Marie-Jeanne-Constance de Voyer d'Argenson

Marie-Jeanne-Constance de Voyer d'Argenson
Marie-Jeanne-Constance de Voyer d'Argenson
Portrait de Madame de Voyer d’Argenson[1] (1734-1783)
Portrait de Madame de Voyer dArgenson[1] (1734-1783)

Titre Marquise de Voyer d'Argenson
Biographie
Naissance 12 décembre 1734
Décès 15 septembre 1783 (à 48 ans)
Paris
Père Joseph-Augustin de Mailly dHaucourt (1708-1794)
Mère Constance Colbert de Torcy
Conjoint Marc-René de Voyer dArgenson (1722-1782)

Marie-Jeanne-Constance dite marquise de Voyer d'Argenson (titre de courtoisie pour la distinguer de sa belle-mère), comtesse de Voyer dArgenson, née de Mailly dHaucourt le 12 décembre 1734 et morte le 15 septembre 1783. Femme du monde et épistolière.

Sommaire

Biographie

Une ascendance prestigieuse

Née de Mailly dHaucourt, le 12 décembre 1734, Marie Jeanne Constance est lunique fille vivante du premier mariage du comte Joseph-Augustin de Mailly dHaucourt (1708-1794), héritier de l'une des plus anciennes familles de la noblesse picarde. La mère de Marie Jeanne, Constance Colbert de Torcy (1710-1734), était nièce du grand Colbert par son père, Jean-Baptiste Colbert de Torcy (secrétaire d'État aux Affaires étrangères) et petite fille du ministre Simon Arnauld de Pomponne par sa mère, Catherine Félicité Arnauld de Pomponne.

La future marquise de Voyer est donc le fruit dune illustre ascendance, au service du roi.

Le rapprochement des Mailly et des dArgenson

Cest sur cette base quelle rejoint la famille dArgenson par son mariage en 1747 avec Marc-René de Voyer dArgenson (1722-1782), fils du célèbre comte dArgenson, ministre de la Guerre de Louis XV. Elle adopte alors le titre de courtoisie de son époux, dit marquis de Voyer, par lequel elle est connue de ses contemporains. Ce titre leur permet de se distinguer de la génération précédente, comte, comtesse de Voyer dArgenson (branche cadette) et marquis, marquise de Paulmy dArgenson (branche aînée, ministre des affaires étrangères).

Ce rapprochement entre les Voyer dArgenson et les Mailly dHaucourt est, avant tout, une alliance de pouvoir entre deux familles. Les dArgenson possèdent la puissance que leur confèrent les hautes fonctions quils occupent à la tête de lEtat. Tandis que les Mailly, très bien en cour (notamment grâce à leurs cousines de Mailly Nesle, maîtresses du roi) entretiennent ce prestige guerrier, fleuron de la noblesse dépée. Les deux familles, proches du pouvoir, appartiennent, en outre, aux mêmes cercles, comme le souligne lhistorien Bernard Hours :

« A partir de la fin 1751, existait effectivement à la cour un réseau lié au secrétaire dEtat à la Guerre : le marquis de Voyer son propre fils, directeur général des haras, qui avait épousé une fille du comte de Mailly dHaucourt ; le marquis de Paulmy, son neveu pour qui il obtint la survivance de son secrétariat ; le comte de Maillebois, inspecteur général des fortifications et beau-frère de Paulmy, gendre du marquis dArgenson. Cette « coterie » ne pouvait faire illusion : destinée à assurer les positions de la famille, elle apparaissait aussi comme un dispositif permettant de mieux contrôler ladministration militaire[2]. »

Mailly et dArgenson subissent, quasiment au même moment, les revers de leurs brillantes carrières. Le comte de Mailly est envoyé en Languedoc- Roussillon, loin du centre de pouvoir quest Paris, alors que le comte dArgenson est exilé en son château des Ormes sa belle-fille lui est dun grand soutien daprès ce que nous apprennent les mémoires de Marmontel. En visite aux Ormes, lécrivain se promène avec le comte dans les jardins du château et admire la statue de Louis XV qui y siégeait. Les larmes viennent au comte, nostalgique de son service auprès du roi, rompu par lexil cruel qui le frappe, Marmontel décrit ainsi la scène :

« Le soir pendant que lon soupait nous restions seuls dans le salon. Ce salon était tapissé de tableaux qui représentaient les batailles le roi sétait trouvé en personne avec lui. Il me montrait lendroit ils étaient placés durant laction ; il me répétait ce que le roi lui avait dit ; il nen avait pas oublié une parole. « Ici, me dit-il en parlant de lune de ces batailles, je fus deux heures à croire que mon fils était mort. Le roi eut la bonté de paraître sensible à ma douleur. Combien il est changé ! Rien de moi ne le touche plus. ». Ces idées le poursuivaient, et pour peu quil fût livré à lui-même il tombait comme abîmé dans la douleur. Alors sa belle-fille Mme de Voyer allait bien vite sasseoir auprès de lui, le pressait dans ses bras, le caressait ; et lui comme un enfant, laissant tomber sa tête sur le sein ou sur les genoux de sa consolatrice, les baignait de ses larmes et ne sen cachait point[3]. »

Très proche de son beau-père, la marquise de Voyer fait le choix de rester près de lui durant son exil. Si bien que son mari narrive pas à la convaincre de rejoindre Paris elle se montrera, relativement à ses attentes, dune grande utilité pour les affaires qui le concerne lui et lavenir de la famille. En effet, sa correspondance conjugale révèle, entre autres, quelle sinvestit amplement dans les plans de carrière de son époux[4]

Descendance

Portrait de Mme de Voyer avec ses trois filles. (1721-1783) Pauline, la dernière fille, nait en 1767. Le portrait aurait été réalisé vers 1770 et pourrait être attribué à Anna Dorothea Therbusch[5], selon une lettre de M. de Colmont au marquise de Voyer, datée du 28 mars 1770 : « Il faudrait, dis-je, que vous écrivissiez à Mme Th[erbus]ch une lettre très vive, très pressante […], afin dengager ladite dame à venir passer trois mois aux Ormes, pour y faire un grand tableau de famille, de grandeur naturelle […] »[6]

Les Voyer suivent les progrès de leur temps, en terme didées mais aussi concernant les avancées de la médecine, comme latteste cette lettre que Voltaire adresse à un inconnu, saluant linoculation du couple Voyer :

« Mon âge et mes infirmités, monsieur, ne me permettent pas de répondre régulièrement aux lettres dont on mhonore. Je savais, il y a longtemps, lheureux accouchement de Mme de Voyer. Jai été attaché toute ma vie à MM. dArgenson. M. et Mme de Voyer étaient faits pour braver des préjugés aussi ridicules que funestes ; et tous nos jeunes conseillers du parlement, qui nont point eu la petite vérole, seraient beaucoup plus sages de se faire inoculer que de rendre des arrêts contre linoculation. Si vous voyez M. et Mme de Voyer, je vous prie, monsieur, de leur présenter mes hommages, et dagréer les sentiments avec lesquels jai lhonneur dêtre, etc. Voltaire, gentilhomme ordinaire du roi[7]. »

La marquise de Voyer, inoculée dans les années 1760 fait inoculer tous ses enfants et laisse pour descendance :

  • Marie-Marc-Aline de Voyer dArgenson, 14 juillet 1764- 12 janvier 1812, épouse Paul comte de Murat
  • Marie-Joséphine-Constance de Voyer dArgenson, 1765-14 février 1784, épouse le marquis de Chabannes
  • Pauline-Renée de Voyer dArgenson 15 mai 1767- 6 juin 1791, épouse Guy-Marie de Montmorency, marquis de Laval
  • Marc-René-Marie de Voyer dArgenson, 19 septembre 1771-1er août 1842, comte puis baron dempire, épouse Sophie de Rozen

Madame de Voyer dArgenson, une femme active au XVIIIe siècle

Lépistolière

La marquise de Voyer nous est connue par limportante correspondance conjugale quelle a laissée. Écrite durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, entre 1760 et 1782, les lettres retrouvées sont précieuses pour lhistoire des idées, des mœurs et des représentations. Cet ensemble renseigne sur le quotidien très rempli de cette femme du monde et sur le rôle actif que la marquise de Voyer prit dans les affaires de son mari, retraçant un destin de femme au sein de la célèbre famille dArgenson. Sous sa plume, les événements historiques prennent une autre épaisseur : les réticences dune partie de la noblesse envers Mesdames de Pompadour et du Barry, lagonie de Louis XV, lavènement du nouveau couple royal et lespérance quil suscite. Son regard se porte également sur les progrès scientifiques et médicaux, les parutions littéraires, les différentes manifestations des arts et des spectacles, enfin, sur les tentatives ratées de réforme des institutions et la période prérévolutionnaire quelle analyse avec perspicacité et et toujours avec style.

Lactivité littéraire

Si létat actuel des recherches menées nautorise pas à qualifier la marquise de Voyer de femme de lettres (aucun écrit, hormis sa correspondance na pu, à ce jour, être authentifié de sa main), il est néanmoins probable quelle ait eu une activité littéraire. Son appartenance à lAcadémie des Arcades[8] ou dArcadie (société de lettrés fondée en Italie à la fin du XVIIe siècle et active en France au XVIIIe), conduit dans ce sens. Certaines de ses lettres, inspirées, sont de véritables pièces esthétiques la marquise de Voyer aime à mettre en valeur ses mots desprit. Un esprit quelle trouve à développer dans la société de son temps, avec les amis dont son époux et elle sentourent.

Cercles et réseaux

On distingue différents cercles autour de la marquise de Voyer. Les cercles parisiens dune part et les cercles provinciaux.

Lexpression de « bonne » ou de « charmante compagnie », que lépistolière utilise pour désigner cette réunion damis est communément employée à lépoque pour désigner un cercle accoutumé à se réunir dans lintimité. A Paris, la marquise de Voyer entretien des relations avec Mme de Boufflers et sinscrit dans la société du Prince de Conti. Le couple est également proche du cercle du ministre Choiseul, notamment par les fonctions militaires que le marquis de Voyer occupe. Il est également question, dans leur correspondance, de madame de Gramont (sœur de Choiseul) très active dans lentourage de son frère. La marquise de Voyer reçoit, en outre, en son hôtel particulier [9] du Palais-Royal : Mrs. de Genlis, Clonard, Gayot, le baron de Talleyrand (cousin de la marquise de Voyer), Mrs. de Crémilles et de Brassac, Mme de Sérans et « la belle » Caze (citée par Mme de Genlis). De multiples aspects relient les Voyer au duc dOrléans auquel ils sont liés.

Les membres de cette communauté cultivent des liens[10] étroits qui ne se cantonnent pas aux simples liens de mondanité. La « bonne compagnie des Ormes » dont il est question dans ses lettres est notamment composée de personnes au statut plus particulier que lon pourrait qualifier damis de la famille : Mmes de la Porte (cousine de Voyer), de Lenoncourt, de Melfort ainsi que M. et Mme de Coigny.

La « brillante compagnie »[11], quant à elle désigne les hommes de science, les philosophes et gentilshommes cultivés qui gravitent dans lentourage du couple et fréquentent régulièrement le château des Ormes, leur résidence de province dans la Vienne (86). Les Voyer recherchent la présence et les conseils de cette « faculté des ormes »[12] qui alimente les conversations philosophiques et politiques. Elle se compose, entre autres, du philosophe Dom Deschamps, de labbé Yvon, encyclopédiste, de Sénac de Meilhan, mais aussi du comte du Luc, du marquis de La Vaupalière, du comte de Colmont, du marquis de Montazet, du comte de Valogny, du baron dArcy, de Mrs. de Montalembert et de Redmond, des comtes de Valbelle et dHautefort, de milord Shelbourne, qui se réunissent autour de ce couple singulier.

La marquise de Voyer vue par ses contemporains

La marquise de Voyer était connue dans la société parisienne de la fin du XVIIIe siècle[13]. Sa présence était même recherchée si lon en croit ce passage extrait de sa correspondance, lors des courses de chevaux à Vincennes :

« Jai eu infiniment de considération en demandant et mangeant beaucoup de petits gâteaux, et étant agacée par les courtisans et courtisanes de la cour, dont les uns venaient me voir et les autres me criaient de venir parmi elles. Je vous ai regretté à ce spectacle, qui vous amuse, et je suis au désespoir quil soit interrompu, car il me divertissait infiniment[14]. »

Le duc de Luynes trace un portrait peu valorisant de la jeune marquise de Voyer, mariée depuis peu à Marc-René de Voyer dArgenson et présentée à la cour le samedi 19 avril 1749 à Versailles. Il la nomme « le Voyer » et écrit :

« Mme dArgenson présente sa belle fille, Mme le Voyer (Mailly) ; elle est venue ce soir voir Mme de Luynes, et sy est trouvée dans le moment que la Reine venoit pour souper. Lusage en pareil cas est de faire semblant de se cacher ; mais la Reine à la bonté de voir celle qui lui donne cette marque de respect. Mme le Voyer est extrêmement petite ; elle a le nez trop long, et ressemble beaucoup à M. de Mailly son père[15]. »

La cousine de la future marquise de Voyer, Louise-Julie de Mailly-Nesle est moins sévère à son égard lorsquelle la rencontre à peu près à la même période. La prieure de la Madeleine de Traisnel, (couvent dans lequel la marquise de Voyer est placée avant son mariage), convient, quant à elle, en 1745 qu’ « elle a de lesprit » et qu’ « elle nest pas exempte de la légèreté de notre siècle »[16]. Des armes que la marquise de Voyer saura déployer tout au long de sa vie. La duchesse dOrléans qui résidait dans un appartement à la Madeleine de Traisnel, rencontre également cette jeune personne. Dans une lettre adressée au comte dArgenson en 1745, elle lui écrit tout le bien quelle en a pensé :

« Jai vu plusieurs fois mademoiselle de Mailly depuis quelle est dans cette maison, elle a de beaux yeux, de belles dents, la taille jolie et beaucoup de physionomie qui ne me paraît pas trompeuse, elle dit fort agréablement et fort plaisamment ce quelle dit, elle donne aussi des preuves davoir le cœur bon ce qui me plaît extrêmement. »

La dimension morale prend le dessus sur une description physique volontairement évasive que Madame de Genlis choisit de souligner avec le tranchant quon lui connait. Si elle discute la sincérité des attitudes de société en prenant la marquise de Voyer comme appui à sa démonstration, si elle critique la propension de son modèle à la moquerie, elle salue néanmoins chez elle lempire quelle a sur elle-même, la maîtrise des codes quelle possède et le détachement dont elle fait preuve vis-à-vis de cette « figure étrange » déjà notée par le duc de Luynes :

« On ne se fâche point, on ne se formalise point, on ne se moque point chez soi ; on ny montre ni humeur, ni dédain, ni sécheresse : voilà des maximes qui sont généralement suivies. Madame de V***[17] est une preuve frappante de cette vérité : avec beaucoup desprit, elle est la personne du monde la plus moqueuse, la plus capricieuse et la plus dénigrante avec les gens qui ne lui plaisent pas. Rien de tout cela ne saperçoit chez elle ; qui ne la verroit que , seroit persuadé quelle est dune politesse aimable et constante, dune parfaite égalité dhumeur, et quelle est remplie de bonhomie. Il faut pourtant se faire une extrême violence pour savoir se composer ainsi. Nous avons tous assez de force pour nous vaincre, quand nous croyons véritablement que cet effort est nécessaire. Ce propos vulgaire, cela est plus fort que moi, est une plate et mauvaise excuse. Avec tous ces défauts et une figure étrange, madame de V*** a, dit-on, inspiré de grandes passions, et en inspire encore, à ce quon assure, quoiquelle ait près de cinquante ans. Elle a les plus jolis pieds (chaussés), et les plus jolies mains de Paris ; dailleurs elle est fort laide ; elle a le plus grand nez connu de la ville et de la cour ; elle fait elle-même sur cette espèce de difformité des plaisanteries qui ont beaucoup de grâce ; elle prétend que son nez, exactement mesuré, est plus long que sa pantoufle, et ce fait singulier ne paroit à personne une exagération. La belle madame Cases, qui na pas de quoi comprendre que lesprit puisse dédommager du manque de beauté, ne regarde jamais madame de Voyer, son amie, sans éprouver une pitié déchirante ; et pour la consoler de ce malheur, elle lui parloit sans cesse de ses mains et de ses pieds. Ces éloges, continuellement répétés, ont fini par excéder madame de Voyer, qui, pour sen délivrer, pria secrètement le président de Périgni de lui faire un jour une scène sur son nez, quand madame Cases recommenceroit ses louanges accoutumées. En effet, à la première occasion, et devant huit ou dix personnes qui nétoient point dans cette confidence, Périgni coupa la parole à madame Cases, qui se récrioit sur la délicatesse et la blancheur des mains de madame de Voyer : « Pour moi, dit-il, ce nest point du tout ce qui me charme dans madame de Voyer, je ne puis souffrir ses mains et ses petits pieds si vantés ; ce que jaime le mieux en elle, cest son nez. ». A cette incartade, tout le monde sétonna, et madame Cases frémit : « Oui, continua le président, son nez ; il est de si bonne amitié, si prévenant ; il me fait toujours des avances, tandis que ses mains et ses pieds me repoussent[18]. »

Périgny, ainsi que cette Madame Cases, dite « la belle Caze » dans la correspondance de la marquise de Voyer, appartenaient eux aussi aux cercles fréquentés par le couple Voyer. On peut supposer que Mme de Genlis ait rencontré la marquise de Voyer car M. de Genlis (époux de la célèbre gouvernante des enfants de la maison dOrléans) était de son entourage. Il nest cependant pas fait mention de Madame de Genlis dans la correspondance de la marquise de Voyer. Les deux femmes ne devaient pas être très proches comme le confirme cet extrait qui présente Madame de Voyer comme une femme de caractère, consciente de son devoir et de sa place dans la société. Si le portrait quen trace Mme de Genlis reste caustique, elle attribue tout de même à la marquise de Voyer humour, intelligence et hauteur de sentiments qui la rendent intéressante et attachante ainsi que sa correspondance conjugale la révèle.

Marie Jeanne Constance de Voyer d'Argenson meurt le 15 septembre 1783 à Paris, un an presque jour pour jour après son mari, mort le 16 septembre 1782[19]. Daprès son testament et son acte de décès[20], ses funérailles sont célébrées dans sa paroisse, en léglise Saint-Eustache. Nous navons pu déterminer avec certitude si elle y fut inhumée, à proximité du mausolée de son aïeul, le grand Colbert ou dans la chapelle de la Vierge aurait été inhumée sa belle-mère, la comtesse dArgenson.

Actualité récente

Le ministère de la culture et de la communication vient officiellement dannoncer (le 12 juillet 2011), le remontage des éléments de décors de lhôtel dArgenson, aussi connu sous le nom de Chancellerie d'Orléans. Cet ensemble patrimonial unique sera installé dans lhôtel de Rohan, actuel site des archives nationales (http://www.culture.gouv.fr/mcc/Actualites/A-la-une/Restauration-des-decors-de-la-chancellerie-d-Orleans).

Sources bibliographiques

Sur la marquise de Voyer dArgenson

Memoires

  • ARGENSON d’, René, LEgérie dun constituant, Madame de Montmorency-Laval sa famille et ses amis (1767-1791), daprès des documents inédits, 2 tomes, Paris, Albert Messein, 1931.
  • GENLIS, Stéphanie-Félicité Du Crest (comtesse de), Mémoires inédits de Madame la comtesse de Genlis, sur le dix-huitième siècle et la Révolution Françoise, depuis 1756 jusquà nos jours, t.9, Paris, Ladvocat, 1825.
  • LUYNES, (duc de), Mémoires du Duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758), t.9 : 1748-1749, Paris, Firmin Didot frères, 1862.
  • MARMONTEL, Jean-François, Mémoires, éd. Jean-Pierre Guicciardi et Gilles Thierrat, Paris, Le Temps retrouvé, Mercure de France, 1999.

Etudes

  • DELHAUME, Sophie, Correspondance de la marquise de Voyer dArgenson avec son époux, une femme et sa plume au XVIIIe siècle, texte établi, présenté et annoté, suivi de documents annexes et dune analyse portant sur la question des représentations en épistolaire, Thèse de Doctorat 2010.
  • DELHAUME, Sophie, « Dans lintimité dune aristocrate : le cas de Constance de Voyer dArgenson (1734-1783), entre histoire et littérature », in : Colloque Archive épistolaire et Histoire, Centre culturel International de Cerisy-la-Salle, Mireille Bossis et Lucia Bergamasco (dir.), Connaissances et Savoirs, Paris, 2007, pp231242.
  • DELHAUME, Sophie, « La correspondance de Constance de Voyer dArgenson (1734-1783: une femme et sa plume au XVIIIe siècle», in : Epistolaire, revue de lA.I.R.E. n° 32, Honoré Champion, Paris, 2007, pp257267.
  • DELHAUME, Sophie, « Les archives de la famille de Voyer dArgenson, un patrimoine historique dans notre région », in : Le Picton, histoire, patrimoine, tourisme en Poitou-Charentes, n°176, 2006, pp1016.

Sur le Marquis de Voyer

Mémoires

  • GRIMM, Friedrich Melchior, baron de, DIDEROT, Denis et al., Correspondance littéraire, philosophique et critique par Grimm, Diderot, Raynal, Meister, etc..., revue sur les textes originaux,comprenant, outre ce qui a été publié à diverses époques, les fragments supprimés en 1813 par la censure, les parties inédites conservées à la bibliothèque ducale de Gotha et à l'Arsenal de Paris, éd. Maurice Tourneux (1877-1882), Nendel/Liechtenstein, Klaus reprint, 1968, Fac-sim de lédition de Paris, Garnier frère, 1877.
  • TALLEYRAND, mémoires du prince de, 1809-1815 en 5 volumes publiés avec une préface et des notes, par le duc de Broglie, C. Lévy (Paris) - 1891-1892. pp150155
  • VALFONS, Marquis de, Souvenirs, Paris, Le Temps retrouvé, Mercure de France, 2003.

Correspondances

  • DESCHAMPS, Léger-Marie (1716-1774), Correspondance Générale, établie à partir des Archives dArgenson, avec les Lettres sur lesprit du siècle, 1769, et, La Voix de la Raison contre la raison du temps, 1770, éd. Bernard Delhaume, Paris, Bibliothèque des correspondances, mémoires et journaux, Honoré Champion, 2006.
  • DIDEROT, Denis, Lettres à Sophie Volland, éd. Jean Varloot, Paris, Folio, Gallimard, 1984.

Etudes

  • BLOMAC de, Nicole, Voyer dArgenson et le cheval des Lumières, Paris, Histoire et Sociétés, Belin, 2004.
  • GUICHARD, Charlotte, Les amateurs dart à Paris au XVIIIe siècle, Seyssel, Epoques, Champ Vallon, 2008. (Voyer apparaît à divers endroits)
  • LECLAIR, Anne, « Un cabinet de tableaux méconnus : les « Rubens » du marquis de Voyer dArgenson en 1750 », in : MEROT, Alain (dir.), Revue de lart, n°153/2006-3, Paris, Ophrys, 2006.
  • LECLAIR, Anne, « Les Plafonds peints de lhôtel dArgenson : commande dun amateur parisien (1767-1773) », in : Gazette des Beaux-Arts, novembre 2002, p. 273-306.

Sur les Mailly d'Haucourt

  • DUVAL, Jean-Yves, Le Prix du sang bleu, Joseph-Augustin de Mailly (1708-1794), Paris, Le Sémaphore, 2000.

Sur les Voyer d'Argenson

Usuels

  • LA CHESNAYE-DESBOIS ET BADIER, Dictionnaire de la noblesse de la France, 19 vol., Kraus Reprint,1878. (pages 247-250 consacrées aux dArgenson).
  • MARTIN, Georges, Histoire et généalogie de la maison de Voyer de Paulmy dArgenson, La Ricamarie, imprimerie Sud-Offset, 1997

Histoire

  • BARBICHE, Bernard, Les Institutions de la monarchie française à lépoque moderne, XVIe-XVIIIe siècle, Paris, col. Premier cycle, PUF, 1999.
  • BLUCHE, François, La Noblesse française au XVIIIe siècle, Paris, La vie quotidienne, Hachette, 1995.
  • CADILHON, François « Les Amis des amis : les cercles du pouvoir et de la réussite en France au XVIIIe siècle », in : Revue historique, n°585, Paris, G. Baillière, 1993 p115-129.
  • CHALINE, Olivier, La France au XVIIIe siècle, 1715-1787, Paris, Belin sup : histoire, Belin, 1996.
  • CHAUSSINAND-NOGARET, Guy, Choiseul : 1719-1785 : Naissance de la gauche, Paris, Perrin, 1998.
  • CHAUSSINAND-NOGARET, Guy, La Noblesse au XVIIIe siècle : de la féodalité aux Lumières, éd. Emmanuel Le Roy Ladurie, Bruxelles, Historiques, éditions Complexe, 2000.
  • COTTRET, Monique, Jansénismes et Lumières. Pour un autre XVIIIe siècle, Paris, Bibliothèque Albin Michel de lhistoire, Albin Michel, 1998.
  • FURET, François, La Révolution française, Paris, col. Quarto, éditions Gallimard, 2007.
  • HOURS, Bernard, Louis XV et sa cour : le roi, létiquette et le courtisan : essai historique, Paris, Le nœud Gordien, P.U.F., 2002.
  • LILTI, Antoine, Le monde des salons : sociabilité et mondanité à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Fayard, 2005.
  • MUCHEMBLED, Robert (dir.), Dictionnaire de lAncien Régime, Paris, Armand Collin, 2004.
  • PETITFILS, Jean-Christian, Louis XVI, Paris, Perrin, 2005.
  • VINCENT, Bernard, Louis XVI, Paris, coll. Folio biographie, Gallimard, 2006.

Ouvrages généraux

  • BADINTER, Elisabeth, Les Passions intellectuelles, t .I Désirs de gloire : 1735-1751 ; t. II Exigence de dignité : 1751-1762, Paris, Fayard, 2002.
  • BADINTER, Elisabeth, Mme du châtelet, Mme dEpinay ou lambition féminine au XVIIIe s, Paris, Flammarion, 2006.
  • DELON, Michel, Le Savoir vivre libertin, Paris, Hachette, 2000.
  • FUMAROLI, Marc (dir.), Lesprit de société : cercles et « salons » parisiens au XVIIIe siècle, éd. Jacqueline Hellegouarch, Paris, Garnier, 2000.
  • PULCINI, Elena, Amour-passion et amour conjugal : Rousseau et lorigine dun conflit moderne, Paris, Les dix-huitièmes siècles, Honoré Champion, 1998.
  • SIMONIN, Charlotte, « Mme de Graffigny et les amertumes de la passion, ou un cruel autoportrait dans Les Saturnales », in : Voltaire Religion and ideology ; Women's studies ; History of the book ; Passion in the eighteenth century, éd. Voltaire foundation, Oxford, SVEC, 2001, p467-476.

Notes et références dans la fiche wikipedia

  1. Luynes, (duc de), Mémoires du Duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758), t.9, Paris, Firmin Didot frères, 1862, p. 387 : « […] Mme le Voyer est extrêmement petite ; elle a le nez trop long, et ressemble beaucoup à M. de Mailly son père. ».
  2. Bernard HOURS, Louis XV et sa cour : le roi, létiquette et le courtisan : essai historique, Paris, Le nœud Gordien, P.U.F., 2002, p.193.
  3. Jean-François Marmontel, Mémoires, éd. Jean-Pierre Guicciardi et Gilles Thierrat, Paris, Le Temps retrouvé, Mercure de France, 1999. p.431.
  4. 2011.06.18 : Un « avocat femelle » ou linfluence dune femme de qualité : Madame de Voyer dArgenson et la carrière de son époux, dans le cadre du séminaire Femmes au travail, questions de genre organisé par l'IHMC, Institut dHistoire Moderne et Contemporaine, UMR 8066 CNRS-ENS.
  5. Mme Therbusch, née von Lisiewieka, le 23 juillet 1721 à Berlin est morte le 9 novembre 1782. Cette peintre allemande dorigine polonaise, poursuivit sa formation à Paris chez Antoine Pesne. En 1765, elle sinstalle dans la capitale et son séjour parisien est considéré comme sa période la plus productive. Elle est est nommée membre de lAcadémie royale en 1767 et quitte Paris à regret au début de novembre 1768. La même année elle est reçue devient membre de lAcadémie de Vienne et retourne à Berlin. Lannée suivante elle travaille pour Frédéric II de Prusse et Catherine II. Mais elle aurait pu accéder à la demande du marquis de Voyer de faire un voyage en France pour réaliser ce tableau.
  6. In Correspondance générale de Dom Deschamps, op.cit.
  7. Lettre MMMMCLXXXII A M.***, Au château de ferney, 6 auguste, IN VOLTAIRE, François Marie Arouet, dit, Œuvres complètes : Correspondance : Années 1764 (Lettres MMMMCXV)-1766 (Lettres MMMMDCLXVI), t.40, Paris, Hachette, 1891, p.47.
  8. Arcadia Accademia letteraria italiana, Gli arcadi dal 1690 al 1800, onomasticon, a cura di Anna Maria Giorgetti Vichi, Roma 1977, p.402La marquise de Voyer apparaît ainsi dans lindex de louvrage : Voyer, Giovanna Maria Constanza de v. Argenson, Giovanna Maria Constanza de Voyer d’, nata de Mailly dAucourt.
  9. Le ministère de la culture et de la communication vient officiellement dannoncer (le 12 juillet 2011), le remontage des éléments de décors de lhôtel dArgenson, aussi connu sous le nom de chancellerie dOrléans. Cet ensemble patrimonial unique sera installé dans lhôtel de Rohan, actuel site des archives nationales.
  10. Ces liens sexpriment à chaque lettre des Voyer ou de leurs proches. Dans une lettre que Thibault de Longecourt écrit, n°646, du 26 [septembre 1770], il fait part de son arrivée et de son affection au couple : « Jai reçu la lettre que vous mavez fait lhonneur de mécrire, et si javais pu avoir une voiture, je serais parti sur-le-champ, mais lordre du départ met un obstacle à limpatience je suis de vous faire connaître, ainsi quà madame la marquise, mon respectueux attachement et ma vive reconnaissance. Samedi prochain ou lundi, sans manquer, je membarque dans la diligence de Poitiers. Le nom seul de cette voiture a déterminé ma préférence. Jespère arriver plus tôt. Nest-ce pas une fort bonne raison ?» et il ajoute : « Permettez-moi, Monsieur le marquis, de dire à mon cher D. Deschamps, combien jaurai de plaisir à lembrasser ! ».
  11. Lettres n°412, du 23 juillet 1773 ; n°423, du 28 décembre 1773.
  12. Lettre du marquis de Voyer à sa femme, datée du 22 novembre 1772.
  13. René de Voyer dArgenson, LEgérie dun constituant, Madame de Montmorency-Laval sa famille et ses amis (1767-1791), daprès des documents inédits, 2 tomes, Paris, Albert Messein, 1931.
  14. Lettre n°498, du 16 avril 1776.
  15. in duc de Luynes, Mémoires du Duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758), t.9, Paris, Firmin Didot frères, 1862, p.387.
  16. Lettre de madame de Veyny au comte dArgenson datée du 28 juillet 1745.
  17. La marquise de Voyer.
  18. Madame de Genlis, Mémoires inédits de Madame la comtesse de Genlis, sur le dix-huitième siècle et la Révolution Françoise, depuis 1756 jusquà nos jours, t.9, Paris, Ladvocat, 1825.pp.108-109.
  19. La date de décès du marquis de Voyer est communément attribuée au 18 septembre 1782, cependant, Nicole de Blomac, dans son ouvrage Voyer dArgenson et le cheval des Lumières propose le 16 septembre daprès les archives quelle a analysées.
  20. Source : archives de la ville de Paris.

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