- Johannes Nolet de Brauwere van Steeland
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Johannes Carolus Hubertus Nolet de Brauwere van Steeland Johannes Nolet de Brauwere van Steeland (1815-1888)Nom de naissance Johannes Carolus Hubertus Nolet Autres noms Joannes Nolet de Brauwere van Steeland Activités poète
écrivain
homme de lettres
critique littéraire
académicienNaissance 23 février 1815
Rotterdam
Pays-BasDécès 21 juin 1888 (à 73 ans)
Vilvoorde
BelgiqueLangue d'écriture néerlandais Distinctions Membre associé de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
Membre de la Koninklijke Vlaamsche Academie voor Taal- en Letterkunde (maintenant Koninklijke Academie voor Nederlandse Taal- en Letterkunde)
Membre de Maatschappij der Nederlandsche letterkunde te Leiden
Membre de la Berlinische Gesellschaft für deutsche Sprache
Chevalier de l'ordre du Lion néerlandais
Officier de l'ordre de la Couronne de chêne
Commandeur de l'ordre du Christ de Portugal
Commandeur de l'ordre d'Ernest-Auguste de Hanovre
Chevalier de l'ordre de Léopold de Belgique
Chevalier de l'ordre royal de DannebrogJohannes Carolus Hubertus Nolet de Brauwere van Steeland (Rotterdam, 23 février 1815 - Vilvoorde, 21 juin 1888), était un poète néerlandais. Il produisit une œuvre épique et satirique, ainsi que des travaux de critique littéraire et de polémiste.
Sommaire
Biographie
Il naît dans une famille de catholiques hollandais, les distillateurs de genièvre Nolet (de Schiedam) [l'ancêtre de Johannes Carolus Hubertus Nolet, Johannes-Lucaszn Nolet (1634[1]-1702), avait fondé en 1691 une distillerie de genièvre dans la Boterstraat à Schiedam]. Le père du futur poète, Hubertus-Sigismundus Nolet (1788-1818) (docteur en droit de l'Université de Leiden), décède et sa mère se remarie avec Pierre-Benoît-François-Marie-Anne de Brauwere (van Steeland), des Brauwere de Nieuport. Ses parents et la famille de Brauwere demandent en 1836 à Guillaume Ier des Pays-Bas l'adjonction de leur nom à celui de l'enfant, et l'obtiennent.
En 1825, la famille quitte Rotterdam et s'installe en Belgique. Johannes Nolet fait ses humanités à l'Athénée de Tournai puis à Bruges et part étudier le droit à l'Universiteit Gent durant deux ans. Il s'inscrit ensuite en Histoire et Lettres[2] à l'Université catholique de Louvain (1834-1968) sous la direction du chanoine professeur Jan Baptist David (Lier 1801 - Leuven 1866), promoteur du mouvement littéraire flamand.
En 1840 et 1841, Nolet publie successivement deux chants de Noami (Leuven, 1840, in 8°, 34. p.), cinq d’Ambiorix[3] (Brussel, 1841, in-8°,101 p.), un volume de caprices poétiques, Dichtluimen (Leuven, 1842, in-8°, 148 p.) et une légende, Het graf der twee gelieven (Leuven, 1842, in-8°, 21 p.), puis devient membre de la Maatschappij der Nederlandsche letterkunde te Leiden et de la Brussels Taal en Letterkundig Genootschap (1842).
En 1843, ses œuvres lui valent le titre de docteur honoris causa de Leuven Alma Mater.
Lors d'une séance générale tenue le 23 Juin 1843, à l'hôtel de ville de Bruxelles, il tient, le premier depuis 1830, un discours en néerlandais dans lequel il développe les effets du sentiment esthétique sur la langue et la littérature (Over den invloed van het gevoel voor het schoone, met toepassing op onze taal en letterkunde[4]).
En 1848, on forme, entre les diverses sociétés flamandes, une confédération connue sous le nom de Taalverbond. Nolet en devient président en 1848, 1851 et 1854. Cette fédération était un prélude aux congrès néerlandais, s'assemblant tour à tour dans une ville belge et dans une cité hollandaise. Il préside ce congrès de Bruxelles en 1851, et devient vice-président des congrès d'Utrecht, de Rotterdam et de Maastricht, en 1854, 1865 et 1875.
Le 7 mai 1849, Nolet est nommé membre associé de l'Académie royale de Belgique, Classe des Lettres et Sciences morales et politiques, et devient en 1856 membre étranger de la Berlinische Gesellschaft für deutsche Sprache.
Il fut également l'un des 18 premiers membres de la Koninklijke Vlaamsche Academie voor Taal en Letterkunde, maintenant Koninklijke Academie voor Nederlandse Taal- en Letterkunde fondée en 1886.
Il disait être batave et belge, de parenté et de nom, et porter en lui l'amour des muses germaniques, mais se considérait sans ambiguïté comme hollandais: "(...) en moge dan het standpunt mijner nationalileit tweezijdig heeten, nimmer doch zal het den Noord-Nederlander dubbelzinnig zijn!...[5]".
Créé chevalier des ordres du Lion néerlandais et chevalier de l'ordre de Léopold de Belgique, Nolet n’a jamais renoncé à la nationalité néerlandaise (comme en témoigne l'acte de décès). N'ayant rien à démêler avec les luttes politiques de son pays d'adoption, il s'en tenait à l'écart et ne prononça jamais une parole, ni n'écrivit un mot au profit de l'un ou de l'autre parti.
Publications
Poésies
- Naomi, œuvre épique (1841)
- Ambiorix, œuvre épique (1842)
- Dichtluimen (1842)
- Ernst en Boert (1847)
Odes poétiques satiriques et polémiques
- Aan de Germanen (1847)
- Het Pausdom (1860)
- De Begenadigde (1866)
- Hannover (1868)
- Onno Klop (1868)
- Napoleon III (1870)
- Hohenzollernlegende (1870)
Proses antilibérales
- Achteruit (1852)
- Vrijheid, Gelijkheid, Broederlijkheid (1853)
- Constitutiekeuken (1856)
- Vooruitgang (1858)
- Maatschappelijke toekomstbeelden (1867)
- Het Communisme in zijn vroegere en latere vormen (1871)
Pamphlet contre le particularisme linguistique Ouest-Flamand
- Epistel aan den Heer L. L. De Bo (1874)
- Nederlandsch contra West-Vlaamsche Taalparticularisterij (1874)
- Pieswieswiesje (1874)
- Notice sur le particularisme linguistique flamand de la Flandre Occidentale (1874)
Autres proses
- Geschiedenis van het Joodse volk, schoolboek (1835)
- Een reisje in het Noorden, reisverslag (1843)
- Het Groote Dietsche Vaderland (1857)
- Je maintiendrai (1867)
- De beide Nederlanden (1869)
Œuvres complètes
Nolet a lui-même donné la publication de ses œuvres complètes comme suit:
- Gedichten 1839-1859 (1859)
- Gedichten 1860-1870 (1871)
- Proza 1843-1873 (1873)
- Poezij en proza 1874-1877 (1877)
- Poezij en lettercritiek 1878-1884 (1885)
Sources
- P. ALBERDINCK THIJM, Levensberichten der afgestorvene medeleden van de Maatschappij der Nederlandsche Letteren, Leiden, 1889.
- L. WILLEMS, Jan Nolet de Brauwere van Steelant, in: Biographie nationale de Belgique, T. XV, Brussel, 1899, col. 810-812.
- Léonard WILLEMS (Notice par), t. XV, col. 809. Notices biographiques, éd. 1886, p. 391.
- W. DE VOGELAERE, Johannes Nolet de Brauwere van Steelant, in: Nationaal Biografisch woordenboek, Vol. I, Brussel, 1964, col. 725-728.
- Annuaire : Notice par l'académicien Louis-Chrétien ROERSCH (1831-1891); portrait gravé par Joseph Franck (1825-1883) d'après un portrait peint par Louis-Benoît Tuerlincks (1820-1894), 1889, p. 497[6].
- Académie Royale de Belgique[7].
- Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse letteren[8].
Références
- 21.1.1634, Brugge / Sint-Anna & Sint-Kruis: Bapti(satus) Johannes filius Lucas (N)OLET et Catharinae CABELEER ux(or) Susc(eptores) Johannes MESCHAERT nomine Johannes (N)OLET et Catharina DELLEMA(N) uxor Petri HELLYNCK.
- Nationaal Biografisch Woordenboek
- Ambiorix, texte néerlandais et traduction en français par P. Lebrocquy, 1846
- Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse letteren
- Discours du congrès néerlandais de Bruxelles en 1851, Notice de Louis-Chrétien Roersch, 1888
- Notice par Louis-Chrétien Roersch, 1888
- Notice par Léonard Willems
- Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse letteren
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