins à 700 blessés, dont 200 couchés et 500 assis suivant les termes de l’époque. Cet hôpital dépendait directement des services sanitaires de la 73 DI du Général Lebocq et était placé, comme toutes les unités du service de santé de la 73ème, sous le contrôle du médecin divisionnaire, le docteur Vielal.
Au début du conflit, les formations sanitaires divisionnaires, étaient constituées d’un groupe de brancardiers doté de 3 ambulances hippomobiles et de 2 sections d’hospitalisation. En janvier 15, le QG, le groupe des brancardiers, l’Ambulance n°1, et la Section d’Hospitalisation n°1 sont à Manonville, l’A2 à Avrainville, l’A3 à Martincourt, la SH2 à Toul. Une ambulance est soit un hôpital militaire ambulant, soit une formation sanitaire, équipé de voitures légères chargé des premiers soins des blessés » (Petit Robert). L’attaque française du 17 janvier 1915 au Bois le prêtre nécessite l’envoi d’une section du groupe de brancardiers à l’hôpital auxiliaire n°45 de Pont-à-Mousson où 85 blessés sont relevés. Le 8 février, l’A2 est déplacée au couvent des Moines à Dieulouard, elle fera office d’infirmerie de garnison. En mars, les formations se déplaceront, une demie section à Dieulouard, l’autre moitié à Maidières/Montauville et l’A1 vient à Belleville pour repartir ensuite à Pont-à-Mousson à l’école supérieure de Filles. L’A3 est au hameau St Georges à Saizerais. En avril 15, l’HOE (Hôpital Organisé d’Etape), l’hôpital d’évacuation vers l’intérieur du pays, est à Toul. Les blessés y sont acheminés depuis la gare de Dieulouard.
Le 27 avril 1915 la salle d’évacuation de Dieulouard, qui se tenait dans la Salle des Fêtes, est abandonnée du fait des lourds bombardements qui obligent à évacuer par la gare de Belleville. Le 2 mai 1915, l’ambulance n°3/64 (à priori une ambulance « prêtée » par la 64ème DI) arrive à Belleville. Les blessés sont divisés en 3 catégories : - les blessés ou les malades qu’il y a intérêt à conserver à proximité ; - ceux provenant des postes de secours répartis entre l’HA (hôpital auxiliaire) 45 de Pont-à-Mousson (ainsi qu’à St Charles et à la Nativité) et l’A2 de Dieulouard ; - les blessés ou malades devant être évacués à l’H.O.E de Toul ;
A cette date, la partie « centre d’évacuation » est composée de 2 tentes Hébert, d'une baraque Adrian, de 2 tentes tortoises et de différentes tonnelles destinées aux blessés qui attendent le train. Les blessés arrivent à un rythme effréné, 2 712 entre le 28 avril et le 31 juillet 1915, avec les 2 179 qui furent comptabilisés entre le 30 mars et le 11 avril de la même année cela fait un total effroyable de près de 5 000, nombre toutefois bien en deçà des 22 000 blessés et des 7 000 morts que firent les combats du Bois le Prêtre, sur la seule période de janvier à août 1915. À partir du 7 août 1915, alors que cette terrible bataille est sur le point de prendre fin, l’Ambulance chirurgicale n°9 est affectée à la 73ème DI avec pour lieu de stationnement, l’hôpital de Belleville. Cette unité est installée essentiellement dans le parc sauf les grands blessés, intransportables nécessitant une intervention immédiate, qui sont hospitalisés dans le château Variot lui-même. En août 1915 on trouve également plusieurs baraquements, dont 4 Faravian, implantés pour l’A3/64 avec cuisine, remise à matériel etc, ainsi qu’un service dédié aux blessés atteints de maladies contagieuses, un vaste dépôt de matériel sanitaire et un cimetière militaire sis derrière l’actuel cimetière civil. Un peu plus tard, à la fin de l’année 1915, la guerre des gaz fait rage un peu partout sur le front et la 73ème se dote à Bellevilled’un laboratoire de toxicologie. Pour l’accueillir, un nouveau baraquement est construit parallèlement à la ligne de chemin de fer.
Le 14 février 1916, la SSU2 de l’AAFS, c’est-à-dire la section n°2 d’ambulanciers volontaires américains quitte le secteur pour la Meuse, elle est remplacée par la section française d’ambulance automobile n°96 équipée de véhicules F.I.A.T. Un peu plus tard, le 4 juin 1916, l’AC9 quitte Belleville pour Bar le Duc à la disposition du Chef du Service Sanitaire de la 3ème Armée Française. Ce point tend à montrer que malgré la proximité de la bataille de Verdun, engagée depuis plus de 3 mois, l’activité militaire au Bois le Prêtre nécessita jusqu'à juin 1916 une antenne chirurgicale à proximité.
Au printemps 1916, on pratiquait à Belleville l’héliothérapie, c’est-à-dire un traitement des plaies, (amputation notamment) par l'irradiation solaire. On notera qu’en ce début de XXe siècle cette méthode était assez couramment employée dans le traitement de la tuberculose osseuse. Dans son article consacré aux ambulanciers US volontaires au Bois-le-Prêtre en 1915, Maître Charles François, Loup du Bois-le-Prêtre, évoque les hôpitaux militaires de Dieulouard, Belleville et Pont-à-Mousson : "Et ils (les ambulanciers américains) sillonnaient les routes et les chemins, passant partout, allant chercher les blessés à l'auberge Saint-Pierre, au Gros-chêne, au Père Hilarion, pour les conduire aux hôpitaux de Pont-à-Mousson, de Dieulouard et de Belleville" Charles François, (27 juin 1893-9 décembre 1980), fut notaire à Pont-à-Mousson. Il possédait avant guerre un bois au Bois le Prêtre même.
Édifice religieux
- Eglise Saint-Etienne XVe siècle/XVIe siècle remaniée XVIIIe siècle et XIXe siècle : mobilier XVIIIe siècle
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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