- Jean Japart
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Jean Japart, actif vers 1474-1481 et mort vers 1507, est un compositeur de l’école franco-flamande de la Renaissance, ayant travaillé et vécu en Italie. Il fut apprécié en tant que compositeur de chansons, et aurait été un ami de Josquin Desprez.
Vie et œuvre
On ne connaît presque rien sur la vie de Jean Japart, en dehors d’une courte période à la fin des années 1470. Il est peut-être natif de la Picardie.
Entre 1474 et 1476, il fut au service des Sforza de Milan comme chanteur au chœur, qui réunissait quelques des meilleurs chanteurs de l’Europe, parmi lesquels Alexander Agricola, Loyset Compère et Johannes Martini. Après l’assassinat de Galeazzo Sforza en 1476, il quitta Milan comme la plupart des musiciens du chœur.
Subséquemment, Japart alla à Ferrare, où il trouva rapidement un emploi chez Ercole I d'Este. Il ne fut non seulement l’un des chanteurs les mieux payés de la cour, mais le duc lui donna également une maison à Ferrare. Il aura quitté Ferrare aux alentours de 1481. On perd sa trace par la suite.
On connaît 23 chansons de Japart. Une composition perdue de Josquin Desprez, Revenu d'oultrements, Japart, est souvent citée pour prouver que les deux compositeurs étaient des amis. Si tel était le cas, ils se sont probablement rencontrés à Milan après 1481, puisque Josquin n’apparaît pas dans les documents avant 1484.
La musique de Japart a été stylistiquement influencée par celle de Busnois, l'un des compositeurs de cette première génération de polyphonistes des Pays-Bas connue sous le nom d’ « école bourguignonne. »
Il fut un ardent pratiquant du genre du « quodlibet » : l’entrelacement ingénieux de différentes chansons célèbres, citées par leur incipit et souvent aussi par leur mélodie.
Japart écrivit également des canons énigmes ; pour être en mesure d'exécuter la musique, les chanteurs étaient censés déchiffrer une partition codifiée. Il a notamment composé une chanson qui ne peut être interprétée que si l'une des voix est transposée d’un intervalle d’un douzième plus bas pour ensuite être chantée en rétrograde. Lorsqu’un canon énigme est correctement résolu, les parties deviennent cohérentes, c’est-à-dire, sans violer les règles du contrepoint telles que décrites au XVe siècle dans les ouvrages de théoriciens comme Tinctoris.
La musique de Japart fut apparemment très populaire, car plusieurs de ses chansons ont été réimprimées par Petrucci, et, partiellement grâce à cela, connurent une large diffusion.
Une curiosité intéressante dans l’œuvre de Japart est l’unique chanson néerlandaise qui lui est attribuée, De tusch in busch, seulement pourvue d’un incipit en néerlandais. Une autre source attribue la même composition avec un incipit différent, Tmeiskin was jonc, jonc wel van passe, à Jacob Obrecht. Toutes les autres versions polyphoniques de De tusch in busch/Tmeiskin was jonc ont été notées sans paroles.
Bibliographie
- (en)Grove Music Online grovemusic.com, éd. L. Macy, Japart, Jean
- (nl)Jan Willem Bonda, De meerstemmige Nederlandse liederen van de vijftiende en zestiende eeuw, Hilversum, Verloren, 1996, ISBN 90-6550-545-8
Catégories :- Compositeur franco-flamand
- Compositeur italien du XVe siècle
- Compositeur italien de la Renaissance
- Date de naissance inconnue (XVe siècle)
- Date de décès inconnue (XVIe siècle)
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