Karuïa Bus

Les 9 couleurs représentent les 9 lignes initiales du réseau
Création	1993 GIE TCN 2001 Réseau Karuïa
Personnages clés	Joseph Saliga (président du conseil d'administration)
Forme juridique	GIE
Siège social	Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
Activité	Transport en commun
Site web	[1]
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Karuïa Bus est le réseau de bus urbains de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Il a été mis en service le 1^er février 2001 et est géré par le groupement d'intérêt économique Transport en Commun de Nouméa (TCN), souvent appelé GIE Karuïa Bus, pour une durée de quinze ans (soit jusqu'en 2016), selon un contrat d'exploitation passé avec l'autorité organisatrice, la municipalité de Nouméa, le 24 novembre 1999. Le service des transports publics de la ville a transféré le 1^er janvier 2011 ses compétences, et donc son statut d'autorité délégatrice pour le réseau Karuïa, à un syndicat mixte des transports urbains (SMTU) créé le 1^er septembre 2010 et réunissant les quatre communes du Grand Nouméa (Nouméa, Mont-Dore, Dumbéa, Païta) ainsi que la Province Sud.

Réseau

Le réseau comprend huit lignes (initialement neuf), chacune distinguée par une couleur, et 448 points d'arrêts soit en 2008 129 abribus et 319 poteaux. Il couvrait en 2008 une longueur totale de 259,9 km. La fréquence moyenne de passage d'un bus à chaque arrêt était alors de 18,36 minutes, allant en semaine de 16 minutes en moyenne sur la ligne blanche à 22 minutes sur la ligne blanche et en week-end de 30 minutes sur la ligne bleue à 40 minutes sur la orange avec potentiellement 50 minutes sur les lignes noire et marron.

Ligne 1 (verte)

C'est la ligne dite « touristique » du réseau : elle relie, sur 31,5 km, l'hôtel du Kuendu Beach (Nouville) au Ouen Toro en desservant les quartiers Sud et en passant successivement par :

• Nouville : bifurcation vers le CHS Albert Bousquet, campus et IUFM de Nouville (UNC), CFA de la Chambre des métiers, Sénat coutumier, Lycée Jules Garnier, bifurcation vers la prison du Camp-Est,
• Maison des artisans, port autonome et musée de la mer,
• Place des Cocotiers,
• baie de la Moselle : marché de la ville, port Moselle, musée territorial, Hôtel de la Province Sud, Hôtel du Gouvernement,
• Artillerie : lycée La Pérouse,
• Tour des baies : baie de l'Orphelinat, Port-Plaisance, baie des Citrons, Anse Vata (avec l'Aquarium des lagons, le secrétariat général de la Communauté du Pacifique), piscine olympique du Ouen Toro.

Ligne 2 (bleue)

La ligne bleue relie, sur 32,9 km, le centre-ville aux quartiers est et nord-est, jusqu'à la limite avec la commune de Dumbéa à Saint-Quentin, en passant par :

• Limite entre le Quartier-Latin et le centre-ville : ancienne gare routière, Chinatown, bibliothèque Bernheim, avenue de la Victoire, place Bir-Hakeim,
• Vallée des Colons : Clinique Magnin,
• Magenta : CHT de Magenta, Stade Numa-Daly, campus de Magenta (UNC), aéroport domestique de Magenta,
• bifurcation vers Tina-Golf : golf de Tina, Centre culturel Tjibaou,
• Quartiers nord-est des 6^e, 7^e Kilomètres et Saint-Quentin.

Ligne 3 (noire)

La ligne noire sert en quelque sorte de transversale entre les lignes verte et bleue en reliant d'est en ouest Saint-Quentin au CHS Albert Bousquet, en passant par :

• Quartiers limitrophes de Dumbéa et du Mont-Dore : Saint-Quentin, Normandie, Tina-sur-mer,
• 7^e, 6^e et 4^e Kilomètres,
• Gare d'échange de Montravel,
• Montagne coupée, vallée du Tir,
• Centre-ville : CHT Gaston-Bourret, Place des Cocotiers,
• Port autonome, musée de la mer, maison des artisans.
• Lycée Jules Garnier
• Université de la Nouvelle-Calédonie (campus de Nouville)

Ligne 4 (rouge)

La ligne rouge est une ligne universitaire active uniquement hors vacances d'été. Elle consiste en une navette reliant les deux campus de Nouville et Magenta (fermé à partir de la fin de l'année universitaire 2011) en passant par le centre-ville (arrêt Doumer) et le foyer des Îles à la Vallée des Colons. Cette ligne doit être maintenue jusqu'à la fermeture du campus de Magenta et la réunification de l'ensemble des fonctions universitaires à Nouville à la fin de l'année 2011.

Ligne 5 (marron)

La ligne marron relie, sur 34,7 km, le centre-ville à Numbo à la limite ouest de la presqu'île de Ducos en faisant un vaste détour par certains quartiers résidentiels de l'est et en passant notamment par :

• Limite entre le Quartier-Latin et le centre-ville : ancienne gare routière, Chinatown, bibliothèque Bernheim, avenue de la Victoire, place Bir-Hakeim,
• Vallée des Colons : Clinique Magnin,
• Sainte-Marie,
• Limite entre Vallée des Colons et Magenta,
• Portes de Fer, 4^e Kilomètre,
• Gare d'échange,
• Ducos : zone industrielle, bifurcation dans le lotissement de Logicoop, Tindu.

Ligne 6 (jaune)

La ligne jaune relie Tuband à la chapelle de Rivière-Salée dans les Quartiers Nord, en passant par :

• Collège de Tuband
• Faubourg-Blanchot,
• Limite entre le Quartier-Latin et le centre-ville : place Bir-Hakeim, avenue de la Victoire, bibliothèque Bernheim, Chinatown, ancienne gare routière,
• Centre-ville : place des Cocotiers, CHT Gaston-Bourret,
• vallée du Tir, Montagne coupée,
• Gare d'échange de Montravel,
• entrée de la zone industrielle de Ducos,
• Rivière-Salée : stade de Rivière-Salée.

Ligne 7 (orange)

La ligne orange est pratiquement la jumelle de la ligne jaune, mais légèrement décalée à l'ouest par rapport à celle-ci au début et à la fin de son parcours, elle relie sur 36,7 km l'entrée du lotissement Tuband dans les quartiers Sud à la chapelle de Rivière-Salée dans les Quartiers Nord, en reliant entre les deux :

• Val Plaisance : hippodrome Henri Milliard,
• Anse Vata : salle omnisports de l'Anse Vata, lycée Blaise-Pascal et collège Saint-Joseph-de-Cluny,
• Receiving,
• Motor Pool,
• Trianon : Centre d'Art, Palais de Justice,
• Limite entre le Quartier-Latin et le centre-ville : place Bir-Hakeim, avenue de la Victoire, bibliothèque Bernheim, Chinatown, ancienne gare routière,
• Centre-ville : place des Cocotiers, CHT Gaston-Bourret,
• vallée du Tir, Montagne coupée,
• Gare d'échange de Montravel,
• entrée de la zone industrielle de Ducos,
• Rivière-Salée : café musique Le Mouv', médiathèque.

Ligne 8 (violette)

La ligne violette est une ligne est-ouest puis sud-nord, reliant sur 32,7 km la pointe au long cou, à l'extrémité sud-ouest de la presqu'île de Ouémo à l'est, au quartier résidentiel de Ducos au nord-ouest, en passant entre les deux par :

• Ouémo,
• Magenta : Stade Numa-Daly,
• Vallée des Colons : Clinique Magnin,
• Limite entre le Quartier-Latin et le centre-ville : place Bir-Hakeim, avenue de la Victoire, bibliothèque Bernheim, Chinatown, ancienne gare routière,
• Centre-ville : place des Cocotiers, CHT Gaston-Bourret,
• vallée du Tir, Montagne coupée,
• Gare d'échange de Montravel,
• bifurcation dans la cité Pierre-Lanquette de Montravel,
• Ducos : zone résidentielle au sud de la presqu'île de Ducos.

Ligne 9 (blanche)

La ligne blanche relie sur 25,9 km Tindu ou Kaméré au nord de Ducos au lycée La Pérouse dans le quartier de l'Artillerie, en desservant entre les deux :

• Ducos : collège de Kaméré, zone industrielle,
• bifurcation dans la cité Pierre-Lanquette de Montravel,
• Gare d'échange de Montravel,
• Montagne coupée, vallée du Tir,
• Centre-ville : CHT Gaston-Bourret, Place des Cocotiers, bibliothèque Bernheim,
• baie de la Moselle : marché de la ville, port Moselle, musée territorial, Hôtel de la Province Sud, Hôtel du Gouvernement.

Matériel

Dépôt

Le dépôt-atelier se situe dans la zone industrielle de Ducos. Il est visible de la VDO

Parc

Le 18 mars 2009, la compagnie avait inauguré un bus pilote pour le tester en vue du remplacement de l'ensemble de la flotte par des autocars plus modernes, plus grands et plus confortables. Réalisé par le constructeur chinois Higer Bus et assemblée à l'usine de Suzhou, il est long de 10,5 m contre 9 m pour les modèles Agora, et dispose de 72 places dont 32 assises et d'une puissance de 245 chevaux (contre 220) avec un moteur de norme Euro 3. Son plancher est en aluminium, matériau plus adapté à un climat tropical humide que le bois des véhicules actuellement utilisés, il est climatisé et ses sièges ne sont plus en tissu mais en matière plastique anti-feu de façon à, selon le président du conseil d'administration du GIE, « éviter les coups de cutter ». La sécurité est également renforcée avec un habitacle sécurisé pour le chauffeur et une caméra de surveillance. Il est enfin doté d’une girouette électronique reprenant les couleurs de la ligne, à place de la girouette manuelle utilisée jusqu'alors^[1]. Le GIE TCN Karuïa Bus gère depuis le 2 janvier 2011 un parc de 93 de ces Higer Bus en lieu et place des Renault/Irisbus Agora datant de la création du réseau en 2001.

Le 12 novembre 2009, un nouveau contrat de délégation de service public est signé entre la ville de Nouméa et le GIE, pour huit ans supplémentaires. Alors que jusqu'à présent le délégataire de service fonctionnait sur le principe de la garantie de recettes (la mairie apportait un complément financier en cas de recettes insuffisantes), elle ne reçoit désormais qu'une contribution financière fixe annuelle de 375 millions de francs pacifique (3,14 millions d'euros environ) tout en touchant les 3/4 des bénéfices, le 1/4 restant bloqué sur un fonds contractuel pour être réinvesti dans l’amélioration du service public et prioritairement dans l’information des voyageurs. Cette réorganisation vise à renforcer l'initiative commerciale de la compagnie et aider les 93 propriétaires de licence constituant le GIE de financer sur leurs fonds propres le renouvellement de la totalité du parc sur l'année 2010 basé sur des véhicules semblables au bus témoin mais au moteur de norme Euro 4 plutôt qu'Euro 3 et pouvant accueillir quelque 80 passagers^[2]. La nécessité pour eux désormais de combler les déficits et de payer les 1,3 milliard de francs CFP (10,894 millions d'euros) nécessaires à l'achat de la nouvelle flotte, entraîne au début de l'année 2010 une hausse des prix du ticket, pourtant déjà jugés excessifs par les usagers^[3].

Rapport aux usagers

Fréquentation

Selon Gérard Vignes, adjoint au maire de Nouméa chargé des Transports, le réseau Karuïa est passé, entre 2001 et 2010, de 9 000 à 18 000 usagers par jour en moyenne, soit 13 000 de plus que sur le réseau CarSud^[3]. En 2007, le réseau assurait 53 % de l'ensemble de l'offre sur le territoire du Grand Nouméa, contre 37 % à CarSud et 10 % à Transco^[4]. Pour l'année 2008, le GIE fait état de 4 513 137 tickets unitaires (en légère baisse, de 0,35 %, par rapport à 2007) et 1 849 651 cartes d'abonnement (en hausse de 14,8 % par rapport en 2007) vendus, soit en tout une fréquentation totale de 6 139 739 (+3,63 % en un an). La ligne la plus fréquentée reste, en 2007 et 2008, la Verte (914 368 en 2008), et la moins est la Noire (563 973 en 2008). C'est pourtant cette dernière qui a connu la plus forte augmentation entre les deux années (+5,12 %).

Tarification

Les titres de transport sont vendus soit dans le bus (pour le ticket valable pour un voyage, légèrement plus cher que celui pris en distributeur afin d'éviter de surcharger les chauffeurs), dans des distributeurs de ticket disséminés dans les commerces de proximité, points névralgiques ou services publics dans toute la ville, ou dans deux guichets de vente de ticket ou de carte d'abonnement, à la gare routière de Montravel et sur la place de la Marne.

Karuïa Bus pratique une politique tarifaire assez élevée, de plus augmentée au 1^er janvier 2010 pour le ticket de 10 F CFP (hausse de 5 %) à bord et 20 F CFP (hausse de 11,8 %) au distributeur. Le prix unitaire pour un titre de transport pris à bord du bus était déjà avant 2010 à 200 F CFP (1,68 €, égal à celui du ticket un voyage dans une seule zone du réseau CarSud), soit légèrement supérieur au tarif maximum pratiqué dans une agglomération de plus de 100 000 habitants en métropole, à savoir 1,6 €, en 2008. De plus, contrairement à CarSud, Karuïa ne présente pas de réelle offre forfaitaire avantageuse : le réseau n'a pas de carte ou forfait hebdomadaire, et sa carte 10 voyages ou sa carte mensuelle offrent des prix par voyage identiques (185 F CFP) à peine inférieur à celui du ticket pris au distributeur avant l'augmentation de 2010. Si CarSud a rendu gratuit les voyages pour les enfants de moins de 11 ans à partir de 2009 (moins de 4 ans avant), ceci n'est le cas sur Karuïa que pour les moins de 2 ans^[4]. De plus en plus de voix s'élèvent parmi les usagers en faveur de la mise en place d'une tarification commune pour Karuïa et CarSud^[3]. C'est d'ailleurs le but recherché par le Syndicat mixte des transports urbains (SMTU) du Grand Nouméa, créé le 1^er septembre 2010 pour prendre en main les compétences en matière de transport public des quatre communes de l'agglomération et de la Province Sud sur ce territoire. Il s'agit là d'un des projets du schéma de cohérence de l'agglomération nouméenne (SCAN) couplé à un plan de déplacement de l’agglomération nouméenne (PDAN), adoptés le 12 août 2010^[5].

Critiques

Outre son prix élevé, les usagers critiquent également un certain manque de confort (une des motivations ayant poussé à la commande de nouveaux bus climatisés)^[1] et un certain manque de fiabilité concernant le respect des horaires, même si la mise en place d'une voie réservée au bus sur 300 m (une première en Nouvelle-Calédonie) rue d'Austerlitz entre l'avenue de la Victoire et la place des Cocotiers ou encore la transformation du plan de circulation du centre-ville semble avoir réduit les retards. Ainsi, dans son rapport 2009 sur l'activité du GIE en 2008, la mairie de Nouméa estime que seule la ligne Verte a été en retard d'en moyenne une minute par rapport à la fréquence annoncée de 17 minutes en semaine, et présentait de l'avance pour les lignes Bleue (16 minutes en moyenne au lieu de 17 annoncés), Noire (20 minutes au lieu de 21) et Marron (19 minutes au lieu de 21).

Pourtant, des plaintes individuelles d'usagers ont fait état de retards supérieurs à une demi-heure^[6], ou se plaignent du manque de rotation les week-ends (45 à 50% des bus de Karuïa tournent le samedi et dimanche)^[4] et le soir (les derniers départs se font, selon les lignes, entre 18 h et 20 h en semaine, 19 h le week-end)^[3]. Jusqu'au 1^er avril 2009, les plus tardifs des bus s'arrêtaient à 19 h sur toutes les lignes. Suite à des protestations des associations d’étudiants en faveur des usagers restant travailler à la bibliothèque universitaire jusqu'à sa fermeture (19 h 30) ou ayant des cours se terminant tard, la ville de Nouméa a décidé en partenariat avec le GIE de mettre en place un service de navette en soirée avec deux départs (l'un à 19h45 et le second à 20 heures) reliant l'arrêt « université de la Nouvelle-Calédonie, Nouville » à celui « université et foyer de l’université de Nouvelle-Calédonie Magenta » en passant par le foyer des Îles à la Vallée des Colons. Ce service particulier ne dure que la semaine et en période universitaire.

Le 31 janvier 2011, des améliorations ont été apportées au réseau : suppression d'une vingtaine d'arrêts sur les lignes 3, 5 et 6 pour améliorer leurs temps de trajets, extensions des lignes 3 (de l'Université Nouville au CHS) et 6 (du rond-point de l'Eau Vive au lotissement Tuband) et réactivation de la ligne 4 (rouge).

Références

Voir aussi

Autres réseaux de transport en commun en Nouvelle-Calédonie

• CarSud (réseau interurbain du Grand Nouméa)
• Transco (réseau scolaire)

Sources

• [PDF] COMMISSION CONSULTATIVE DES SERVICES PUBLICS LOCAUX, « RAPPORT RETRACANT LES COMPTES DE LA DELEGATION DE SERVICE PUBLIC DU TRANSPORT EN COMMUN ET ANALYSANT LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC RENDU PAR LE DELEGATAIRE (GIE KARUIA BUS) », site de la ville de Nouméa, 2009.

Lien externe

• .Site officiel du GIE TCN

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