La Vérité française

La Vérité française est un journal clandestin de la Résistance, dactylographié et ronéoté à Versailles, sous l'occupation allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est aussi le nom des groupes liés à la droite traditionnelle qui diffusent ce journal.

À Paris et Versailles, les dirigeants sont Julien Lafaye et Georges Holstein, vétérinaires, Charles Dutheil de La Rochère, Louis Mandin, Pierre Stumm, le père Guilhaire et Jean de Launoy, assureur. À Soissons, Henri Vogel, Daniel Douay, Paul de Launoy et le capitaine de gendarmerie Henri Descamps.

Le premier numéro dactylographié en nombre date d'octobre 1940. Une ronéo est cachée, d'abord chez Roland Langlois, garçon de chenil du D^r Lafaye, puis chez la mère du D^r Holstein. Au total, 32 numéros paraîtront.

Les groupes s'occupent de filières d'évasion au profit de prisonniers de guerre évadés. En août 1941, ils sont pénétrés par un agent français de la Geheime Feldpolizei, Jacques Desoubrie dont Jean de Launoy fait son secrétaire particulier. Le 25 novembre 1941, plus de 80 arrestations orchestrées par le Gruppe 550, Geheime Feldpolizei. Détenus à Fresnes, les résistants sont jugés à Paris par le tribunal militaire de la rue Boissy-d'Anglas qui prononce plusieurs condamnations à mort.

Louis Mandin, La Rochère et Julien Lafaye meurent au bagne prussien de Sonnenburg.

Le 5 décembre 1943, Henri Descamps, Maurice Moreau, André Meurgue et le père Guilhaire sont guillotinés dans la forteresse de Brandebourg.

Après la guerre, Germaine Tillion homologue La Vérité française dans le Groupe du musée de l'Homme.

Sources

• Archives nationales
• Henri Noguères : Histoire de la Résistance en France

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