- Kanishka
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Kanishka Ier est le souverain le plus connu de l'Empire kouchan. Il régna de 127 à 147 environ et favorisa l’expansion du bouddhisme et l'essor de l'art gréco-bouddhique du Gandhara, où le Bouddha, autrefois représenté sous forme symbolique (roue, empreinte des pieds), prit le visage des dieux grecs et en particulier d'Apollon. Les talibans ont détruit en 2000 sa statue, une pièce unique du musée de Kaboul[1].
L'art gréco-bouddhique était né sous un autre grand protecteur du bouddhisme, Ménandre Ier du royaume indo-grec.
Kanishka, fils de Vima Kadphisès, est un grand conquérant et un sage administrateur. Il règne sur un vaste empire, de l’Asie centrale à la principauté de Bénarès. Il porte à la fois le titre indien de « maharadjah » (« grand roi »), iranien de « Roi des Rois », et chinois de « Fils du Ciel ». Sa capitale est à Purushapura (Peshawar).
Kanishka est considéré comme un protecteur du bouddhisme. C’est à cette époque que cette religion commence à se propager en Asie centrale puis en Extrême-Orient. Il honore cependant d’autres religions, comme le zoroastrisme, le mithraïsme ou la religion grecque. Pour régler les conflits entre les différentes écoles bouddhistes, Kanishka convoqua un grand concile à Kunnavala Vihara au Kashmir. Un nouveau canon allait être défini: le Mahāyāna (grand véhicule).
La chronologie de la dynastie kusâna a longtemps été controversée : l’ère des Shaka considéraient que l’an un de Kanishka débutait en 78 de notre ère. L’orientaliste français Roman Ghirshman retenait la date de l’an 144 car il pensait que la dynastie kushane fut renversée par le premier roi sassanide en 241. Robert Göbl qui s’appuyait sur des études numismatiques pour faire valoir que l’empire kusâna ne s’est effondré qu’en 325, considérait 225 comme l’an un de Kanishka. La découverte d'une inscription dans les années 1990 a permis de situer avec une marge d'erreur plus étroite l'an 1 de Kanishka entre 78 et 127 de notre ère.
Notes
- [1] Voir l'état du musée de Kaboul après la guerre civile, les pillages et les martelages et autres dégradations effectuées par les talibans (on voit ce qui reste, hélas, de la statue de Kanishka et aussi de la plaque de l'inscription de Surkh Kotal) :
Voir aussi
Catégories :- Personnalité du bouddhisme
- Inde antique
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