- Jean Bonaventure Le Lay de Villemaré
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Jean-Bonaventure Le Lay de Villemaré (né en 1659), était écuyer, greffier en chef au Parlement de Bretagne, lieutenant des maréchaux de France, et un fermier général du temps de Louis XIV.
Sommaire
Une première carrière dans les offices en Bretagne
Né le 1er décembre 1659, à Plougonven (Finisterre), il a épousé vers 1685 Anne Croq, fille de Jean Croq et de Marguerite Guillotou, apparentée à la famille Guillotou de Keréver. Il fut successivement greffier garde-sacs au parlement de Bretagne (avant 1688-1700), 1er greffier en chef garde-sacs civil et criminel au parlement de Bretagne (1700-1719), à 600 livres de gages, lieutenant des maréchaux de France en Bretagne, financier, puis fermier général. Il fut en outre titulaire des quatre offices de greffier conservateur des minutes, expéditions, lettres et actes de la chancellerie de Bretagne à Rennes[1]
Les placements immobiliers à Paris, place Vendôme
En 1708, Jean Bonaventure achète à la fille de l’architecte Jules Hardouin-Mansart une parcelle de terrain en bordure de la place Louis le Grand qui deviendra la place Vendôme. Il fit construire sur les plans de Bullet de Chamblain, au no 9 de la Place Vendôme, l'Hôtel de Villemaré, dans laquelle il réside jusqu’à son décès le 29 octobre 1743, avant d'être inhumé en l’église St Roch. Son voisin immédiat et associé en affaires, fermier général comme lui, est Paul Poisson de Bourvallais, propriétaire de l'Hôtel de Bourvallais, aujourd'hui propriété du Ministère de la Justice, et du Chateau de Champs-sur-Marne. Bourvallais a inspiré le personnage du héros de la pièce Turcaret.
Le fils Jean Bonaventure hérite de l'la place Vendôme et le vend pour 260.000 livres[1], en 1750, au fermier général François Balthazar Dangé (1696-1777) et ses intérieurs richement décorés dans les années qui suivirent.
À la Révolution, l’Hôtel devient la propriété de l’État, et dans la deuxième partie du XIXe siècle, la résidence des gouverneurs militaires de Paris[1] Il abrite depuis juin 2006 le cabinet d'avocats Clifford Chance.
Emprisonné lors de la chambre de justice de 1716
Lors de la chambre de justice de 1716, qui décida d'exproprier Paul Poisson de Bourvallais, de l'Hôtel de Bourvallais, Villemaré se vit taxé à quatre cent mille livres, et n'en fut pas ruiné, puisque, le 10 octobre 1720, il acheta encore l'ancien hôtel de Lorge, rue Neuve-Saint-Augustin à Paris, qui passa ensuite aux La Vallière.
Emprisonné, il est libéré par lettre de cachet et, de surcroît, on lui délivre un sauf conduit afin que ses créanciers ne puissent le saisir par corps[1]. Le 15 novembre 1719, il a acheté par adjudication les terres et seigneuries du Plessix-Budes en St Carreuc, le Hirelet le Buisson en Plédrin, Lépinart en Ploufragan, la Cornillière et la Saulnière en Quessoy (22), le Guébriant en Pluduno, enfin le Rocher en Plévin. L’ensemble de ces terres, toutes dans le Finistère, ne comprend pas moins d’une douzaine de moulins à eau et à vent.
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