- L'Offrande musicale
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Das Musikalische Opfer BWV 1079 L'Offrande musicale Le manuscrit autographe de l'Offrande musicaleGenre Œuvre contrapuntique Musique Johann Sebastian Bach Dates de composition 1747 Musikalisches Opfer (en français : L'Offrande musicale) est une œuvre instrumentale de Johann Sebastian Bach, (BWV 1079) composée en 1747 durant la période où le musicien travaillait à Leipzig.
L'Offrande musicale est aujourd'hui considérée comme une des plus grandes œuvres de Johann Sebastian Bach, au même titre que l'Art de la fugue et que les Variations Goldberg (œuvres composées dans la même période, sur un même principe d'esthétisme de la part du musicien).
Sommaire
Histoire
De nombreuses histoires relatent la naissance de cette œuvre. Les écrits réalisés sur cet ensemble de pièces musicales diffèrent en quelques points sur les circonstances de création, mais des idées communes ressurgissent fréquemment.
Le roi Frédéric II de Prusse était un passionné de musique, quoique piètre instrumentiste. En effet, son père Frédéric-Guillaume Ier de Prusse, qui avait licencié dès son avènement les artistes de la Cour (partis ensuite faire le bonheur de Cours mineures, comme celle d'Anhalt-Köthen où devait officier le jeune Johann Sebastian Bach de 1717 à 1723) avait interdit qu'on lui donne une éducation humaniste, limitant son apprentissage de l'histoire et des langues et interdisant bien sûr celui des arts.
Le 7 mai 1747, il reçoit Johann Sebastian Bach à sa Cour (il s'était fait accompagner par son fils Wilhelm Friedemann Bach) et lui fait essayer ses nombreux instruments à claviers (clavecins, et les nouveaux piano-forte). Au cours de la soirée, le roi soumet à Johann Sebastian Bach un thème qu'il lui joue à la flûte et lui demande d'improviser et développer un discours musical à partir de ce thème. La légende raconte que Johann Sebastian Bach improvise alors longuement des variations, et s'excuse de ne pouvoir plus élaborer sur ce sujet si difficile après avoir interprété le célèbre Ricercare à 6 voix. De retour chez lui, Bach se remet au travail en écrivant tout ce qu'il avait improvisé, tout en enrichissant le contenu qu'il fait parvenir au roi le 7 juillet sous le titre de l'Offrande musicale.
« Entre autres choses, [Frédéric II] me parle de la musique et d'un grand organiste nommé [Carl Phillip Emanuel] Bach, resté pendant un certain temps à Berlin. Cet artiste est doté d'immenses talents, supérieurs à ce que je n'ai jamais entendu ou imaginé, pour ce qui est de la profondeur de la connaissance de l'harmonie et de la puissance de l'interprétation. Néanmoins, ceux qui ont connu son père pensent que son fils ne l'égale pas ; le roi s'accorde avec ce jugement et pour le prouver, une personne chante pour moi [le thème d']une fugue chromatique qu'il avait donné au vieux Bach et sur laquelle devant lui il avait improvisé une fugue à 3, puis à 4 et enfin à 5 voix. »
L'ensemble de ces pièces est très riche au niveau du contrepoint ; Bach développe ici des canons (de deux à huit voix), des ricercares, des fugues canoniques et une sonate en trio. Certaines pièces sont écrites pour clavecin seul, et d'autres sur plusieurs portées (ensemble instrumental). Ainsi, le manuscrit du ricercare à 6 voix est écrit sur 6 portées, chacune ayant sa clef correspondante, mais la partition ne précise pas la nature de l'instrument qui doit exécuter la ligne mélodique (ce type d'écriture est également présent dans l'Art de la fugue, où les quatre voix ne sont pas précisées). Ceci traduit le fait que Bach concevait la musique autant comme un jeu d'écriture qu’un jeu instrumental.
Thème : description et analyse
Ce thème est composé de 4 parties caractéristiques qui permettent de le reconnaitre aisément même dans une forte densité instrumentale :
- Arpège de l'accord mineur
- Saut de septième diminuée descendante
- Descente chromatique
- Formule cadentielle
Contenu de l'offrande musicale
- Ricercare à troix voix
- Ricercare à six voix
- Sonate en trio de l'offrande musicale
Cette sonate en trio est écrite pour flûte, violon et basse continue (donc jouée au clavecin + violoncelle). Elle est formée de 4 mouvements, chacun faisant apparaitre le thème royal à différents moments :
- Largo (3/4)
- Allegro (2/4)
- Andante (4/4)
- Allegro (6/8)
- Élaborations canoniques :
- Canon à deux voix : sujet à la basse
- Canon à deux voix : sujet à la basse
- Canon à deux voix : sujet au soprano
- Canon à deux voix : sujet varié
- Canon à deux voix : sujet varié
- Canon à deux voix : sujet à la basse
- Canon à quatre voix : sujet varié
- Canon à deux voix : sujet varié
- Fugue canonique
- Canon perpetuel
- 8 canons de 2, 4, 6, 7 et 8 voix (BWV 1072-1078)
Interprétation
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- Un grand classique: Gustav Leonhardt dirige du clavecin les frères Kuijken (flûte traversière, viole et violon), sa femme Marie Leonhardt au violon et Robert Kohnen au deuxième clavecin
Disque compact édité par Sony, référence SBK63189. Enregistré à Amsterdam en 1974.
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- Une nouvelle vision : Pascal Vigneron à l'orgue - Patricia Nagle, Flûte Traversière - Vinh Pham, Violon - Verène Westphal, Violoncelle et Violoncelle picollo - L'Ensemble de Cuivres Pascal Vigneron dans un nouvel ordonnancement et une nouvelle instrumentation.
Disque compact édité par Quantum, référence QM7058. Enregistré à Paris en 2010.
Liens externes
Catégories :- Œuvre pour clavecin
- Œuvre de Johann Sebastian Bach
- Musique de chambre
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