- Économique (Xénophon)
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L’Économique (en grec ancien Οἰκονομικός / Oikonomikós, « administration domestique ») est une œuvre de Xénophon qui fait partie des discours socratiques. Elle traite principalement de l’administration d’une propriété agricole. Sont évoqués aussi des sujets tels que les relations hommes-femmes, la différence entre la vie rurale et urbaine, l’esclavage, la religion, l’éducation. Il aurait été composé par Xénophon vers la fin de sa vie, peut-être après 362 av. J.-C. (Xénophon est mort en 355 av. J.-C.). Il fut traduit en latin par Cicéron et acquit une certaine renommée lors de la Renaissance. Il s’agit l’un des plus anciens textes traitant d’économie et aussi une importante source pour l’histoire sociale et intellectuelle d’Athènes à l’époque classique.
L’Économique s’organise autour du dialogue entre Socrate et Cristoboulos autour de la gestion domestique. Notamment, Socrate qui se dit ignorant du sujet rapporte à Cristoboulos ce que lui a expliqué Ischomaque, un propriétaire terrien athénien, sur les techniques agricoles.
L’Economique peut être considéré comme le premier traité d’agronomie. En effet, contrairement à Hésiode (cf. Les Travaux et les Jours), Xénophon donne des instructions pour améliorer la production agricole. Si pour Hésiode, malgré ses observations judicieuses, le rendement dépend du bon vouloir des dieux ; pour Xénophon, les hommes peuvent influer sur la productivité de leur terres (à la condition d’avoir correctement honoré les dieux au préalable).
Voici différents préceptes que l’on trouve dans l’Économique :
- sur le choix des terres (XVI)
« ce n’est point en en plantant selon nos besoins que nous obtiendrons de meilleures récoltes ; c’est en examinant ce que la nature aime produire, à nourrir en son sein…même en friche, elle indique encore sa nature. Si sa végétation naturelle est belle, elle vous donnera, bien cultivée de belles récoltes. »
- Sur leur entretien (XX)
« quels soins demande un terrain trop humide… c’est par des tranchées qu’on facilite l’écoulement des eaux ; que l’on corrige un terrain imprégné de trop de sels, en y mêlant des substances non salines, humides ou sèches. »
- Sur les mauvaises herbes (XVI)
« les mauvaises herbes, coupées par la charrue et recouvertes ensuite, servent d’engrais sans répandre de graines qui les reproduisent. »
- Sur le labour (XVI)
« je suis convaincu qu’il n’est pas de meilleur moyen que de labourer au fort de l’été et au milieu du jour. »
- Sur les semailles (XVII)
« l’automne venu, tous les mortels portent leurs regards vers le ciel ; ils attendent qu’une pluie salutaire permette d’ensemencer les champs…on se demande quel est le moment le meilleur de l’automne [pour semer], le début, le milieu ou la fin, c’est que les dieux ne fixent pas invariablement la marche de l’année…je crois plus avantageux de semer aux trois termes [et d’avoir] chaque année une récolte suffisante que d’avoir tantôt abondance et tantôt disette. »
- Sur les moissons, le battage, le vannage (XVIII)
« [on ne coupe pas le blé] à contre-vent car les yeux et les mains auraient…à souffrir si le vent renvoyait contre le moissoneur la paille et l’épi. »
Voir aussi
- Traduction française sur le site remacle.org.
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