- Julien Clément (médecin)
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Julien Clément, né à Arles en 1648 et décédé à Paris le 9 octobre 1728, est un médecin accoucheur à la Cour.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Julien Clément fait ses études au collège d’Arles sous la direction des jésuites et attire l'attention de l'archevêque d’Arles François de Grignan. Son oncle, Pierre Pichery, chirurgien barbier lui donne le goût de la médecine. Grâce à l'aide de l'archevêque d’Arles, il se rend à Paris où il devient l'élève de Jacques Lefèvre, accoucheur très renommé dont il épouse la fille. Il n'a aucun enfant de ce premier mariage ; il aura deux fils d'un second mariage : Alexandre Julien conseiller au Parlement et un second fils qui sera abbé à la Cour[1].
L'accoucheur célèbre
Il devient un accoucheur célèbre après avoir pratiqué avec une grande discrétion plusieurs accouchements clandestins notamment celui de Mme de La Ferté enceinte des œuvres du duc de Longueville et celui de Mlle Florence, étoile de la danse à l'Opéra, qui accouchera à la Bastille d'un enfant du duc de Chartres.
Il est l'accoucheur à la mode et les femmes de la Cour se le disputent. Afin d'accoucher Madame de Montespan, il sera conduit dans sa chambre les yeux bandés afin qu'il ne connaise pas la personne concernée[2]. Il accouche les princesses de France et met au monde le premier enfant de la Dauphine, Marie-Adélaïde de Savoie. Il se rend par trois fois en Espagne pour accoucher la sœur de la Dauphine, Marie Louise de Savoie reine d'Espagne et épouse de Philippe V d'Espagne.
Louis XIV lui donne des lettres de noblesse, en y mettant pour condition que l'anobli n'abandonnera la pratique de son art , « afin que les princesses de son sang, dont l'heureuse fécondité avait donné tant de princes et de princesses à sa royale famille, ne fussent pas privées d'un secours si efficace, pour en augmenter le nombre, et que les dames les plus qualifiées, ainsi que celles de tout autre état, en puissent aussi profiter dans l'occasion[3] »
Décès
Julien Clément meurt à Paris le 9 octobre 1728. Il est inhumé en l'église Saint André des Arts.
Notes et références
- Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 17 volumes parus de 1913 à 1937, tome III p. 141
- Roger de Bussy-Rabutin, Histoire amoureuse des Gaules suivie de La France galante, Paris, Adolphe Delahays, 1858 [lire en ligne], p. 54-55
- Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 17 volumes parus de 1913 à 1937, tome III p. 140
Source biographique
- Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 17 volumes parus de 1913 à 1937, Tome IV (deuxième volume), p. 140-141.
- Alexandre Gueidon, Le Plutarque provençal : Vie des hommes et des femmes illustres de la Provence ancienne et moderne, t. 1, Marseille, 1855 [lire en ligne], p. 379-396 (Cet ouvrage contient plusieurs erreurs rectifiées dans le livre précédent).
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